L'attaque du Hamas contre Israël a poussé les dirigeants du monde, les Etats et les organisations internationales à réagir en prenant des décisions fermes et en apportant des réponses immédiates, et l'Afrique n'est pas exclue de ces réponses

L'Afrique fait entendre sa voix pour exprimer sa position sur les attaques du Hamas

PHOTO/AP - Sesión de apertura de la 33ª Cumbre de la Unión Africana (UA) en la sede de Adís Abeba el domingo 9 de febrero
PHOTO/AP - Séance d'ouverture du 33e sommet de l'Union africaine (UA) au siège d'Addis-Abeba, le dimanche 9 février

Les réactions se sont succédées dans le monde suite à l'attaque du Hamas contre Israël. Plusieurs Etats membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont dénoncé l'attaque, sans toutefois parvenir à l'unanimité. Les Etats-Unis l'ont déploré, considérant cet acte comme une attaque terroriste qui a tué des centaines de civils innocents. 

Depuis les États-Unis, les dénonciations ont atteint l'Europe, où la Commission européenne a déclaré qu'elle commencerait à réexaminer tous les projets de coopération au développement avec la Palestine. À cet égard, le commissaire hongrois Oliver Varhelyi a fait savoir que tous les paiements seraient immédiatement suspendus.

Suite à l'attentat du Hamas, des pays européens comme l'Espagne et l'Allemagne ont exprimé leur position sur cet événement tragique. Pour sa part, Felipe VI dénonce et répudie fermement "les attaques palestiniennes de ce week-end contre Israël", les qualifiant de "terroristes". De même, le gouvernement allemand condamne ces attaques et a décidé de suspendre temporairement l'aide humanitaire envoyée chaque année aux territoires palestiniens et de la réexaminer ultérieurement, selon le ministère allemand du développement. 

PHOTO/AFP/MOHAMMED ABED - El 7 de octubre de 2023, tras una serie de ataques con cohetes lanzados de madrugada desde la Franja de Gaza contra Israel, el humo ondea sobre el lado israelí de la frontera con Gaza, visto desde la ciudad de Gaza
PHOTO/AFP/MOHAMMED ABED - Des volutes de fumée s'élèvent du côté israélien de la frontière de Gaza, vues depuis la ville de Gaza, le 7 octobre 2023, à la suite d'une série de tirs de roquettes lancés tôt le matin depuis la bande de Gaza vers Israël

Entre-temps, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, ont appelé à un cessez-le-feu immédiat entre Palestiniens et Israéliens et ont souligné que la seule solution au conflit qui sévit depuis longtemps dans la région était la reconnaissance et la formalisation de l'État palestinien. 

Alors que l'UE a choisi de suspendre l'aide et de revoir la coopération, l'Union africaine a appelé à "mettre fin au conflit israélo-palestinien qui continue de faire des milliers de victimes". C'est pourquoi le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a invité les deux parties à "revenir à la table des négociations pour mettre en œuvre le principe de deux Etats vivant côte à côte", selon un communiqué publié samedi par le bloc de 55 membres à travers la plateforme X.

PHOTO/REUTERS - Aboul Gheit
PHOTO/REUTERS - Aboul Gheit

La vague de réactions a atteint plusieurs pays africains qui ont appelé à l'arrêt des violences.  Le président kenyan William Ruto a réitéré la position de son pays, soulignant que "le Kenya maintient fermement que rien ne justifie le terrorisme, qui constitue une grave menace pour la paix et la sécurité internationales", selon ce qu'il a écrit sur son compte officiel sur le réseau social X.  

Du côté du Togo, le ministre des Affaires étrangères Robert Dussey s'est prononcé "en condamnant fermement l'attaque terroriste du Hamas contre des civils israéliens". Il a déclaré dans un post sur son compte X que "nous encourageons Israël et le Hamas à poursuivre le dialogue pour résoudre les différends et appelons à la libération des otages".

AFP/SAID KHATIB - Los palestinos toman el control de un tanque israelí después de cruzar la valla fronteriza con Israel desde Khan Yunis en el sur de la Franja de Gaza el 7 de octubre de 2023
AFP/SAID KHATIB - Des Palestiniens prennent le contrôle d'un char israélien après avoir franchi la barrière frontalière avec Israël depuis Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 octobre 2023

Cet appel a été partagé par l'Afrique du sud, qui défend la cause palestinienne depuis des décennies et qui appelle aujourd'hui fermement à "une cessation des hostilités entre Israël et la Palestine", soulignant que "la nouvelle conflagration découle de la poursuite de l'occupation illégale des terres palestiniennes, de l'expansion continue des colonies, de la profanation de la mosquée Al-Aqsa et des lieux saints chrétiens, et de l'oppression continue du peuple palestinien". C'est ce qu'a révélé samedi le Département des relations internationales et de la coopération. 

Par le biais du ministère des Affaires étrangères, le Sénégal a transmis son message de préoccupation face à la reprise des hostilités dans le conflit israélo-palestinien et a condamné les attaques du Hamas, soulignant "la nécessité de relancer les négociations entre les deux parties dans les meilleurs délais afin de parvenir à deux Etats indépendants". 

Parmi les pays africains, les Etats arabes ne sont pas en reste et ont exprimé leur position sur ces attentats, car il s'agit d'un fait qui a mobilisé les nations du monde pour parvenir à une solution capable de mettre fin à ce conflit historique. 

Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié samedi par l'agence de presse officielle, Le Caire a mis en garde contre les "graves conséquences" d'une escalade des tensions entre Israël et les Palestiniens afin d'éviter d'exposer les civils à d'autres dangers présumés. 

En tant que défenseur de la cause palestinienne, l'Algérie exprime "sa préoccupation face à l'évolution des agressions israéliennes brutales contre la bande de Gaza", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, réitérant son appel à "une intervention immédiate de la communauté internationale pour protéger le peuple palestinien de l'oppression et des crimes qui caractérisent le colonialisme israélien".

PHOTO/TWITTER/MINISTERIO DE RELACIONES EXTERIORES DE ARGELIA – El ministro de Exteriores argelino, Ahmed Ataff, con su homólogo serbio, Ivica Dacic, en una visita oficial en Belgrado
PHOTO/TWITTER/MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE L'ALGÉRIE - Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Ataff, en visite officielle à Belgrade avec son homologue serbe, Ivica Dacic

Autre soutien de l'État palestinien, la Tunisie a réagi samedi par un communiqué présidentiel exprimant "sa solidarité totale et inconditionnelle avec le peuple palestinien" et appelant la communauté internationale à "assumer ses responsabilités historiques en mettant fin à l'occupation de la Palestine". 

En tant que signataire des Accords d'Abraham, le Royaume du Maroc exprime "sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation et au déclenchement d'actions militaires dans la bande de Gaza" ; et "condamne, de même, les attaques contre les civils de toutes parts", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. D'autre part, le roi Mohammed VI, en tant que président de la session actuelle du Conseil de la Ligue des États arabes, a appelé à une réunion d'urgence au niveau des ministres des Affaires étrangères de l'organisation.

Dans une interview accordée au quotidien Asharq al Awsat, le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdullah Abu Habib, a déclaré que "le Hezbollah n'interviendra pas dans le conflit à moins qu'Israël n'attaque le Liban". 

Du côté israélien, le ministre de la Défense Yoav Galant a affirmé lundi le blocus total de la bande de Gaza, d'où le Hamas a lancé son attaque contre Israël. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que la réponse d'Israël à l'offensive du Hamas lancée depuis la bande de Gaza "changera le Moyen-Orient".