Décès au siège de la DGSI en Algérie

Alors qu’une deuxième perquisition du domicile du général défunt, se déroulait à Annaba (600 km à l’Est d’Alger), par des éléments de cette même structure, que dirige par intérim le général Abdelkader Haddad alias Nacer El-Djen, se confirmait la nouvelle de la mort de l’un des quatre fils de Gaïd Salah, enlevés le 7 décembre dernier. Ce qui se murmurait discrètement entre officiers et sous-officiers exerçant à la caserne Antar (célèbre centre de torture sur les hauteurs d’Alger), se confirmait de plus en plus.  

Sans nouvelles de ses enfants, la veuve du général s’est rendue à plusieurs reprises au siège de l’état-major de l’armée et au siège de la présidence de la République sans réussir à rencontrer ni le général Saïd Chengriha ni le président Tebboune. Sa dernière tentative remonte à jeudi dernier. « Elle demandait juste à savoir où se trouvent ses enfants » indique une source sous le sceau de la confidence. 

Le général Saïd Chengriha ignore où se trouvent les enfants de Gaïd Salah 

Las des interminables sollicitations de la veuve de son prédécesseur, le général Chengriha demande des nouvelles des disparus. « Tous les chefs des services de sécurité interrogés disent ne rien savoir », indique notre source. Un ultimatum d’une semaine leur est, alors, fixé par le patron de l’armée, pour qu’ils soient présentés devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Blida. Sachant que deux des fils de Gaïd Salah sont poursuivis pour malversations financières et impliqués dans l’affaire du général Aouis, Directeur des Résidences de la Présidence de la République, en détention depuis octobre 2023.  

Afin de brouiller les pistes, une campagne d’intox a été déclenchée par les services secrets algériens faisant croire que els disparus ont fui l’Algérie et se trouveraient en Europe centrale comme l’indiquent les quelques mails que nous avons reçus et que certains sites manipulés par ces mêmes services ont vite fait de publier. 

La mort de l’un des fils de Gaïd Salah, très probablement l’aîné, Mourad, est très plausible et explique le refus des autorités de donner des nouvelles du reste de la fratrie. Attendons d’ici la fin de la semaine pour voir s’ils seront présentés devant le juge d’instruction comme demandé par le chef d’état-major de l’armée. 

Il est à rappeler que deux généraux sont déjà morts à la prison militaire de Blida sans qu’aucune autopsie ne soit effectuée ni enquête. Il s’agit du général-major Rachid Chouaki décédé au mois d’août 2023, suivi un mois plus tard par le général-major Djamel Laroussi, l’ex-chef de la 2ème région militaire.