Le Maroc accélère la modernisation de son appareil militaire et mise sur son industrie de défense
Parallèlement, le pays a lancé un plan ambitieux pour se faire une place dans le secteur des industries militaires lourdes, traditionnellement réservé aux puissances disposant de ressources technologiques, financières et scientifiques importantes.
Dans le cadre de cette stratégie, Rabat a créé des zones d'accélération industrielle militaire destinées à faciliter la production locale d'équipements de défense, d'armes et de munitions. Ces zones visent à attirer les investissements et à créer des emplois spécialisés. En outre, le gouvernement a mis en place des exonérations fiscales temporaires pour les entreprises qui s'engagent dans ce secteur, afin d'encourager son développement et de réduire la dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers.
« Le secteur militaire marocain connaît un essor remarquable. L'objectif est de réduire la dépendance vis-à-vis des importations et de progresser vers l'autosuffisance dans la production d'équipements de défense », explique l'entrepreneur Rachad Andaloussi.
Selon lui, l'industrie de la défense a non seulement une composante stratégique, mais aussi économique : « Elle est considérée comme un moteur de croissance susceptible de créer des emplois, de stimuler l'innovation et d'attirer les capitaux étrangers ».
Le Maroc renforce sa stratégie de modernisation militaire avec une augmentation de 6,9 % du budget 2025 consacré à l'acquisition et à la maintenance d'armements, ainsi qu'au développement de son industrie de défense. Le montant alloué atteindra 133,453 milliards de dirhams (environ 12,393 milliards d'euros).
Selon Andaloussi, l'objectif est « d'intégrer des technologies de pointe et d'encourager la production nationale. Ce plan s'inscrit dans le cadre de la loi 10-20, adoptée en 2021, qui réglemente les matériaux et équipements de défense et de sécurité. La réglementation vise à encourager l'implantation d'unités industrielles dans le pays et à promouvoir la fabrication d'armes, en combinant la participation d'opérateurs marocains et les investissements de partenaires étrangers ».
