Cette découverte pourrait faire de ce pays du Moyen-Orient un exportateur de pétrole important en 2030

Arabie Saoudite : de nouvelles découvertes de gaz dans l'immense champ de Jafurah

Instalación de Aramco en Abqaiq, Arabia Saudí - PHOTO/REUTERS/MAXIM SHEMTOV
Installation d'Aramco à Abqaiq, Arabie Saoudite - PHOTO/REUTERS/MAXIM SHEMTOV

Comme l'a rapporté le prince Abdulaziz bin Salman, ministre saoudien de l'Énergie, 15 000 milliards de pieds cubes supplémentaires de gaz naturel et 2 milliards de barils de condensats ont été découverts dans le champ saoudien de Jafurah. Il s’agit du plus grand gisement de gaz de schiste riche en liquides du Moyen-Orient.

  1. Une découverte au moment le plus opportun
  2. Des opportunités pour le pays
  3. Le nouveau plan
  4. Le déficit est inévitable

Une découverte au moment le plus opportun

La découverte a été faite par Saudi Aramco, une entreprise leader dans la production de produits énergétiques et chimiques. Cette société est déjà reconnue pour localiser de nouvelles réserves de gaz en période de déclin national.

Économiquement, l’Arabie Saoudite dépend de ses hydrocarbures et s’épuise de plus en plus rapidement. Les perspectives attendues pour le pays en 2030 n’étaient pas positives. C'est pour cette raison que des projets avaient déjà été élaborés pour réorienter l'économie. Avec la nouvelle annonce du géant de l’énergie, l’Arabie Saoudite pourra générer plus facilement les revenus nécessaires pour financer ses projets. Le gaz est apparu au moment nécessaire.

Des opportunités pour le pays

Grâce à cette découverte, les réserves de l'ensemble du gisement restent à environ 6,5 milliards de mètres cubes. Grâce à cela, l’Arabie Saoudite est en passe de devenir un exportateur de pétrole précieux d’ici 2030.

Le ministère saoudien de l’Énergie pense même que cela pourrait signifier une transformation pour le pays, qui deviendrait un producteur d’énergie plus verte et disposerait d’un réseau d’approvisionnement interne plus efficace (ce qui permettrait de réduire la consommation de pétrole).

Amin H. Nasser, presidente y director ejecutivo de Saudi Aramco (PHOTO/REUTERS)
Amin H. Nasser, président-directeur général de Saudi Aramco - PHOTO/REUTERS

Cependant, en 2020, l'Organisation maritime internationale a limité la teneur maximale autorisée en soufre dans le carburant des navires à 0,5 % (auparavant, elle était de 3,5 %). Le pays arabe a annoncé que Saudi Aramco arrêterait la production de fioul dans les cinq prochaines années. Mais le Royaume a ignoré ses promesses et a augmenté ses importations de ce fioul.

Si Riyad continue de donner la priorité aux profits tirés de la combustion du pétrole, profitera-t-il alors de l’opportunité qui lui est offerte d’être plus vert ?

AFP PHOTO / HO /ARAMCO - Instalaciones de petróleo y gas, en Dhahran, en el este de Arabia Saudi
Installations pétrolières et gazières à Dhahran, dans l'est de l'Arabie saoudite - AFP PHOTO / HO /ARAMCO

Le nouveau plan

Actuellement, 500 000 barils de pétrole brut sont brûlés chaque jour pour la consommation énergétique nationale.

L’objectif est de faire du pays l’un des principaux exportateurs d’ici 2030. Pour y parvenir, un plan a été élaboré : commencer à se développer en tant qu’exportateur de gaz cette année. La première étape consistera à remplacer les 500 000 barils de pétrole brut par jour et à collecter suffisamment de gaz restant.

Si les objectifs fixés sont atteints, l'objectif serait d'atteindre une production de 2 200 millions de pieds cubes de gaz par jour.

Le déficit est inévitable

Il est vrai que les réserves de gaz de l’Arabie Saoudite ont augmenté. En outre, le ministre de l'Énergie a déclaré qu'une augmentation de 50 % de la production pétrolière est estimée. Aujourd'hui, même l'abondance de Jafurah ne suffit pas à couvrir les 500 000 barils de pétrole brûlés chaque jour pour produire de l'énergie aujourd'hui. A cela, il faut ajouter deux autres conditions : les variations démographiques et la demande énergétique du Royaume. Compte tenu de tout cela, il faudrait en produire davantage.

Le déficit de production d’énergie est inévitable.