Cette décision pourrait être suivie d'une reconnaissance officielle par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara

El partido de Macron abrirá sede en la ciudad de Dajla, en el Sáhara marroquí

photo_camera PHOTO/AFP - Emmanuel Macron, président français

Le parti français La République en Marche a annoncé qu'il allait ouvrir deux nouveaux bureaux au Maroc, l'un à Agadir, dans le sud-est du pays, et l'autre à Dakhla, dans le Sahara marocain. L'objectif de ces ouvertures est de "renforcer le réseau avec le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest", comme rapporté. "Nous sommes particulièrement heureux de la création du comité à Dakhla, situé dans le sud du Maroc, qui renforce notre présence dans cette région", a exprimé le parti du président Emmanuel Macron à travers un communiqué. Certains experts estiment que cela pourrait être le premier pas vers une reconnaissance officielle par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara. 

Marie-Christine Verder-Joclas, députée du parti La République en Marche et vice-présidente du groupe d'amitié franco-marocain, a annoncé que Guy Picard présidera le bureau d'Agadir, tandis que Claude Fraissent présidera le bureau de Dakhla. Elle a ajouté qu'ils assisteront à l'ouverture des deux nouveaux bureaux "dès que les conditions sanitaires le permettront".

Dajla

Cette décision de Macron coïncide avec le report d'une visite que le Premier ministre français, Jean Castex, devait effectuer en Algérie. Plusieurs sources soulignent que la cause de ce report n'est pas due à l'augmentation des cas de COVID-19 dans le pays africain, comme les autorités l'avaient annoncé, mais à de nouvelles tensions entre Paris et Alger. Cette rencontre a été reportée après une réunion militaire tendue entre le chef de l'armée algérienne, Saïd Chengriha, et le chef de l'état-major français, le général François Lecointre. Selon l'agence EFE, les deux autorités militaires ont discuté des essais nucléaires dans le désert du Sahara, des derniers développements au Sahel et du conflit au Sahara occidental. L'Algérie est un soutien clé de la cause du Front Polisario. En février dernier, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et le chef du Polisario, Brahim Ghali, se sont rencontrés à Alger. Des sources sahraouies ont souligné la "haute valeur symbolique" de la réunion et le "soutien clair de l'Algérie au Front Polisario dans la guerre du Sahara occidental contre le Maroc". Tebboune a également soutenu le référendum d'autodétermination proposé par les Nations unies au Sahara occidental.

El rey de Marruecos, Mohamed VI

En décembre dernier, l'ancien président Donald Trump a officiellement reconnu la souveraineté marocaine au Sahara occidental, au milieu d'une escalade des tensions. En janvier, sous la présidence de Joe Biden, une délégation américaine s'est rendue à Dakhla. Cette visite a permis de réitérer le soutien des Etats-Unis au Royaume du Maroc. Washington a également annoncé l'ouverture d'un consulat dans la ville marocaine. Le président du conseil régional de Dakhla, Yanja El Kahattat, a affirmé que l'ouverture du consulat américain "contribuera grandement au développement et aux investissements et renforcera la sécurité dans la région". La ville possède la plus importante industrie de la pêche du Maroc, ainsi que des ressources naturelles. C'est également une importante destination touristique du Royaume. D'autres pays comme la Gambie, la Guinée, Djibouti, le Liberia, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo et Haïti avaient déjà établi un consulat à Dakhla avant les États-Unis. Le dernier pays à ouvrir un consulat était le Sénégal, la dixième représentation diplomatique dans la ville. El Aaiún, au Sahara, a également connu une forte présence diplomatique, renforçant la présence marocaine dans la région. Ceci, couplé à l'annonce du parti de Macron, reflète le succès des démarches diplomatiques du Maroc pour étendre la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur le Sahara.

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