"Deux poids, deux mesures et un silence complice : réflexions sur Gaza, Srebrenica et l'Ukraine dans le Global Trust"
La communauté internationale est souvent confrontée à des situations complexes dans lesquelles sa réponse, ou son absence de réponse, devient un sujet de controverse et de débat. Le massacre de Gaza, le massacre de Srebrenica et la guerre en Ukraine sont trois exemples paradigmatiques de cette dissonance dans l'action internationale.
La situation à Gaza est depuis longtemps un point chaud au Moyen-Orient. Au fil des ans, cette région a connu de nombreux épisodes de violence et de mort, ce qui a entraîné une profonde division au sein de la communauté internationale. Certains pays ont condamné les actions d'Israël, tandis que d'autres ont soutenu ses mesures de sécurité. Ce qui est particulièrement inquiétant, c'est que la communauté internationale fait deux poids deux mesures dans cette affaire. Les puissances mondiales ont souvent été réticentes à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la violence à Gaza, laissant des milliers de civils pris au milieu du conflit.
D'un autre côté, nous nous souvenons du massacre de Srebrenica pendant la guerre de Bosnie dans les années 1990. Dans ce cas, des milliers de civils ont été tués alors que les casques bleus de l'ONU n'ont pas réussi à empêcher la tragédie. Cette tragédie a provoqué une onde de choc au sein de la communauté internationale et a conduit à une révision de l'efficacité des missions de maintien de la paix de l'ONU. Toutefois, le souvenir de ce massacre soulève également des questions sur les raisons pour lesquelles des mesures insuffisantes ont été prises pour prévenir la tragédie.
Contrairement à ces deux exemples, la mobilité et la réaction rapides de la communauté internationale face à la guerre en Ukraine mettent en évidence la disparité de ses actions. La réaction immédiate et énergique en faveur de l'Ukraine montre comment les intérêts géopolitiques et stratégiques peuvent influencer la manière dont la communauté internationale réagit aux situations de crise. Cette disparité soulève des questions gênantes sur la moralité et l'éthique qui sous-tendent les actions de la communauté internationale.
L'histoire nous a appris que la passivité sélective de la communauté internationale peut avoir des conséquences dévastatrices. Il est de notre responsabilité à tous, en tant que citoyens du monde, de faire pression sur les institutions internationales pour qu'elles adhèrent aux valeurs de paix, de justice et de respect des droits de l'homme. Ce n'est qu'à cette condition que nous pourrons nous acheminer vers un monde où les doubles standards de la communauté internationale cesseront d'exister et où la protection de l'humanité sera la priorité aux quatre coins de la planète.
Le silence complice de la communauté internationale non seulement sape la confiance dans sa capacité à faire face aux crises humanitaires, mais risque aussi de laisser les populations attaquées et envahies dans une position d'extrême vulnérabilité. Dans un monde où l'action internationale semble souvent guidée par des intérêts géopolitiques changeants, il est essentiel de se rappeler qu'un manque de cohérence dans la réponse aux tragédies peut avoir un impact durable sur la perception de la justice et de la sécurité dans le monde.
Les doubles standards et le manque de cohérence dans les politiques et les réponses internationales ne menacent pas seulement la confiance dans les institutions internationales, mais pourraient également générer un monde polarisé, où les extrémistes trouveraient un terrain fertile pour diffuser des discours de haine. Cette polarisation pourrait en fin de compte couper les voix qui aspirent à un monde meilleur et plus pacifique. Il est essentiel de rappeler que l'action internationale doit reposer sur des principes solides et cohérents, et non sur des considérations politiques changeantes. Ce n'est qu'à cette condition que nous pourrons évoluer vers un monde où la paix et la justice l'emporteront sur la polarisation et l'extrémisme.
Aziz Allaouzi