La CEOE organise un dialogue avec 23 chefs d'entreprise d'Amérique latine sous la présidence du roi Philippe VI

Coopération commerciale entre les deux côtés de l'Atlantique pour surmonter la crise COVID-19

PHOTO/CEOE - De gauche à droite, Antonio Garamendi, président de la CEOE, le roi Felipe VI et Rebeca Grynspan, secrétaire générale ibéro-américaine

La pandémie actuelle de COVID-19 a un effet sans précédent sur les entreprises et l'activité économique. Les économistes avertissent que l'économie mondiale n'a jamais été gelée auparavant en raison de l'enfermement de la population générale. La coopération est essentielle pour surmonter cette situation d'incertitude. Dans le but de promouvoir le dialogue entre les deux côtés de l'Atlantique, la CEOE (Confédération espagnole des organisations d'entreprises) a organisé ce mercredi à son siège à Madrid un dialogue présidé par le roi Philippe VI et impliquant 23 chefs d'entreprises latino-américains par vidéoconférence, selon un communiqué de presse de l'organisation envoyé aux médias.

Les présidents des associations d'entreprises latino-américaines ont analysé les priorités à suivre pour sortir plus forts de la crise et profiter des opportunités de ce moment étrange. Ces dirigeants ont convenu qu'il est temps d'unir leurs forces et d'entreprendre une croisade pour l'investissement promu au plus haut niveau pour sortir de la crise. 

Encuentro CEOE

Antonio Garamendi, président de la CEOE, Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la CEOE, Reyes Maroto, ministre espagnol de l'industrie, du commerce et du tourisme, ont également participé à la réunion "Plus d'Amérique latine, notre entreprise commune", et se sont joints au débat en personne au siège de la CEOE. 

"Nous avons besoin d'une Amérique latine plus unie, plus ambitieuse, une Amérique latine beaucoup plus consciente de ses liens et de ses possibilités en tant que l'une des grandes régions de l'avenir et nous devons parvenir, avec l'engagement de tous, à un espace plus prospère et plus cohésif, plus innovant, plus durable et plus inclusif", a souligné le roi Philippe VI dans des déclarations incluses dans le communiqué de presse. Le monarque a profité de son discours pour envoyer un message plein d'encouragement aux entrepreneurs latino-américains, qui vivent les circonstances actuelles avec effort et courage. 

Philippe VI a indiqué que nous avons besoin d'une Amérique latine plus unie, avec une plus grande ambition ; une Amérique latine beaucoup plus consciente de ses liens et de ses opportunités en tant que l'une des grandes régions du futur, fondée et soutenue par des facteurs aussi évidents que le capital humain et des avantages tels que ses ressources naturelles ; mais surtout par une culture partagée et un élément fondamental : nos grandes langues apparentées, l'espagnol et le portugais, qui forment l'épine dorsale d'une grande zone multinationale de 800 millions de personnes dans une trentaine de pays sur tous les continents. Et nous devons garder avec nous tous les talents qui sont l'avenir des générations à venir.

Felipe VI

La secrétaire générale ibéro-américaine, Rebeca Grynspan, a souligné l'importance d'un leadership engagé et du dialogue social et a appelé à un nouveau pacte social, non seulement pour surmonter la crise, mais aussi pour tracer un avenir plus prometteur et plus juste. Mme Grynspan a montré qu'elle espère que toutes ces actions seront le fer de lance d'un nouveau pacte social, d'une nouvelle vision du public, qui dépasse le simple État et représente la seule véritable solution à l'heure actuelle. Certains disent que c'est la plus grande crise depuis les années 1930, mais Grynspan a également réduit que c'étaient les années du New Deal aux États-Unis et de l'État providence en Angleterre. Le peuple, a-t-elle dit, a su surmonter ses divisions et "combiner le pluriel de nous au lieu de faire du chantage à ceux-là" et, pour cette raison, elle a espéré qu'à ce stade les pays de la communauté latino-américaine puissent faire quelque chose de similaire. 

Rebeca Grynspan

M. Garamendi a souligné l'importance de cette réunion pour discuter de la les opportunités et les défis posés par la crise générée par COVID-19 d'un point de vue commercial, dans ce que l'on appelle "le jour d'après". Une réalité, a-t-il souligné, qui a montré la capacité d'engagement, de gestion, de logistique et de mobilisation des ressources dont disposent les entrepreneurs. D'autre part, il a souligné que "le dialogue social est la meilleure infrastructure dont dispose un pays" et qu'il doit être basé sur la confiance, la réciprocité, la responsabilité et le sens de l'État. 

M. Garamendi a expliqué que le succès de la reprise économique dépendra, dans une large mesure, de l'identification et de la résolution conjointe des problèmes, de la modernisation du tissu productif et de la réponse aux défis de la numérisation et du changement climatique.

Les présidents des organisations d'entreprises membres du Conseil des entrepreneurs ibéro-américains d'Andorre (CEA), Gerard Cadena ; d'Argentine (UIA), Daniel Funes de Rioja ; de Bolivie (CEPB), Luis Fernando Barbery, ont également participé à la réunion ; Chili (CPC), Juan Sutil ; Colombie (ANDI), Bruce Mac Master ; Costa Rica (UCCAEP), Álvaro Sáenz ; Équateur (CIG et CIP), Caterina Costa et Pablo Zambrano ; Salvador (ANEP), Javier Ernesto Siman ; Espagne (CEOE), Antonio Garamendi ; Guatemala (CACIF), Nils Leporowski ; Honduras (COHEP), Juan Carlos Sakaffi ; Mexique (COPARMEX et CONCAMIN), Gustavo de Hoyos et Francisco Cervantes ; Nicaragua (COSEP), José Adán ; Panama (CONEP), Julio de Lastra ; Paraguay (FEPRINCO), Gustavo Volpe Pérou (CONFIEP), María Isabel León de Céspedes ; Portugal (CIP), Antonio Saraiva ; République dominicaine (COPARDOM), Juan Alfredo de la Cruz ; Uruguay (CNCS et CIU), Julio Lestido et Gabriel Murara, et Venezuela (FEDECÁMARAS), Ricardo Cusanno.