Le Real Madrid tombe sans défense

Le match entre le Real Madrid et Valence entrera dans l'histoire du football espagnol. La plus grande défaite que Zidane subit en tant qu'entraîneur. C'est la première fois que trois penalties sont prononcés contre l'équipe blanche. Une raison suffisante pour que les cloches d'alarme se déclenchent au Real Madrid. Mais il devrait s'agir d'alarmes sportives. Ils devraient faire travailler davantage la défense, améliorer la concentration de l'équipe et chercher une solution au manque de buts. Ce n'est pas le moment de ressusciter les fantômes de l'arbitrage, ni de justifier la défaite par la motivation habituelle avec laquelle Valence joue lorsque les blancs lui rendent visite.
#Verbena
Lucas Vazquez a fait une main dans le premier penalty. Marcelo a pris le deuxième penalty pour Maxi Gomez. Varane a dégagé à l'intérieur de son but un centre de la ligne de touche pour donner le troisième but. Ramos a tapoté une balle dans la zone lors du troisième penalty. Il y a eu des célébrations dans les villages espagnols qui étaient moins divertissantes que la défense du Real Madrid. Le défenseur français a disparu de la carte avec ces erreurs contre Manchester City. Ramos est tout seul. Plus que Vinicius. Son leadership dissimule ses erreurs. Son renouvellement est encore dans l'air du temps car il veut signer pour deux ans et le club lui en offre un et un autre en fonction de sa performance. Florentino Pérez ne mettra pas la main sur un joueur de plus de 30 ans. Hierro, Raúl ou Casillas savent que le bracelet ne pèse pas lourd non plus quand il s'agit de négocier.
#Erreurs
Le Real Madrid était une absurdité à Valence. Ce sont des choses qui peuvent arriver dans le football, c'est vrai. Mais lorsqu'ils arrivent au Real Madrid, il faut chercher une réponse. L'équipe a perdu confiance et a depuis longtemps perdu l'intensité dans chaque balle. Elle aurait pu gagner la ligue en défendant lors de ces 13 matches. Mais ce n'est pas de cela qu'ils vivent. Lorsqu'un adversaire le presse physiquement et le fait courir, l'équipe de Zidane souffre beaucoup. C'est ce qui s'est passé avec Shaktar et Cadix. Tout cela plonge l'équipe dans une spirale d'erreurs et d'insécurités qui mènent à des situations imprévisibles. Ils ne dominent pas les jeux et tout peut arriver.
#Politique
Marcelo n'a pas manqué Maxi Gomez lors du deuxième penalty. L'avant est prêt et met son corps à profit pour le crash. L'arbitre mord et le VAR n'avertit pas car il y a contact. Mais il faut revenir en arrière et se demander pourquoi Asensio a défendu Gayá sur l'aile. Comment le fullback a fait semblant et a jeté Ramos au sol. Un attaquant non marqué à l'intérieur de la petite zone. La pénalité était la moindre car la défense blanche fuyait depuis de nombreuses minutes.
#Varane
L'incapacité de Varane à marquer un troisième but s'explique en partie par son mauvais timing. La pièce commence plusieurs secondes plus tôt sur une possible faute de Cherysev sur Asensio. Il n'y a pas grand chose qu'un bon backflip ne puisse résoudre. L'histoire de Varane a commencé lors du match retour de la Ligue des champions contre City. Il n'a pas retrouvé sa confiance et Ramos ne peut pas la lui donner car il n'en a pas assez. Maintenant, les rivaux attaquent davantage. Ils font plus de pas dans la région et les erreurs se succèdent.
#Ramos
Ramos est une âme libre au Real Madrid. Le chef qui dirige la loge. Le vétéran qui n'a pas vu son moment pour dire au revoir. Contre Valence, il est remonté trop souvent et trop tôt. Le désir de marquer des buts. Impuissance de voir comment son équipe n'atteint pas la zone rivale. Sa présence l'oblige à centrer les balles et met trop de vitesse dans le jeu. Aucun entraîneur ne va canaliser ce gaspillage de forces à ce stade. Il est un gagnant et le Real Madrid doit gagner.
#Problèmes
Alors que Madrid lèche ses blessures, l'équipe de Zidane se déchire. Vétérans et novices. Zidanes et paons. Ils ne font pas tout à fait l'affaire. Nous devons bannir le mythe selon lequel les joueurs endurcis aident les jeunes. La demande est trop forte pour que l'on se contente d'un travail éducatif. Vous arrivez au Real Madrid avec vos devoirs faits. L'enchevêtrement des âges, des besoins, des potentiels, des charismes... est trop varié pour que Zidane puisse le mettre en ordre. Mais c'est aux blancs de se battre avec ces armes cette saison. Et, comme toujours, ils seront capables de tout ce qu'ils veulent.