Près de trois mois après l'attaque du Hamas contre Israël, la perspective que les deux parties acceptent un plan de paix pour Gaza sous médiation égyptienne met le monde en émoi

L'Égypte propose au Hamas et à Israël un plan de paix pour mettre fin à la guerre de Gaza

Fuerzas de seguridad israelíes comprueban el lugar de un ataque con arma blanca en el puesto de control de Mizmoria, al sur de Jerusalén, el 28 de diciembre de 2023, mientras continúan los combates entre Israel y el movimiento palestino Hamás en la Franja de Gaza – PHOTO/AHMAD GHARABLI/AFP
Les forces de sécurité israéliennes vérifient la scène d'une attaque à l'arme blanche au point de contrôle de Mizmoria, au sud de Jérusalem, le 28 décembre 2023, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza - PHOTO/AHMAD GHARABLI/AFP

La situation à Gaza reste désespérée alors qu'Israël poursuit ses bombardements, qui se sont intensifiés les 28 et 29 décembre, sur des cibles du Hamas dans le sud de la bande, en particulier dans la ville de Rafah.

  1. Discussions au Caire
  2. Remarques du Hamas
  3. Discrétion du côté israélien
  4. L'OMS met en garde contre la situation à Gaza

Discussions au Caire

Après 84 jours de violence, initiés par le groupe terroriste du Hamas avec son invasion du territoire israélien et suivis par la riposte musclée de l'armée israélienne contre Gaza, une fenêtre d'espoir s'ouvre au Caire, grâce à la proposition de médiation du gouvernement égyptien.

En effet, une délégation du Hamas est attendue au Caire vendredi 29 décembre pour discuter du plan de paix proposé par le gouvernement égyptien. Il s'agit incontestablement d'un pas en avant, puisque le Hamas lui-même avait rejeté le plan le 25 décembre, mais a décidé de reconsidérer sa position et d'étudier la proposition.

Un obús de artillería autopropulsada del ejército israelí dispara proyectiles desde una posición cercana a la frontera con la Franja de Gaza, en el sur de Israel, el 28 de diciembre de 2023, en medio de los combates en curso entre Israel y el grupo militante palestino Hamás – PHOTO/JACK GUEZ/AFP
Un obusier automoteur de l'armée israélienne tire des obus depuis une position près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, le 28 décembre 2023, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas - PHOTO/JACK GUEZ/AFP

Le plan prévoit, outre un nouvel échange d'otages et de prisonniers, la mise en place d'un nouveau gouvernement technocratique pour la Cisjordanie et Gaza, composé de représentants de toutes les factions palestiniennes, un plan de reconstruction de l'enclave côtière, dévastée par les bombardements israéliens, et la tenue de nouvelles élections dans les territoires palestiniens.

Comme le rapporte l'AFP, le plan égyptien comprend trois phases : premièrement, l'établissement d'une série de trêves renouvelables ; deuxièmement, la libération progressive des otages israéliens toujours détenus par le Hamas depuis l'invasion du 7 octobre, en échange de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ; et troisièmement, un cessez-le-feu définitif pour mettre fin à la guerre.

Remarques du Hamas

La délégation de haut niveau du Hamas qui se rendra au Caire le vendredi 29 décembre rencontrera des responsables égyptiens et fera des remarques sur le plan de paix.

Selon des sources du Hamas citées par l'AFP, ces remarques portent sur les modalités des échanges d'otages contre des prisonniers et sur le nombre de prisonniers devant être libérés par Israël.

La délégation palestinienne émet également des doutes sur les garanties qu'Israël donnera quant au retrait total de ses troupes de Gaza.

Discrétion du côté israélien

De son côté, Israël n'a pas encore dévoilé sa position sur la proposition de paix mise sur la table par le gouvernement égyptien. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est resté très discret lors d'une rencontre à Tel Aviv le 28 décembre avec les familles de plusieurs otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre : "Nous sommes en contact [avec des médiateurs] en ce moment. Je ne peux pas encore donner plus de détails, mais nous travaillons pour les libérer tous. C'est notre objectif.

Judith Wainstein Hagai, 70 ans, le plus ancien otage détenu par le groupe terroriste, a été blessée lors de l'attaque du 7 octobre et a succombé à ses blessures.

Son mari, Gad Hagai, est mort au cours de l'attaque d'octobre. Leurs corps se trouvent toujours à Gaza.

L'OMS met en garde contre la situation à Gaza

Alors que les pourparlers du Caire se poursuivent, la situation à Gaza reste critique. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a mis en garde contre un "grave danger" pour les habitants de la bande de Gaza.

Il a appelé la communauté internationale à prendre des "mesures urgentes" pour améliorer la situation dans la région, étant donné que les travailleurs humanitaires ont du mal à effectuer leur travail dans le contexte actuel.

Varias personas se reúnen frente a un edificio alcanzado por un ataque israelí en Rafah, en el sur de la franja de Gaza, el 28 de diciembre de 2023, mientras continúan los combates entre Israel y el movimiento palestino Hamás – PHOTO/Mahmud HAMS/AFP
Des personnes se rassemblent devant un bâtiment touché par une frappe israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 décembre 2023, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le mouvement palestinien Hamas - PHOTO/Mahmud HAMS/AFP

Selon Ghebreyesus, l'aide humanitaire parvient à Gaza en quantités très limitées, malgré l'insistance du Conseil de sécurité des Nations unies pour que les parties facilitent l'acheminement immédiat de l'aide.

Les Nations unies estiment que quelque 1,9 million de personnes, soit 85 % de la population de Gaza, ont été contraintes de fuir les combats et le siège de l'armée israélienne, alors que la famine menace la région.