L'Agence européenne pour l'environnement indique quelles villes d'Europe ont la meilleure qualité de l'air
Chaque année, l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) évalue la qualité de l'air dans près de 340 villes européennes sur la base de la concentration moyenne de particules fines, également appelées PM2,5.
Recueillies dans près de 400 stations de surveillance dans tous les États membres de l'UE, ces données classent les villes européennes de la plus propre à la plus polluée sur deux années civiles.
Le visualiseur de données utilisé par l'AEE classe la qualité de l'air en quatre catégories.
1. La première catégorie est celle de la "bonne qualité de l'air", où le niveau de particules fines est inférieur à la valeur annuelle de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 10 microgrammes par mètre cube d'air (μg/m3).
2. La deuxième catégorie, "qualité de l'air modérée", fait référence à des niveaux compris entre 10 et moins de 15 μg/m3 .
3. La troisième catégorie, "mauvaise qualité de l'air", concerne les villes dont les niveaux de particules fines sont compris entre 15 et moins de 25 5 μg/m3.
4. La dernière catégorie de "qualité de l'air très médiocre" comprend les villes dont les niveaux sont égaux ou supérieurs à la limite européenne de 25 μg/m3.
Alors que dans le précédent rapport, pour la période 2019-2020, les villes les plus propres étaient Umeå (Suède), Tempere (Finlande) et Funchal (Portugal), la ville portugaise de Faro fait son apparition dans ce Top 3, au détriment de Tampere, qui perd quelques places dans le classement, tandis que les villes d'Umeå et de Funchal restent parmi les trois villes européennes ayant la meilleure qualité de l'air.
En revanche, les villes de Nowy Sacz (Pologne), Crémone et Padoue (Italie) figurent parmi les plus mauvais élèves du classement, se classant parmi les villes où la qualité de l'air est la plus mauvaise.
Ce dernier rapport souligne que seules 11 villes européennes présentent une qualité de l'air jugée satisfaisante par l'Agence européenne pour l'environnement, c'est-à-dire un niveau de concentration de particules fines inférieur aux lignes directrices fixées par l'OMS.
En outre, ce classement du nombre de villes très polluées varie selon que l'on utilise la ligne directrice de l'UE (seuil de 25 μg/m3) ou celle de l'OMS (seuil de 10 μg/m3). Si l'on tient compte de la norme européenne, seules trois villes seraient considérées comme réellement polluées, et il s'agirait simplement des trois premières.
D'autre part, il faut noter que cette classification ne comprend que 340 villes et que certaines villes ne sont pas représentées dans cette classification, pour deux raisons principales. La première raison est que certaines villes ne figurent pas dans la base de données des villes établie par l'audit urbain de la Commission européenne. La deuxième raison est que certaines villes ne disposent pas de stations de surveillance de la qualité de l'air urbain.
En outre, cette étude et cette évaluation quantitative du niveau des émissions de gaz à effet de serre produites par les villes européennes s'inscrivent dans le cadre de la Directive sur les engagements nationaux de réduction des émissions (NEC), qui vise à obliger les États membres de l'UE à réduire leurs émissions de cinq polluants atmosphériques ayant des conséquences particulièrement néfastes pour la santé. Ces cinq polluants sont les oxydes d'azote, les composés organiques volatils non méthaniques, l'ammoniac, le dioxyde de soufre et les PM2,5.
Le rapport dresse un tableau mitigé, puisque seuls 13 États membres ont respecté leurs engagements en matière de réduction des émissions pour chacun des cinq polluants atmosphériques, tandis que 14 autres n'y sont pas parvenus.
Le rapport annuel sur l'inventaire des émissions de l'UE entre 1990 et 2020, publié cette année par l'AEE, souligne également la baisse continue des émissions de six polluants atmosphériques (les cinq premiers mentionnés ci-dessus, plus le monoxyde de carbone). Dans son dernier rapport sur la qualité de l'air, l'AEE exhorte l'UE et les villes des États membres où la qualité de l'air est particulièrement mauvaise à poursuivre leurs efforts politiques pour assainir l'air en Europe. Le directeur exécutif de l'AEE, Hans Brynicnck, a déclaré l'année dernière que "bien que la qualité de l'air se soit nettement améliorée ces dernières années, la pollution atmosphérique reste trop élevée dans de nombreuses villes européennes".
