Les manifestations ont été déclenchées par la mort d'un adolescent lors d'un contrôle de police mardi

La France compte 3 200 arrestations au cours des derniers jours de troubles

REUTERS/GONZALO FUENTES - La Policía francesa permanece en posición mientras estallan fuegos artificiales durante los enfrentamientos con jóvenes, después de la muerte de Nahel, un adolescente de 17 años asesinado por un oficial de policía francés durante una parada de tráfico, en Nanterre, suburbio de París, Francia, 30 de junio de 2023
photo_camera REUTERS/GONZALO FUENTES - La police française se tient en position alors que des feux d'artifice explosent pendant les affrontements avec les jeunes, suite à la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier français lors d'un contrôle routier, à Nanterre, dans la banlieue de Paris, en France, le 30 juin 2023

Le ministère français de l'Intérieur a déjà enregistré 3 200 arrestations lors des manifestations déclenchées mardi dernier à la suite de la mort d'un adolescent lors d'un contrôle de police, un chiffre qui atteint déjà celui des manifestations massives de 2005, également consécutives à la mort de deux jeunes, sauf que ce chiffre a été atteint en seulement six jours au lieu de trois semaines. 

La mort de Nahel par balle tirée par la police a entraîné des émeutes quotidiennes dans plusieurs villes de France. Si la nuit de dimanche à lundi a été relativement calme, avec un peu plus de 150 interpellations, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé qu'un niveau "sans précédent" d'interpellations avait été atteint. 

Sur les 3.200 personnes interpellées, "60%" n'ont pas de casier judiciaire "et n'ont jamais fait l'objet d'un contrôle". En termes d'âge, la moyenne se situe autour de 17 ans, avec des cas de mineurs de douze ou treize ans liés à des incendies criminels, des attaques contre les forces de sécurité ou les institutions publiques.

REUTERS/GONZALO FUENTES - Los manifestantes chocan con la policía, tras la muerte de Nahel, un adolescente de 17 años asesinado por un policía francés durante una parada de tráfico, en Nanterre, suburbio de París, Francia, el 30 de junio de 2023
REUTERS/GONZALO FUENTES - Des manifestants se heurtent à la police après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier français lors d'un contrôle routier, à Nanterre, dans la banlieue de Paris, en France, le 30 juin 2023

Au cours des cinq nuits de manifestations, le gouvernement a dénombré 5 000 véhicules et 10 000 poubelles incendiés, 1 000 bâtiments endommagés, 250 attaques de postes de police et plus de 700 policiers ou gendarmes blessés. 

Darmanin a promis que les autorités resteraient "fortement mobilisées" pour "rétablir l'ordre", un engagement pris à plusieurs reprises ces derniers jours par les autorités face à des actions "injustifiables", selon les termes du président Emmanuel Macron. Le dispositif de sécurité de ces derniers jours a vu le déploiement de 45 000 policiers et gendarmes. 

Lundi également, des rassemblements de soutien au maire de L'Hay-Les Roses, Vincent Jeanbrun, dont la maison a été touchée par une voiture en feu samedi, ont eu lieu dans plusieurs villes de France, dont Paris. La mairesse de la capitale, Anne Hidalgo, a appelé à "une explosion de respect" pour faire contrepoids à la violence, rapporte Franceinfo.

AFP/PHILIPPE LÓPEZ - Neumáticos en llamas que bloquean una calle en Burdeos, suroeste de Francia a fines del 29 de junio de 2023, durante disturbios e incidentes en todo el país después del asesinato de un niño de 17 años por un agentes de policía dispararon tras una negativa a obedecer en un suburbio del oeste de París
AFP/PHILIPPE LOPEZ - Des pneus enflammés bloquent une rue de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, le 29 juin 2023, lors des émeutes et des incidents qui ont éclaté dans tout le pays après le meurtre d'un jeune homme de 17 ans par un policier qui a tiré après un refus d'obtempérer dans une banlieue ouest de Paris

Le troisième occupant 

Entre-temps, le policier qui a tiré le coup de feu qui a tué Nahel, et dont les actions ont été remises en question par les autorités, reste en garde à vue, soupçonné d'homicide involontaire. 

Nahel circulait dans un véhicule avec deux autres personnes, mais ce n'est que lundi que le troisième des occupants est réapparu. Cette personne, dont l'identité n'a pas été révélée, s'est présentée devant l'Inspection générale du parquet national (IGPN) pour témoigner de ce qui s'est passé, selon des sources judiciaires citées par Le Figaro. 

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