La reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental
Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé jeudi qu'il "a signé une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental".
"La proposition d'autonomie du Maroc, sérieuse, crédible et réaliste, est la seule base pour une solution juste et durable", a déclaré le président américain dans un appel au roi Mohamed VI. Ces déclarations s'inscrivent dans la lignée des propositions qui ont été avancées et diffusées comme une possibilité de parvenir à un accord satisfaisant pour les deux parties au conflit, et dont les principaux acteurs sont les dissidents représentés par le Front Polisario et le gouvernement du Maroc, qui propose une telle solution depuis plus d'une décennie, et qui nous semble être la plus adaptée aux intérêts des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf.
Le Forum des Canaries sahraouies, qui a toujours plaidé, comme le stipulent ses statuts fondateurs, pour la réunification des familles du peuple sahraoui divisé au Sahara occidental et de ceux qui souffrent de l'exil dans les camps de Tinduf, et leur retour sur leur territoire d'origine dans le cadre d'une large autonomie accordée par le gouvernement du Maroc, s'inscrit dans cette démarche. L'objectif est également de parvenir à ce développement économique et social tant attendu de cette population, qui vit au milieu des turbulences des menaces de guerre du Polisario et à la merci de l'aide internationale pour survivre.
Le Maroc et les États-Unis ont des liens d'amitié très forts. Il ne faut pas oublier qu'elle a été un pays pionnier dans la reconnaissance de l'indépendance des États-Unis en 1777, entretenant d'excellentes relations à tous les niveaux. Dans ce cadre, elle a également décidé d'établir des relations diplomatiques avec Israël, rejoignant ainsi quatre autres pays arabes qui en avaient déjà. D'autre part, les Etats-Unis se sont engagés à installer un nouveau consulat dans la ville de Dakhla, une action qui s'inscrit dans le grand déploiement diplomatique du Maroc pour attirer des consulats au Sahara. Parmi les pays qui se sont déjà installés, il y en a neuf à El Ayoun, capitale administrative du Sahara, et sept à Dakhla.
Cependant, le Roi Mohamed VI a indiqué que les mesures de rapprochement avec Israël n'affecteront pas "l'engagement permanent et soutenu du Maroc à la cause palestinienne".
Dans l'attente de ce qui se passera dorénavant avec cette décision, une fois que l'administration Biden aura pris le pouvoir, la reconnaissance par le président américain de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental a été un fait de grande importance à prendre en compte par l'ONU et la communauté internationale, pour appeler à nouveau à une réunion au sommet, pour mettre fin aux menaces et aux hostilités du Polisario, et pour résoudre cette situation, considérée comme la plus efficace, la plus réaliste et la plus possible, par le dialogue des parties au conflit. Surtout au vu des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sur cette question au cours des dernières années.