L'Estonie soutient le plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental

Le royaume marocain continue de défendre bec et ongles son intégrité territoriale, comme l'a montré la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays 
<p>El ministro Nasser Bourita y su homólogo estonio Margus Tsahkna - PHOTO/@MarocDiplomatie</p>
Le ministre Nasser Bourita et son homologue estonien Margus Tsahkna - PHOTO/@MarocDiplomatie
  1. Le Maroc défend bec et ongles son intégrité territoriale

Le ministre des Affaires étrangères de la République d'Estonie, Margus Tsahkna, a exprimé le soutien clair de son pays au plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental lors de sa visite dans le pays nord-africain pour rencontrer son homologue Nasser Bourita. 

La rencontre entre les deux représentants diplomatiques démontre la bonne entente qui existe entre le Maroc et l'Estonie, des nations qui entretiennent des relations diplomatiques profondes depuis plus de 30 ans.

L'Estonie a déclaré que l'initiative marocaine d'autonomie est « une bonne base, sérieuse et crédible » pour une solution définitive à la question sahraouie, comme l'a rapporté l'agence de presse officielle marocaine MAP. 

« L'Estonie considère le plan d'autonomie, présenté en avril 2007 par le Maroc au Secrétaire général de l'ONU, comme une base bonne, sérieuse et crédible pour une solution » au conflit sahraoui, selon la déclaration publique conjointe présentée après la réunion entre les deux ministres à Rabat.

La nueva posición de la República de Estonia, que sigue los pasos de la gran mayoría de los países europeos, quedó expresada en la declaración conjunta publicada tras la reunión entre Nasser Bourita y su homólogo estonio, Margus Tsahkna - PHOTO/@MarocDiplomatie
La nouvelle position de la République d'Estonie, qui suit les traces de la grande majorité des pays européens, a été exprimée dans la déclaration commune publiée à l'issue de la rencontre entre Nasser Bourita et son homologue estonien, Margus Tsahkna - PHOTO/@MarocDiplomatie

A cet égard, le chef de la diplomatie estonienne a réitéré le soutien de son pays au processus mené sous les directives de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour « une solution politique juste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable » à la question du Sahara occidental. 

Cette position estonienne s'inscrit dans le sillage de nombreux autres pays européens qui ont soutenu la proposition marocaine pour le Sahara comme étant la voie la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre le différend sahraoui qui dure depuis près de 50 ans, depuis le départ de l'Espagne de la région en tant que puissance coloniale. 

Le Maroc propose une formule de large autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine, dans le respect des résolutions de l'ONU, en vue de développer au maximum la zone dans tous les domaines. Tout cela avec une grande capacité d'autonomie pour les autorités sahraouies, en réservant la politique étrangère et la défense à l'État marocain. 

Plus de 100 pays dans le monde ont manifesté leur soutien à la proposition marocaine, parmi lesquels des puissances telles que les États-Unis, la France, les Émirats arabes unis, Israël, l'Allemagne et l'Espagne. Cela démontre le soutien important du Maroc.

À cette proposition s'oppose celle du Front Polisario, soutenu par l'Algérie (grand rival régional du Maroc), qui propose d'organiser un référendum sur l'indépendance du peuple sahraoui. Cette initiative est moins soutenue sur la scène internationale. 

Outre la question centrale du Sahara occidental, le ministre estonien des Affaires étrangères a également salué l'initiative pour l'Afrique atlantique promue par le roi du Maroc Mohammed VI. Une proposition qui vise à faciliter l'accès des pays du Sahel à l'océan Atlantique à travers la côte atlantique du Maroc afin d'améliorer l'économie et le commerce des pays les plus nécessiteux, tels que ceux du Sahel. D'autres propositions bénéfiques ont également été mises en avant, comme le gazoduc reliant le Maroc au Nigeria, dont d'autres pays voisins bénéficieront également. 

Le Maroc et l'Estonie ont également réaffirmé l'importance de faire progresser le « Partenariat euro-marocain pour la prospérité partagée », un cadre innovant conçu pour favoriser une relation stratégique et privilégiée qui sert les intérêts mutuels des deux pays. 

« Cet engagement est aligné sur la déclaration conjointe Maroc-UE adoptée lors de la 14e session du Conseil d'association, tenue le 27 juin 2019 à Bruxelles », souligne le communiqué conjoint publié à l'issue de la réunion entre les deux représentants ministériels. 

Mais l'aspect le plus remarquable de la rencontre entre Margus Tsahkna et Nasser Bourita est que l'Estonie est clairement en phase avec la défense de l'unité territoriale du Maroc, emboîtant le pas au royaume marocain qui a reconnu l'indépendance de l'Estonie vis-à-vis de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) en 1991, lors du démembrement de l'empire soviétique.

Le Maroc défend bec et ongles son intégrité territoriale

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a profité de la visite de son homologue estonien pour rejeter une nouvelle fois la proposition de l'ONU concernant la division du territoire sahraoui. 

Le Maroc ne négocie pas avec son unité territoriale. C'est le message clair envoyé par Nasser Bourita à l'issue d'une rencontre avec Margus Tsahkna, lorsqu'il a été interrogé à nouveau sur la proposition de l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, qui a fait allusion à une possible division du territoire sahraoui en une zone nord qui resterait sous la souveraineté marocaine et une zone sud indépendante. 

Le Maroc continue de défendre bec et ongles son intégrité territoriale, y compris le Sahara occidental, que le royaume marocain considère comme faisant partie de ses provinces méridionales.

El ministro de Asuntos Exteriores de Marruecos, Nasser Bourita - AFP/RALF HIRSCHBERGER
Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Maroc - AFP/RALF HIRSCHBERGER

Nasser Bourita a rejeté toutes sortes de propositions qui sont inefficaces et ne reflètent pas les réalités historiques et politiques du conflit sahraoui, faisant référence à la proposition avancée par Staffan de Mistura.

Le ministre marocain des Affaires étrangères a indiqué que cette initiative a été présentée à l'époque par le précédent représentant de l'ONU James Baker, avec l'appui de l'Algérie, et que la réponse à l'époque a été claire de la part du royaume marocain, conformément à la défense de son intégrité territoriale. 

« Le Sahara, l'unité du Maroc et son intégrité territoriale n'ont jamais été sur la table des négociations, ni fait l'objet d'arrangements et de compromis », a déclaré Nasser Bourita. 

L'Estonie et le Maroc ont tous deux réaffirmé l'importance des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, en particulier le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des Etats.