Il est appelé Siberian Force 2 et pourrait apporter jusqu'à 50 milliards de mètres cubes de gaz par an en Europe et en Asie

Gazprom commence à planifier la deuxième ligne du gazoduc vers la Chine

PHOTO/REUTERS - Les installations de l'usine de traitement du gaz de l'Amour en construction en arrière-plan, dans le cadre du projet Power Of Siberia de Gazprom

Le géant gazier russe Gazprom a entamé le processus de conception et de prospection de la deuxième ligne du gazoduc vers la Chine, Siberian Force 2, selon le président de la société Alexei Miller. 

Selon l'exécutif, cité par Interfax, l'objectif de ce gazoduc « est la connexion des infrastructures de transport de gaz de l'est et de l'ouest de la Russie, la gazéification de la Sibérie orientale », en plus d'être la « base d'un nouveau canal pour les exportations vers la Chine à travers la Mongolie ».

Miller a précisé que le gazoduc pourrait transporter jusqu'à 50 milliards de mètres cubes de gaz par an « à la fois en Europe et en Asie ». 

La première ligne de la Siberian Force a été lancée le 2 décembre et devrait exporter plus d'un million de mètres cubes de gaz naturel vers la Chine au cours des 30 prochaines années, ce qui rapportera à la Russie quelque 400 milliards de dollars (363 208 milliards d'euros) pendant cette période. 

Ce projet a nécessité des investissements de quelque 55 milliards de dollars (49 938 millions d'euros) des deux côtés de la frontière.

Selon le président russe Vladimir Poutine, ce contrat, signé en 2014, « était le plus important de l'histoire du secteur gazier national russe ». 

La construction de la première étape de la Force sibérienne, de 2 160 kilomètres, du champ de Chayadinskoe à la frontière avec la Chine, a commencé en 2014. 

En 2015, Gazprom et la China National Petroleum Corporation (CNPC) ont signé l'accord pour la construction d'un gazoduc des champs de Sibérie occidentale vers la Chine selon une « route occidentale » (Siberian Force 2) qui prévoyait initialement la fourniture de 30 milliards de mètres cubes de gaz par an.

Après presque cinq ans d'études pour établir la rentabilité de ce projet, Poutine a donné l'ordre en mars dernier de démarrer la phase de projet et de prospection de ce gazoduc.