Le Maroc prône une Afrique unie et solidaire et consolide sa relation de coopération avec l'Etat israélien par un mémorandum sur l'aquaponie

Le Maroc couvrira plus de 70 % de ses besoins en vaccins et plus de 60 % des besoins du continent africain d'ici 2025, grâce au projet d'usine marocaine de vaccins inauguré pendant la pandémie, et prévoit de créer un pôle africain d'innovation biopharmaceutique et de vaccins reconnu internationalement d'ici 2030.
Le Premier ministre du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a souligné l'importance de débattre de la question de la gestion des catastrophes naturelles qui, a-t-il dit, nécessite la mise en œuvre de mesures stratégiques audacieuses et multidimensionnelles qui abordent les différentes facettes des défis climatiques et leurs résultats. A cet égard, il met en exergue la question de l'eau, de l'environnement et de la sécurité alimentaire comme un axe extrêmement important composé de trois facteurs strictement interdépendants qui représentent des défis majeurs, notamment dans le contexte actuel caractérisé par la détérioration de l'environnement et ses résultats négatifs sur la santé et le bien-être des habitants du continent.

Le Maroc adopte donc une stratégie préventive pour faire face aux risques sanitaires afin de réduire les maladies et la mortalité causées par la dégradation de l'environnement et la malnutrition, ainsi que pour alléger la pression sur le système de santé en général.
Akhannouch a indiqué que, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les risques sanitaires courants sont responsables de 25 % des décès dans le monde, soit environ 13 millions de personnes par an. Un chiffre alarmant qui appelle à la mise en œuvre de la stratégie mondiale de l'OMS sur la santé, l'environnement et le changement climatique ; exhortant à une action conjointe entre les secteurs et à tous les niveaux pour protéger la santé et stimuler le développement de la santé verte et consolider l'activation de l'approche "Une seule santé".

Le Président du gouvernement a rappelé, dans son discours à la deuxième édition de la Conférence africaine sur la réduction des risques sanitaires, les réalisations du Maroc dans le secteur de la santé sous le leadership du roi Mohammed VI dans sa lutte contre le COVID-19, ce qui a permis au système national de santé d'acquérir une immunité qui lui permet de faire face aux différentes crises, ainsi que de consolider le travail commun entre les différents secteurs et partenaires.

Dans ce contexte, il a particulièrement mis l'accent sur la grande réalisation du Maroc au milieu de la pandémie en lançant le projet de construction d'une usine de production de vaccins anti-COVID-19, ce qui contribue à consolider la souveraineté vaccinale du Royaume et à disposer de plusieurs vaccins pour couvrir plus de 70% des besoins en vaccins du Maroc et plus de 60% de ceux du continent africain à l'horizon 2025. Ce projet vise à créer, à terme (2030), un pôle africain d'innovation biopharmaceutique et de vaccins internationalement reconnu.

Dans le cadre du développement durable et compte tenu des pénuries d'eau que le monde a connues récemment en raison du changement climatique et des vagues consécutives de sécheresse, la sécurité de l'eau est une condition préalable à la sécurité alimentaire. Ceci oblige le Maroc à accélérer les programmes d'investissement dans le secteur de l'eau à travers le développement des barrages hydrauliques au Royaume du Maroc en parallèle avec les projets structurants géants de dessalement de l'eau.

Pour sa part, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khaled Ait Taleb, a souligné que c'est l'heure de l'Afrique et qu'elle n'a pas de temps à perdre face à la nécessité de gérer les crises. L'Afrique doit donc s'appuyer sur le potentiel de ses pays et apporter des solutions à ces problèmes sur le terrain comme une charte continentale de souveraineté sanitaire.

Continent le plus jeune de la planète avec la population la plus active, l'Afrique peut compter sur un continent pionnier dans les domaines de l'environnement, de l'eau et de la sécurité alimentaire, plaidant pour la préservation de la biodiversité, la promotion de l'économie inclusive et la réduction des risques sanitaires.
Il est à noter que la Conférence africaine est une opportunité pour tisser des relations de coopération entre le Maroc et les pays impliqués sur la scène internationale. Dans ce contexte, le ministre israélien de l'Agriculture, Avraham Moshe Dichte, a signé un mémorandum d'entente dans le domaine de l'aquaponie avec son homologue marocain Mohammed Sadiki. L'accord vise à mettre en œuvre un projet de technologie agricole dans le domaine de l'aquaponie, qui est l'intégration de deux méthodes de culture telles que l'aquaculture et l'hydroponie, ainsi qu'à consolider l'échange de connaissances et d'expériences dans les domaines de l'agriculture, de la culture du blé et de l'eau.