L'Arabie saoudite intercepte des missiles dans l'espace aérien de Riyad et à la frontière du Yémen

Les défenses anti-aériennes de l'Arabie saoudite ont intercepté deux missiles dans l'espace aérien de Riyad et dans la province de Yazan, à la frontière du Yémen, une action dont les autorités saoudiennes ont accusé les rebelles Houthis du pays voisin.
Turki al-Maliki, porte-parole de la coalition militaire arabe dirigée par l'Arabie Saoudite qui intervient au Yémen en faveur du gouvernement internationalement reconnu, a déclaré dans des déclarations recueillies ce dimanche par l'agence officielle SPA que vers minuit, la Royal Air Defense a intercepté et détruit deux missiles balistiques.
Dans la capitale saoudienne, la chute des restes du missile a causé des blessures mineures à deux civils, a rapporté la Défense civile de Riyad, selon l'agence.
Les missiles ont été tirés sur des cibles « civiles » depuis les régions yéménites de Sa'da et Sana'a, selon Al-Maliki, qui a accusé les Houthis de l'attaque et promis de poursuivre ses mesures « décisives » pour mettre fin à la menace rebelle.
« Le lancement de missiles balistiques par la milice terroriste Houthi et les gardiens de la révolution iranienne en ce moment reflète la menace réelle de cette milice terroriste et du régime iranien qui la parraine », a déclaré M. Al-Maliki.
Les rebelles Houthis yéménites ont finalement revendiqué les deux attaques de missiles dans l'espace aérien de Riyad et dans la province de Yazan, qui ont été interceptées, et ont menacé des opérations « plus douloureuses » , selon le porte-parole du groupe armé.
Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Sarea, a déclaré dans un message vidéo diffusé par les canaux de communication habituels des rebelles que les attaques de missiles étaient dirigées contre « plusieurs cibles sensibles » dans la capitale saoudienne
Les Houthis ont revendiqué de nombreuses attaques de missiles et de drones contre l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, la dernière en date étant celle de septembre dernier, où ils ont prétendu avoir attaqué deux usines de la compagnie pétrolière nationale saoudienne Aramco.
L'action a conduit à la suspension temporaire de 50 % de la production de la plus grande compagnie pétrolière du monde, bien que l'Arabie Saoudite, comme les Etats-Unis, ait accusé l'Iran de l'attaque.
Depuis 2015, les Saoudiens dirigent la coalition militaire arabe qui mène des attaques contre les Houthis en territoire yéménite, en soutien au gouvernement du président Abd Rabbuh Mansur al-Hadi, que les rebelles combattent pour le pouvoir depuis 2014.