Discours du Trône : un appel à la paix, à la fin du conflit et au respect du droit international

El Aaiún, Sáhara Occidental
Laayoune, Sahara occidental
La Coalition des ONG sahraouies se déclare profondément satisfaite après le suivi par ses membres du discours royal prononcé à l'occasion des célébrations du vingt-sixième anniversaire du Glorieux Jour du Trône

Ce discours représente un véritable appel à la paix, à la sécurité, au développement, à l'alliance entre les peuples et à la résolution pacifique des conflits. 

La Coalition affirme que l'appel du Royaume du Maroc à l'ouverture vers le voisinage régional et immédiat contribuera à la compréhension des liens entre les peuples marocain et algérien, éliminera les obstacles à l'ouverture des frontières, fermées depuis 1994, et redynamisera les projets de développement au Maghreb et l'intégration entre les deux pays voisins, ainsi qu'entre ceux-ci et les pays du nord et du sud de la Méditerranée. 

La clarté et la fermeté de la position royale sur les relations humaines et historiques profondes qui unissent les peuples marocain et algérien, et leur lien à travers la langue, la religion et la géographie, ne peuvent être égalées que par un engagement sérieux et responsable de la part de l'Algérie voisine pour remédier aux lacunes qui ont accablé les peuples de la région, à rejeter la discorde et à rectifier ses positions envers son voisin du nord afin de consolider l'unité fondée sur une compréhension profonde d'un destin commun et des affluents civilisationnels, culturels et identitaires qui embrassent les points de convergence entre les peuples algérien et marocain. 

Tout en saluant l'engagement réel du Maroc à tendre la main à l'Algérie et sa volonté de mener un dialogue franc et responsable, et en considérant cela comme un pas en avant pour mettre fin aux différends qui subsistent entre les deux pays, nous appelons les responsables algériens, les partis politiques et la société civile à répondre favorablement à cette invitation sincère à entamer un dialogue sérieux sur les raisons des relations instables entre les deux pays, et de discuter de la question de l'interaction avec la volonté réelle exprimée dans le discours royal et d'impliquer toutes les nuances du spectre politique et civil algérien, sur la base de notre conviction, partagée par l'alliance des ONG sahraouies, de la nécessité de travailler en partenariat dans un cadre inclusif, où la diversité est considérée comme une richesse et non comme une menace, et qui nécessite la participation, l'investissement et l'engagement total des gouvernements, des organismes politiques et des composantes de la société civile, afin de parvenir à une compréhension renforcée, de rejeter toutes les causes de division et de défendre l'unité et les relations de bon voisinage pour célébrer cette diversité fusionnée avec les valeurs communes des peuples de la région. 

En tant qu'organisations non gouvernementales travaillant dans le domaine des droits de l'homme dans la région du Sahara et en Afrique du Nord en général, nous souhaitons exprimer notre préoccupation face aux souffrances de nos frères sahraouis dans les camps de Tindouf, conséquence du déni de leur statut juridique qui leur donne droit à la protection de la Convention internationale relative au statut des réfugiés et de son protocole additionnel, et par la poursuite de graves violations contre des civils sahraouis dans les camps et leurs environs, sans qu'aucune enquête ne soit menée sur les causes et le contexte de ces crimes, ni que les responsables ne soient identifiés et sanctionnés. 

Compte tenu de la reconnaissance internationale croissante de la crédibilité et de la validité de la proposition d'autonomie présentée par le Royaume du Maroc en 2007 comme solution avancée pour mettre fin aux souffrances des Sahraouis dans les camps de Tindouf, et les éloges de nombreux pays et gouvernements pour les réalisations du Royaume du Maroc en matière de protection et de promotion des droits de l'homme aux niveaux local, national et international, ainsi que pour le renforcement de la coopération internationale, et la majorité des Sahraouis exprimant leur acceptation du plan présenté comme un baume pour les blessures des Sahraouis et une solution qui contribuera aux efforts de réunification, suivant l'appel royal « La patrie est indulgente et miséricordieuse », qui a permis le retour de plus de 15 000 Sahraouis dans leur patrie et leur a permis de vivre dignement sur leur terre dans un climat caractérisé par l'État de droit et l'accès sûr aux droits et libertés. 

Le moment est venu de concevoir de nouveaux mécanismes pour soutenir et renforcer cette dynamique diplomatique, en activant les institutions nationales impliquées dans la dynamique de défense du Sahara marocain, en renforçant le dynamisme des composantes de la société civile capables de toucher un public plus large, et en démontrant la volonté du Royaume du Maroc de mettre fin à ce conflit artificiel et de renforcer la conviction internationale quant à la validité, la crédibilité et le sérieux du plan d'autonomie en tant que solution innovante aux conflits les plus complexes, en raison de l'interrelation des facteurs internes, externes et géostratégiques qui ont entravé leur résolution pendant cinq décennies. 

Sur cette base, l'Alliance des ONG sahraouies demande instamment : 

  1. Que les autorités algériennes se montrent réceptives à l'appel réel en faveur d'un dialogue franc et responsable afin de surmonter les obstacles qui empêchent le règlement des questions en suspens entre les deux pays, de garantir la communication entre les deux peuples frères et de revitaliser les liens de voisinage et de fraternité qui les unissent. 
  2. Les autorités marocaines à prendre des mesures et des actions concrètes pour mettre en œuvre des mécanismes de régionalisation élargis sur le terrain, en soutenant les composantes et les compétences des provinces du sud et en les associant à la mise en œuvre des politiques visant à jeter les bases de la proposition d'autonomie, en phase avec le développement rapide et les progrès réels de la région. 
  3. Encourager l'ouverture au dialogue et au débat public sur les questions juridiques internationales liées à l'intégrité territoriale et à sa protection contre les projets de partition, et explorer les expériences d'autonomie, tant dans les institutions universitaires et de recherche que dans la sphère civile, afin de garantir une large diffusion des connaissances. 
  4. Soutenir les initiatives visant à mettre en évidence les liens historiques, religieux et culturels entre les régions du Sahara et le reste du Maroc, et contribuer aux programmes de coopération et à la construction de ponts de communication civile entre le Royaume du Maroc et l'Algérie, afin de corriger les stéréotypes sur la marocanité du Sahara générés par les erreurs du passé. 
  5. Lutter contre les discours de haine généralisés liés au conflit et contribuer à la construction de sociétés plus pacifiques et plus justes, en créant les conditions d'une coexistence harmonieuse dans la région du Maghreb, sans discrimination, persécution ni attaques virulentes contre ceux qui soutiennent le Sahara marocain, et en œuvrant à la construction d'un espace inclusif qui favorise la réconciliation nationale et régionale. 
  6. Intensifier les efforts nationaux et régionaux pour lutter contre la montée de la désinformation, des mensonges dangereux et des discours de haine sur les réseaux sociaux, en relation avec les tentatives de présenter le conflit du Sahara marocain comme une question de décolonisation plutôt que comme un moyen de parachever l'intégrité territoriale du Maroc. 
  7. Œuvrer pour encourager les pays du Maghreb à aligner leurs politiques nationales sur les exigences du droit international en matière d'intégrité territoriale et de protection contre les menaces ou ingérences extérieures, en s'inspirant des dispositions de l'article 2, paragraphe 4, de la Charte des Nations unies, qui interdit le recours à la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État.