Les listes seront disponibles pour consultation du 9 au 15 juillet

Marruecos publica las listas electorales de cara a las próximas elecciones 

Marruecos publica las listas electorales de cara a las próximas elecciones 

Le pays alaouite tiendra ses prochaines élections législatives et municipales le 8 septembre, selon les décrets approuvés par le Conseil de gouvernement à Rabat. De même, le gouvernement a annoncé l'élection des membres de la Chambre des conseillers du Parlement pour le 5 octobre et l'élection des membres des ministères de l'Agriculture, du Commerce, de l'Industrie, de l'Artisanat, des Services et de la Pêche pour le 6 août.

C'est la première fois que le Maroc se rendra aux urnes un jour ouvrable, au lieu du vendredi, le jour traditionnel du scrutin. Cette modification est le résultat de la proposition émise par plusieurs partis politiques qui ont fait valoir que la participation sociale aux scrutins serait plus élevée s'ils avaient lieu un jour ouvrable complet.

 Marruecos publica las listas electorales de cara a las próximas elecciones 

Au Maroc, le ministre de l'Intérieur a informé les citoyens que les tableaux correctifs des listes électorales générales, qui comprennent les décisions des commissions administratives, ont été mis à la disposition du public pour consultation du 9 au 15 juillet.  Par ailleurs, toute personne dont la demande d'inscription ou de transfert d'inscription a été rejetée ou dont le nom a été radié de la liste électorale sur laquelle elle est inscrite peut introduire un recours auprès du tribunal compétent, qui doit rendre sa décision dans un délai maximum de cinq jours à compter de la date d'introduction du recours au greffe du tribunal, selon la même source.

Pour sa part, le ministre marocain des affaires islamiques, Ahmed Taoufik, a souligné dans un discours devant la Chambre des représentants (Chambre basse) que les imams sont également interdits depuis des années d'exercer toute activité politique ou syndicale. Le ministre a dit aux députés qu'il espérait qu'ils partageaient cette "nécessité que les mosquées gardent leur neutralité et que les promesses électorales adressées aux religieux soient interdites", a déclaré Taoufik.

Le Maroc a adopté depuis 2002 un système basé sur la représentation proportionnelle par listes électorales avec des méthodes de "reste majeur" calculées sur la base des votes valides. Désormais, le quotient électoral sera calculé à partir des listes d'électeurs inscrits, qu'ils aient voté ou non, ce qui peut entraîner de grandes différences dans les résultats sachant qu'en 2016, il y a eu 5,8 millions de votes valides sur un recensement de 15,7 millions. En d'autres termes, plus le quotient électoral est élevé, moins un parti a de chances de l'atteindre, ce qui se traduit dans la pratique par une répartition des sièges entre tous les partis, y compris ceux qui sont très minoritaires.
Marruecos publica las listas electorales de cara a las próximas elecciones 

Les experts consultés par Efe s'accordent à dire qu'il s'agit d'une nouvelle méthode qui n'a pas de précédent dans le monde, et qui aura pour conséquence l'atomisation du Parlement et l'affaiblissement des partis majoritaires, et en particulier du PJD, le plus voté dans tous les rendez-vous électoraux de la dernière décennie. Lors des dernières élections législatives d'octobre 2016, le parti islamiste a remporté 125 sièges sur un total de 395 à la chambre basse - soit 18 sièges de plus que lors de la précédente législature - tout en renforçant sa représentation dans les grandes villes du pays.

Cependant, la croissance des votes et des sièges a été parallèle à un déclin du pouvoir au sein de l'exécutif : si en 2011 le PJD, en plus de la présidence du gouvernement, était à la tête de ministères stratégiques comme la Justice et les Affaires étrangères, en 2016 il a été écarté des ministères les plus importants car il a dû les partager avec une coalition hétérogène de cinq partis qui lui a été imposée lors d'âpres négociations.

Las elecciones marroquíes estarán monitoreadas por un Comité Central

Contrairement au PJD, le reste des partis défendent la nouvelle réforme car - disent-ils - elle garantira l'égalité des chances et le pluralisme au sein de l'institution législative, et cela inclut même le Parti authenticité et modernité (PAM), arrivé deuxième aux élections de 2016 et qui sera également lésé par le nouveau quotient électoral.

L'approbation de ces lois est une étape fondamentale pour l'organisation de cette " année électorale " où les élections législatives coïncident avec les élections municipales et régionales qui débuteront à l'automne et d'où émergera un gouvernement qui gérera l'après-pandémie.

Les élections de cette année ont la particularité de se dérouler dans un contexte marqué par la crise sanitaire du COVID-19 et par la forte polarisation entre tous les partis politiques et, en face d'eux, le Parti de la justice et du développement (PJD), qui est à la tête de la coalition électorale actuelle et aspire à un troisième mandat, après avoir nettement remporté les deux élections législatives précédentes.