Le nouvel exécutif comprendra les groupes signataires de l'accord de paix 2020

Le gouvernement soudanais se dissout pour inclure les groupes rebelles

AFP/ ASHRAF SHAZLY - Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok (au centre) et le général de division Malik Tayeb Khojali (à gauche) inspectent une garde d'honneur à El-Fasher, dans le nord du Darfour

Le Premier ministre soudanais Abdullah Hamdok a annoncé dimanche la dissolution du gouvernement de transition afin d'en former un nouveau, qui comprendra des membres des groupes rebelles appartenant au Front révolutionnaire soudanais, qui a joué un rôle clé dans l'accord de paix en octobre dernier.

Le Conseil des partenaires de transition, l'organe chargé de négocier les mesures à prendre au cours de ces mois, et qui comprend à la fois le gouvernement sortant et les groupes rebelles, annoncera ce lundi la composition du nouveau gouvernement, une décision qui était prévue la semaine dernière mais qui a été reportée à plusieurs reprises. L'Agence de presse de l'État soudanais, a été chargée de donner les nouvelles, et fera des reportages tout au long de la journée de l'inauguration des remplaçants.

C'est l'une des étapes que le Soudan doit suivre dans le cadre du processus convenu. Après le gouvernement, les gouverneurs et le Conseil législatif doivent être élus, ce qui devrait également se produire ce mois-ci. Les rebelles occuperont alors au moins 25 % des sièges de ce nouvel exécutif.

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Parmi les groupes rebelles qui ne font pas partie du FSR figurent le Mouvement populaire de libération du Soudan et le Mouvement de libération du Soudan, dirigés respectivement par Abdulaziz al Hilu et Abdeluahid el Nur, avec lesquels aucun accord n'a été conclu malgré les efforts déployés. 

Au Soudan, les civils et les militaires continuent à se battre pour le pouvoir après la chute d'Omar al-Bashir lors d'un coup d'État. Les frictions entre les deux parties ont rendu difficile l'adoption des mesures prévues en temps utile, ce qui a inquiété la communauté internationale de peur qu'un nouveau conflit n'éclate. 

Ce nouvel exécutif aura pour mandat de conduire le pays vers un processus électoral qui permettra d'établir un gouvernement démocratique qui mettra fin à la période de transition entre civils et militaires et fera disparaître le régime d'Al Bashir.