La Russie et l'Ukraine conviennent d'échanger 1 200 prisonniers

À l'issue de pourparlers menés à Istanbul 
Conversaciones en Estambul, Turquía, entre representantes de Rusia y Ucrania - PHOTO/REDES SOCIALES/X/MINISTERIO DE ASUNTOS EXTERIORES DE TURQUÍA/HAKAN FIDAN
Pourparlers à Istanbul, Turquie, entre les représentants de la Russie et de l'Ukraine - PHOTO/SOCIAL NETWORKS/X/THE MINISTRY OF FOREIGN AFFAIRS OF TURKEY/HAKAN FIDAN

Istanbul a été le théâtre d'une nouvelle série de contacts entre de hauts représentants de la Russie et de l'Ukraine afin de négocier une issue à l'invasion russe du territoire ukrainien, qui dure depuis près de trois ans et demi. 

Le sommet qui s'est tenu en Turquie, dans le cadre du troisième cycle de négociations, a permis de convenir de l'échange de 1 200 prisonniers des deux camps, comme cela a été officiellement confirmé. 

« Poursuivant l'échange de prisonniers de guerre, nous avons convenu qu'au moins 1 200 prisonniers de guerre supplémentaires seront échangés par chaque camp dans un avenir proche », a déclaré le représentant russe, Vladimir Medinski, lors d'une conférence de presse.

La Russie a également proposé à l'Ukraine de lui remettre les corps de 3 000 autres soldats impliqués dans la guerre sur le territoire ukrainien. 

L'échange de prisonniers comprend pour la première fois des militaires détenus et des civils des deux pays, selon l'agence de presse russe TASS. Dans le même temps, la délégation ukrainienne a déclaré lors d'une conférence de presse après la rencontre des deux parties que Moscou devait adopter une approche plus « constructive » dans les pourparlers de paix. 

Les délégations ukrainienne et russe étaient dirigées respectivement par Rustem Umerov, ancien ministre ukrainien de la Défense et actuel secrétaire du Conseil national de sécurité, et Vladimir Medinski, conseiller du président russe Vladimir Poutine. Selon Interfax, les deux hommes se sont rencontrés en tête-à-tête avant le début des pourparlers au palais Çırağan à Istanbul, sous l'égide du ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.

La partie ukrainienne a proposé une rencontre entre le président ukrainien Volodimir Zelenski et le président russe Vladimir Poutine avant la fin du mois d'août, en présence des chefs d'État américain et turc, Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan, impliqués dans les négociations pour parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine. 

Cependant, la question centrale, à savoir le cessez-le-feu, n'a pas donné lieu à un accord définitif entre les parties concernées. Ainsi, l'invasion russe de l'Ukraine se poursuit sous les exigences de Vladimir Poutine qui souhaite s'emparer définitivement des territoires qu'il revendique comme faisant historiquement partie de la Fédération de Russie. La Russie de Vladimir Poutine revendique concrètement l'annexion de quatre régions ukrainiennes : Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijia, en plus de la péninsule de Crimée, qui a déjà été annexée unilatéralement en 2014, arguant, entre autres, que ces zones sont majoritairement peuplées de citoyens russes et qu'elles ont historiquement fait partie de la Russie. Ces conditions ne sont en aucun cas acceptées par l'État ukrainien.

El presidente estadounidense Donald Trump se reúne con el presidente ucraniano Volodimir Zelenski en la Casa Blanca en Washington, DC, EE. UU., el 28 de febrero de 2025 - REUTERS/BRIAN SNYDER
Le président américain Donald Trump rencontre le président ukrainien Volodimir Zelenski à la Maison Blanche à Washington, DC, États-Unis, le 28 février 2025 - REUTERS/BRIAN SNYDER

Depuis son accession à la présidence des États-Unis pour la deuxième fois, Donald Trump s'est fortement impliqué dans la recherche d'un cessez-le-feu en Ukraine et dans la bande de Gaza, les deux points chauds de la scène internationale actuelle. Dans le cas de l'Ukraine, le dirigeant américain a tenté de tirer parti des bonnes relations qu'il entretient avec le président russe Vladimir Poutine, déjà démontrées lors du premier mandat de Trump, mais cela n'a pas suffi à faire bouger le dirigeant russe de ses positions annexionnistes. Il n'a pas eu plus de chance avec Volodimir Zelenski, qu'il a reçu à la Maison Blanche pour le persuader de céder sur certaines des revendications russes, mais il s'est heurté à un refus catégorique qui a provoqué un moment de tension entre les deux présidents. 

Trump no quiere enfadar a Putin, para evitar que las negociaciones entre Estados Unidos y Rusia para una paz duradera en Ucrania puedan naufragar. En imagen, durante su encuentro en Hamburgo en julio de 2017 - PHOTO/Kremlin
Trump ne veut pas fâcher Poutine, de peur que les négociations américano-russes pour une paix durable en Ukraine n'échouent. Photo prise lors de leur rencontre à Hambourg en juillet 2017 - PHOTO/Kremlin

Donald Trump a donné à Vladimir Poutine, le 14 juillet dernier, un délai de 50 jours pour reconsidérer sa position et parvenir à un rapprochement avec Volodimir Zelenski. La proposition d'une rencontre entre Poutine et Zelenski avant la fin du mois d'août s'inscrit précisément dans le délai fixé par le président américain. 

Les contacts se poursuivent donc pour continuer à aborder les trois principaux thèmes autour desquels s'articulent les discussions : le cessez-le-feu, l'échange de prisonniers et la rencontre entre les deux chefs d'État.