Le nombre total de personnes infectées par le virus dans la nation nord-africaine depuis que les statistiques ont été établies est de 32 504

Les infections du COVID-19 rebondissent en Algérie après six jours de déclin

AFP/ RYAD KRAMDI - Grande Mosquée d'Alger, également connue sous le nom de Djamaa el Djazair, à Alger

Le nombre d'infections quotidiennes par COVID-19 a de nouveau augmenté aujourd'hui en Algérie après six jours consécutifs de baisse, a rapporté aujourd'hui l'autorité sanitaire locale. Selon elle, au cours des dernières 24 heures, il y a eu 532 nouveaux cas positifs, contre 507 dimanche dernier, et neuf nouveaux décès, contre huit ce jour-là.

Avec ces cas, le nombre total de personnes infectées par le virus en Algérie depuis que les statistiques ont été faites a atteint 32.504, tandis que le nombre de décès a atteint 1.248. Au cours des dernières 24 heures, 474 personnes ont été libérées, tandis que 57 patients restent dans l'unité de soins intensifs. 

Ces nouveaux chiffres surviennent juste un jour après que le président algérien Abdelmadjid Tebboun ait ordonné la réouverture "progressive" des grandes mosquées, fermées depuis fin mars, ainsi que des plages et des sites touristiques, même si le nombre officiel d'infections quotidiennes par COVID-19 n'est pas tombé en dessous de 500 au cours des trois dernières semaines.

Selon un communiqué diffusé lundi sur la télévision d'État, le président a demandé au Premier ministre de programmer la réouverture progressive des lieux de culte, une mesure qui, dans une première phase, ne s'appliquera qu'aux mosquées pouvant accueillir plus de mille personnes et en appliquant toujours des mesures telles que l'utilisation de masques et la distance sociale.

Dans les mêmes conditions préventives, "les plages et autres lieux de détente et de loisirs" seront progressivement rouverts afin d'améliorer la vie des citoyens pendant la période estivale.

Le président a également ordonné aux chefs des services de sécurité de garantir, par une présence renforcée, le respect des mesures d'hygiène, la distance sociale et le port de masques, a-t-il déclaré à la télévision.

La situation est très critique en Algérie, l'un des pays les plus touchés du Maghreb, non seulement en raison de l'augmentation des cas quotidiens mais aussi du manque de lits et de ressources dans la plupart des hôpitaux, surtout dans le sud, où les attaques physiques et verbales contre le personnel médical sont également devenues monnaie courante.

Les autorités imputent l'escalade des infections depuis un mois à "l'assouplissement et au manque de respect des mesures de précaution, comme le port de masques", mais évitent toute référence à la précarité du système de santé algérien, considéré comme l'un des plus déficients d'Afrique du Nord.

Dans ce contexte, le Conseil de l'UE a décidé jeudi d'exclure l'Algérie de la liste des pays auxquels il est recommandé aux États membres d'ouvrir leurs frontières extérieures, une décision que le régime algérien a critiquée comme étant sans effet puisque l'Algérie elle-même a décidé de maintenir ses frontières fermées.