Marruecos, Francia y Senegal amplían su cooperación militar mediante ejercicios navales

Le Maroc, la France et le Sénégal ont effectué des exercices militaires conjoints pour lutter contre les trafics illégaux et l'insécurité générée par les bandes criminelles dans le Golfe de Guinée, selon l'ambassade de France dans le royaume alaouite.
Les trois nations ont déployé des exercices militaires navals, ainsi que d'autres pays, démontrant le haut niveau de collaboration militaire développé mutuellement, et surtout, entre la France et la nation nord-africaine.
Ainsi, la Marine française et l'Architecture de Yaoundé (une organisation de coopération régionale entre les pays du Golfe de Guinée pour lutter contre l'insécurité dans les eaux de la zone), ont effectué les manœuvres du Grand African NEMO (GANo), un exercice qui a lieu une fois par an et qui réunit 17 des 19 Etats riverains du Golfe de Guinée, ainsi que huit Etats partenaires, dont la France et le Maroc.
"Déploiement conjoint de navires militaires pour mieux lutter contre les trafics et l'insécurité dans le Golfe de Guinée. Nouveau signe de l'importante coopération militaire entre la France et le Maroc et de leur engagement commun au niveau régional", a déclaré l'ambassade de France au Maroc sur son compte du réseau social Twitter.
Le Maroc a déployé une frégate de surveillance, tandis que le patrouilleur sénégalais Kédougou et le PHA Tonnerre de la marine française, un type de porte-hélicoptères amphibie, ont également pris part à l'exercice, comme le rapporte L'Economiste. Plusieurs frégates, patrouilleurs, vedettes rapides, avions et hélicoptères des nations impliquées ont participé à l'exercice.

L'exercice, qui en est à sa quatrième année, s'est déroulé dans une vaste zone maritime s'étendant du Sénégal à l'Angola, a indiqué le ministère français de la Défense dans un communiqué officiel. Pour cette quatrième édition, les pays participants étaient le Maroc, l'Angola, le Bénin, le Brésil, le Cap-Vert, le Cameroun, le Congo, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, la France, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, l'Italie, le Liberia, le Nigeria, le Portugal, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, la Sierra Leone, l'Espagne, le Togo, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Au cours de cet exercice, les marines de ces nations ont participé à des scénarios de sécurité maritime visant à "combattre la pêche illégale, la piraterie, la pollution maritime, les trafics illégaux et le sauvetage en mer", comme l'indique le communiqué officiel.
Grand African NEMO 2022 a permis de renforcer la collaboration entre les différentes marines participantes en réalisant de nombreux exercices qui reproduisent des conditions opérationnelles proches de la réalité et répondent à des problématiques locales.
Selon le ministère français des Armées, ces exercices annuels alternent entre différentes zones du golfe de Guinée, mais toujours avec le même objectif : "Contribuer à renforcer l'expertise des marines des États côtiers et agir ensemble dans le cadre de l'action de l'État dans la zone maritime".
Coopération navale entre ??????. Déploiement conjoint de bâtiments militaires pour mieux lutter contre les trafics et l’insécurité dans le Golfe de Guinée. Nouvelle illustration de la coopération militaire significative entre???? et de leur engagement commun sur le plan régional. pic.twitter.com/A3OLZRKxWD
— La France au Maroc ???? (@AmbaFranceMaroc) October 17, 2022
A l'issue de ces exercices, les chefs d'état-major des marines riveraines du Golfe de Guinée se réuniront à Paris le 20 octobre pour un symposium autour de trois thèmes : l'entraînement opérationnel, l'échange d'informations maritimes et la sécurité environnementale.
Le Golfe de Guinée est une zone de conflit en raison de l'insécurité qui y règne, même si les conflits ont diminué en 2021. Selon le Bureau maritime international (BMI), le golfe de Guinée a enregistré 34 incidents de piraterie maritime et de vols à main armée en 2021, contre 81 en 2020. Le taux d'enlèvements en mer au cours de cette période a également diminué de 55 % en 2021, comme le rapporte l'agence Anadolu.