Les premiers problèmes apparaissent à la suite de l'accord de trêve à Gaza

- De nombreuses menaces pèsent sur la trêve
- Premier jour sans bombardement à Gaza
- Les premiers camions d'aide humanitaire entrent à Gaza
Après l'annonce du cessez-le-feu dans la bande de Gaza et l'entrée en vigueur de sa première phase, qui durera 42 jours, l'incertitude demeure quant à ce qui se passera dans les jours à venir.
L'accord est une trêve fragile et son maintien nécessitera une surveillance et une responsabilisation permanentes de la part des parties concernées. Tout cela laisse présager que les deuxième et troisième phases se heurteront à des obstacles importants, ce qui signifie que les dates prévues pour la première phase seront retardées et non fixées (42 jours) et pourraient être dépassées, compliquant et entravant la finalisation de la mise en œuvre de toutes les dispositions.

De nombreuses menaces pèsent sur la trêve
Malgré l'arrêt des combats dans l'enclave palestinienne et le début de l'arrivée de l'aide humanitaire, la communauté internationale doit continuer à faire pression sur les parties. Dès les premières heures de l'accord, Israël a accusé le Hamas d'être à l'origine du retard, affirmant que l'organisation terroriste avait tardé à envoyer les noms des trois premiers otages à libérer, sur les 33 otages dont la libération avait été convenue et parmi lesquels se trouvaient encore des enfants.
De son côté, l'armée israélienne a confirmé l'annonce de la réception des trois otages, tandis que l'Autorité des affaires des prisonniers de l'Organisation de libération de la Palestine a publié la liste des 90 noms qu'Israël a ensuite libérés. Les détails feront l'objet de nouvelles négociations, qui débuteront 16 jours après le début de la première phase.

Bien que l'accord fasse également référence à la reconstruction et à la future gouvernance de la bande de Gaza, il sera difficile d'atteindre cet objectif si Israël ne fait pas partie du processus de paix. Pour ce faire, les pays arabes devront maintenir la pression et les incitations pour atteindre les objectifs plus larges de normalisation avec Israël et de création d'un État palestinien.
Cependant, il existe des opportunités concrètes pour que cet accord génère une percée positive qui conduira avec succès à la deuxième étape de l'arrêt de la guerre à Gaza, au retour des otages restants et à la libération d'autres prisonniers palestiniens. Il pourrait également ouvrir une nouvelle voie pour reconstruire Gaza, de la société à la politique, dans le cadre d'un nouveau système politique palestinien plus large. Un fait presque aussi important que la reconstruction elle-même.

Premier jour sans bombardement à Gaza
La crainte qu'Israël commence à bombarder ou à réoccuper certaines parties de Gaza reste présente dans l'esprit des parties, car l'objectif de l'État israélien était d'anéantir le Hamas, de libérer tous les otages et d'éliminer les menaces armées, ce qu'il n'a pas fait. Le Hamas reste actif malgré les coups durs qu'il a reçus avec l'élimination continue de plusieurs de ses dirigeants.
Cela renforce encore le rôle de la communauté internationale, qui sera crucial pour que les parties au conflit maintiennent le cessez-le-feu, dissuadant ainsi le gouvernement de coalition d'Israël. Les voies de négociation palestino-israélienne et palestino-palestinienne sont essentielles pour sortir la bande de Gaza et tous les Palestiniens et Israéliens de la destruction causée par cette guerre.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi que son pays pouvait reprendre les combats à Gaza avec l'aide des États-Unis et qu'il ramènerait tous les otages détenus dans l'enclave palestinienne.

Les premiers camions d'aide humanitaire entrent à Gaza
Avec la mise en œuvre du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas, 630 camions d'aide humanitaire sont arrivés à Gaza dimanche au poste frontière de Rafah, qui relie l'Égypte à Gaza, selon le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des urgences des Nations unies, Tom Fletcher.

Tous ces camions attendaient dans les environs du territoire palestinien le début de la trêve pour apporter de l'aide aux survivants. « Il n'y a pas de temps à perdre ; après quinze mois de guerre acharnée, les besoins humanitaires sont alarmants », a-t-il déclaré. Israël, bien qu'il l'ait toujours nié, a bloqué le passage des camions pendant des mois avec de nombreuses difficultés logistiques, des points de contrôle et parfois des attaques directes.