Malgré l'annonce de la libération de l'équipage du pétrolier sud-coréen retenu au large des côtes iraniennes, le personnel reste à bord du navire 

Les membres de l'équipage du navire saisi par l'Iran rencontrent les responsables de l'ambassade de Corée du Sud  

FOTO AFP - Ministère des Affaires étrangères sud-coréen - La photo prise le 3 février 2021 montre une rencontre officielle sud-coréenne avec les membres de l'équipage du Hankuk Chemi.

Le ministère des affaires étrangères a déclaré que des fonctionnaires de l'ambassade de Corée du Sud en Iran ont rencontré les membres de l'équipage à bord du pétrolier sud-coréen saisi par Téhéran.   

La rencontre a eu lieu mercredi pendant environ deux heures à l'intérieur du navire saisi au port de Shahid Rajaee, sur la côte sud de l'Iran. Les fonctionnaires de l'ambassade ont examiné les conditions de santé et de sécurité de l'équipage. Le capitaine a assuré que son équipage était sain et sauf et a appelé le gouvernement à poursuivre ses efforts pour la libération de tous les membres d'équipage.  

Une image obtenue par l'AFP auprès de l'agence de presse iranienne Tasnim le 4 janvier 2021 montre le pétrolier sous pavillon sud-coréen escorté par la marine des gardiens de la révolution iranienne après avoir été saisi dans le Golfe  AFP/ TASNIM NEWS 

L'Iran a annoncé en début de semaine qu'il allait libérer l'équipage du pétrolier sud-coréen saisi le 4 janvier. Cependant, malgré ses déclarations, Séoul a signalé jeudi que l'équipage est toujours à bord du navire.  

Au début de l'année, le Corps des gardiens de la révolution islamique a saisi le pétrolier Hankuk Chemi, chargé de 7 200 tonnes de produits chimiques, l'accusant de polluer les eaux, et a arrêté l'équipage multinational. Parmi eux se trouvaient 20 marins, dont cinq Sud-Coréens, 11 Birmans, deux Indonésiens et deux Vietnamiens, près du détroit stratégique d'Ormuz.  

Le gouvernement sud-coréen a déclaré qu'en échange de la libération de l'équipage, il avait promis une action rapide pour répondre aux griefs de l'Iran. Puisque ce dernier n'a pas la capacité d'accéder aux 7 milliards de dollars d'argent iranien qui ont été gelés dans les banques sud-coréennes en raison des sanctions américaines imposées par l'ancien président Donald Trump.  

 AFP/ YONHAP -Una grabación de CCTV del Hankuk Chemi, un petrolero de bandera surcoreana.

On ne sait pas quand les membres de l'équipage seront libérés, mais l'Iran a déclaré que le navire et son capitaine devaient rester sous sa garde. Car Téhéran attend une enquête sur ce que les Iraniens ont décrit comme une violation de la loi sur la pollution maritime, c'est pourquoi ils disent avoir saisi le navire.  

Bien qu'ils détiennent le navire et son capitaine, l'équipage a reçu l'autorisation de quitter le pays "dans un but humanitaire", a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères mardi.   

Le ministère des affaires étrangères de Séoul a déclaré jeudi que tous les membres de l'équipage étaient restés à bord. Selon les rapports sud-coréens, la libération partielle pourrait compliquer la situation car le navire a besoin de personnel pour l'entretenir.   

"Le ministère des affaires étrangères discute avec la compagnie pétrolière du débarquement et du retour de l'équipage et fera des efforts pour obtenir la libération du capitaine et du navire dès que possible", selon un communiqué.   

AFP/AFP-Mapa del Golfo donde un petrolero surcoreano fue incautado por los Guardias Revolucionarios de Irán 

Un représentant de la compagnie pétrolière, DM Shipping, a déclaré que rien n'était sûr malgré l'annonce de Téhéran que l'équipage serait libéré. "Les discussions en vue de leur retour sont toujours en cours. Il n'a pas été décidé s'ils reviendront à 100 %", a-t-il ajouté.   

L'ancien président américain Donald Trump a retiré Washington en 2018 d'un accord nucléaire historique avec les puissances mondiales, puis a réimposé et renforcé des sanctions paralysantes contre l'Iran.   

L'Iran était un fournisseur de pétrole clé pour la Corée du Sud, pays pauvre en ressources, jusqu'à ce que les règles de Washington bloquent les achats. Cependant, Téhéran a nié à plusieurs reprises tout lien entre la saisie du navire et la question du financement.