La créativité, le talent et la compréhension se rencontrent au festival du film de Sharjah

Une fois de plus, Sharjah se tourne vers les générations futures pour les placer au centre de sa dixième édition du Festival international du film, un autre des efforts incessants de l'émirat pour devenir la principale référence culturelle du pays.
De nombreux médias nationaux et internationaux se sont pressés autour du photocall pour photographier et interviewer les autorités, réalisateurs, acteurs et personnalités du monde du cinéma national et international impliqués dans ce festival qui présentera 81 longs et courts métrages de 37 pays, de la France aux Etats-Unis, en passant par Taiwan, la Belgique, l'Afrique du Sud, l'Espagne, la Corée, Malte, le Monténégro et le Congo, qui participent pour la première fois. Cette sélection a été effectuée parmi plus de 1 700 candidatures reçues.
En outre, chaque jour du 23 au 26, un film exceptionnel sera projeté sur le "tapis vert" et il sera possible de dialoguer avec ses réalisateurs. Il s'agit de "Nezouh" de la Française d'origine syrienne Soudade Kaadan, "Little Nicolas" des coréalisateurs Amandine Fredon et Benjamin Massoubre, "She's from another planet" du Coréen Baek Seo-Bin et "Valley Road" de Khalid Fahad.

Imagination et diversité
Depuis 2013, et grâce au patronage de Son Altesse Sheikha Jawaher bin Mohamed al-Qasimi, présidente du Conseil suprême de Sharjah pour les affaires familiales, les enfants et adolescents bénéficient d'une semaine intense de cinéma, un grand écran ouvert sur le monde avec lequel ils visent à encourager la créativité dès le plus jeune âge, mais aussi à leur montrer la diversité des cultures, des religions et des coutumes qui existent.
Dans ce sens, Sheikha Jawaher bin Abdullah al-Qasimi, a souligné que la participation des différents pays, avec leurs langues et leurs cultures, offre la possibilité aux jeunes de se comprendre et de comprendre que, bien qu'il y ait des thèmes communs dont tout le monde parle, ils peuvent être exprimés de différentes manières.
Ce festival, le premier du genre à se tenir aux Émirats arabes unis, et qui en est à sa première décennie, est pour sa directrice Sheikha Jawaher bin Abdullah al-Qasimi, un bastion de la créativité et un puissant catalyseur de changement dans la vie des jeunes générations, dont elle a souligné le grand potentiel qu'elles ont et, par conséquent, la nécessité de les soutenir pour qu'elles puissent le développer.

L'imagination, la créativité, le talent et cette approche des autres cultures à travers le cinéma sont les clés de cette rencontre. Mais les jeunes et les enfants pourront non seulement profiter des différents films, mais aussi, a précisé la réalisatrice, participer à des ateliers, rencontrer leurs protagonistes et vivre d'autres surprises.
Elle n'a pas voulu terminer son discours sans évoquer la situation actuelle dans le monde et se souvenir des enfants morts en Palestine et de ceux qui souffrent de la guerre dans la bande de Gaza, pour lesquels elle a demandé à l'assistance d'observer une minute de silence. Sheikha Jawaher bin Abdullah al-Qasimi a annoncé que les bénéfices de ce festival leur seront reversés par l'intermédiaire de la Big Heart Foundation.
Lors de la cérémonie d'ouverture, au cours de laquelle des mots importants tels que tolérance et paix ont été entendus, des prix ont été décernés à l'artiste Ahmed al-Jassami, au célèbre acteur égyptien Hussein Fahmy et au petit garçon Jan Ramez.

"Zoo", un court métrage qui touche le cœur
L'événement s'est clôturé avec le court métrage d'animation du réalisateur et scénariste jordanien Tariq al-Rimawi intitulé "Zoo". Un total de 8 minutes de dessins en noir et blanc sans dialogue qui n'a laissé personne indifférent et a touché le cœur. Le personnage principal, un garçon nommé Sami, traverse un zoo abandonné à la recherche de son ballon de football. Sur son chemin, il voit le singe, le crocodile et les lions morts dans leurs cages jusqu'à ce qu'il trouve son ballon et, à côté de lui, un petit tigre qui le poursuit jusqu'à ce qu'ils deviennent amis et décident de chercher un endroit plus sûr pour jouer. Mais il est clair que la guerre a tout détruit, les restes, comme les bombes, représentent toujours un grave danger. Le petit tigre est blessé et le garçon, qui le porte dans ses bras, court pour le sauver. Finalement, elle le remet à une ambulance, alors qu'il est prisonnier d'une ville en ruine et fortifiée. Amitié et souffrance, innocence et absence de liberté ou d'avenir se mêlent dans ce court métrage qui a déjà reçu de nombreux prix et qui a provoqué les applaudissements du public.

C'est ainsi qu'a été inaugurée la 10e édition du Festival international du film pour enfants et adolescents de Sharjah, qui se tiendra jusqu'au 28 octobre et qui, avant la fermeture du rideau, annoncera les lauréats des huit catégories.