La classe moyenne en Afrique

Combien de fois avons-nous constaté que ce que nous pensions ou croyions être d'une certaine manière ne correspondait pas à la réalité. Ou du moins, la perception était plus proche de certains clichés et stéréotypes que nous avions adoptés presque mécaniquement en regardant un film assez ancien ou les informations plus ou moins habituelles des médias, principalement de la télévision.
C'est le cas de la réalité actuelle dans chacun des 54 pays d'Afrique. Le continent noir qui transforme progressivement le chapitre émergent en un résultat de croissance et de développement soutenu par la création et la consolidation de sa classe moyenne. La tenue pour la première fois à Madrid du Sommet de la coopération Afrique-Espagne, avec la participation de plus de 250 représentants de différents secteurs de 15 pays africains, a démontré la nécessité d'obtenir une plus grande, mais surtout une meilleure information sur ce qui se passe dans les différents pays africains. Organisée par la société marocaine One Africa Forum, la tribune de l'Eurostars Tower Hotel a accueilli des professionnels et des dirigeants de pays tels que le Maroc, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, la Gambie, le Bénin, la Mauritanie, entre autres, ainsi que des Espagnols, qui se sont mis d'accord sur des approches professionnelles, loin de tout esprit de charité, avec des approches gagnant-gagnant, gagnantes des deux côtés, soutenues par des arguments convaincants qui placent les pays africains comme une solution pour l'Europe.
Outre les matières premières, les terres fertiles et bien d'autres options, les Africains offrent une jeunesse en formation continue, un esprit de dépassement de soi et un énorme désir de contribuer au développement et au progrès de leur pays comme un pas essentiel vers le bien-être de leur famille grâce à leur travail dans ce qui est déjà devenu un élément clé pour de nombreux pays, la classe moyenne. Face au vieillissement de la société européenne, les Africains se présentent comme une option valable et stable qui évite et surmonte les risques traditionnels de mauvaise gouvernance, de corruption, de conflit et de manque ou d'absence d'éducation et de formation. Lorsque l'on demande aux responsables des marchés boursiers de la région, aux consultants internationaux, aux ministres et aux anciens premiers ministres quels sont les secteurs les plus favorables à l'investissement et à la réalisation de projets et d'affaires, la réponse majoritaire est : tous, presque tout reste à faire. Mais sans aucun doute les infrastructures, le logement et l'urbanisme, l'eau, les énergies renouvelables, la numérisation, la banque, le tourisme, auxquels s'ajoutent principalement les secteurs traditionnels de l'agriculture et de l'exploitation minière. La conclusion la plus pertinente d'une réunion qui a révélé à quel point la connaissance mutuelle est un facteur transcendant pour améliorer la collaboration est que l'Afrique est un continent d'opportunités pour l'Espagne.