Lapid transmet à Macron le rejet par Israël du nouvel accord sur le nucléaire iranien

Le Premier ministre israélien par intérim Yair Lapid s'est entretenu aujourd'hui avec le président français Emmanuel Macron et lui a fait savoir que son gouvernement s'oppose au nouvel accord nucléaire en cours de négociation avec l'Iran et a souligné qu'Israël se réserve le droit d'agir en dehors de l'accord.
"Le Premier ministre a clairement fait savoir au président qu'Israël s'oppose à un retour à l'accord et ne serait pas lié par celui-ci", a indiqué aujourd'hui un communiqué du bureau de Lapid.
Le texte indique également que le président a transmis à Macron qu'"Israël continuera à faire tout son possible pour empêcher l'Iran de se doter d'une capacité nucléaire", dans une possible allusion à l'usage de la force, ce dont les dirigeants israéliens ont menacé à de multiples reprises.
En outre, Lapid a souligné "la nécessité d'envoyer un message clair et sans équivoque selon lequel il n'y aura plus de concessions aux Iraniens" et s'est plaint que Téhéran continue de négocier sur une proposition qui lui a été présentée comme définitive.
Selon le premier ministre israélien, la proposition comprend "de nouveaux éléments qui vont au-delà des limites de l'accord initial et qui ouvriront la voie à des investissements majeurs dans le réseau terroriste de l'Iran et dans le renforcement de ses forces armées".
Le communiqué du bureau de Lapid a déclaré que Macron "a souligné son engagement à empêcher l'Iran d'acquérir une arme nucléaire".
La communication téléphonique de lundi intervient alors que Téhéran attend une réponse américaine à sa réponse à la proposition de l'UE de sauver l'accord nucléaire de 2015, qui a limité le programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions.
L'Iran négocie depuis 16 mois avec l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine et, indirectement, les États-Unis pour rétablir l'accord nucléaire de 2015, qui a été abandonné en 2018 par le président américain de l'époque, Donald Trump.
Le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, a présenté une nouvelle proposition pour conclure l'accord, qu'il a qualifié de "texte final", lors du dernier cycle de négociations qui s'est tenu à Vienne du 4 au 8 août.