La promotion des droits des femmes dans le royaume marocain se formalise

Lancement du troisième programme d'appui aux femmes au Maroc

El Parlamento durante una reunión pública - AFP/FADEL SENNA
AFP/FADEL SENNA - Le Parlement lors d'une réunion publique

Lors de la dernière session mensuelle de la Chambre des représentants, le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch a annoncé le lancement du troisième plan pour l'égalité, ainsi que l'augmentation du soutien financier aux femmes dans la loi de finances 2024.

Lors de cette session de la Chambre des représentants, Akhannouch a procédé aux dernières consultations pertinentes pour programmer le budget de chaque secteur avec l'engagement de l'autonomisation économique des femmes. Selon le média marocain Rue20, le Premier ministre a expliqué que, "pour poursuivre la participation responsable au système international des droits de la femme, et dans le cadre de la promotion du statut de la femme en temps de paix et de conflit armé, et de la gestion des crises humanitaires, notre pays s'est engagé de manière responsable et sérieuse dans l'agenda international pour les femmes, la paix et la sécurité, en lançant le plan national du Royaume sur les femmes, la paix et la sécurité en mars 2022". 

PHOTO/ONU - El jefe de Gobierno del Reino de Marruecos, Aziz Akhannouch, en la Asamblea General de la ONU
PHOTO/ONU - Le chef du gouvernement du Royaume du Maroc, Aziz Akhannouch, à l'Assemblée générale de l'ONU

Le Comité des Nations unies pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes a salué en 2022 les efforts et les réalisations du gouvernement marocain en termes de progrès réalisés dans le domaine des droits de la femme au Maroc. Le Comité a salué des réformes telles que le Centre d'excellence pour la budgétisation sensible au genre, créé en 2013 ; le programme "Wadhiyati" 2015-2017 visant à améliorer les perspectives et l'employabilité des femmes sur le marché du travail ; le plan pour le secteur de l'enseignement supérieur 2017-2021 ; la Stratégie nationale 2030 de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ; ou encore le programme national d'autonomisation économique des femmes et des filles "Maroc-Attamkine", visant à porter le taux d'emploi des femmes à 30%.

Le Premier ministre a également déclaré que "dans le cadre de la volonté de notre pays de continuer à adhérer au système international de protection des droits des femmes, les documents d'adhésion aux deux protocoles facultatifs annexés au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes ont été déposés le 22 avril 2022 et sont entrés en vigueur en juillet 2022".

AFP/FADEL SENNA - - Una mujer marroquí clasifica capullos de rosas de Damasco (Rosa Damascena), que se utilizan para fabricar productos cosméticos
AFP/FADEL SENNA - Une Marocaine trie des bourgeons de rose de Damas (Rosa Damascena), utilisés pour la fabrication de produits cosmétiques

Depuis la mise en place de la Constitution de 2011, les droits des femmes ont été progressivement améliorés. L'article 19 de la Constitution marocaine stipule que "l'homme et la femme jouissent, dans des conditions d'égalité, des droits et des libertés dans les domaines civil, politique, économique, social, culturel et environnemental", cet article a été appuyé à de nombreuses reprises par différentes ratifications dans la législation marocaine. En ce qui concerne l'autonomisation des femmes, en 2021, le Parlement a créé un nouvel amendement visant à promouvoir une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les organes de gouvernance d'entreprise, en établissant des quotas obligatoires pour les femmes, avec un objectif de 30% de représentation féminine d'ici 2024.

Akhannouch a défendu lors de cette session l'engagement du gouvernement marocain pour le développement des femmes à travers l'amélioration des conditions de vie, la création de politiques publiques de nature économique, sociale et politique, ainsi que la participation à la société marocaine dans les institutions publiques et privées.