InCom Group : une réussite commerciale espagnole à Tanger

Le directeur général de l'usine d'InCom Group au Maroc, Juan Antonio Vidal, est venu à Valence pour expliquer la naissance de l'entreprise qu'il représente au Maroc et son évolution lors de l'événement "Doing Business"
<p>Juan Antonio Vidal, director gerente de la planta de InCom Group en Marruecos - PHOTO/ATALAYAR&nbsp;</p>
Juan Antonio Vidal, directeur général de l'usine du groupe InCom au Maroc - PHOTO/ATALAYAR

La nouvelle édition de la rencontre "Doing Business Tanger-Tétouan-Al Hoceima" à Valence a réuni d'importantes personnalités, des représentants des administrations publiques et des entrepreneurs qui ont partagé leurs connaissances et leurs expériences afin de promouvoir l'investissement dans la région marocaine susmentionnée. 

Le panel dédié aux success stories comprenait InCom Group, une multinationale valencienne dédiée à l'ingénierie, la conception et la fabrication de kits en matériaux composites, implantée au Maroc depuis plusieurs années, et dont Atalayar a pu s'entretenir avec le directeur général, Juan Antonio Vidal.

M. Vidal, est-ce que ce type de rencontres comme "Doing Business" sont importantes, intéressantes, nécessaires et indispensables pour que l'Espagne connaisse mieux la réalité du Maroc, et en l'occurrence de la région Nord ? 

Je pense que c'est réciproque, c'est-à-dire qu'il est important à la fois pour l'Espagne de connaître parfaitement les opportunités d'affaires qu'offre le Maroc et, en même temps, pour le Maroc d'avoir la possibilité d'apprécier l'Espagne comme un partenaire pour pouvoir développer des affaires en Espagne également, c'est-à-dire créer des garanties, créer des contacts, créer des négociations pour d'éventuelles associations ou partenariats. 

Je pense qu'il est important que ce soit réciproque et pas seulement à sens unique.

<p>Juan Antonio Vidal, durante su intervención en el “Doing Business in Tangier-Tetouan-Al Hoceima Region” celebrado en Valencia  - PHOTO/ATALAYAR </p>
Juan Antonio Vidal, lors de son intervention à la conférence « Doing Business in Tangier-Tetouan-Al Hoceima Region » qui s'est tenue à Valence - PHOTO/ATALAYAR 

Oui, c'est vrai, car ces dernières années, outre le fait que les échanges commerciaux ont déjà dépassé les 20 000 millions d'euros, il s'agit d'une voie à double sens : non seulement les hommes d'affaires espagnols là-bas, mais aussi les hommes d'affaires marocains ici...

C'est exact. Il y a un capital marocain très attractif pour les entreprises espagnoles que nous pouvons parfaitement attirer, en offrant ce que nous savons faire, notre savoir-faire, notre talent, et en étant également capables de nous vendre au Maroc. Non seulement le Maroc profite de cette opportunité de vente, c'est pourquoi j'ai participé à cette réunion, parce que nous faisons partie d'une activité qui a étendu son activité commerciale dans les énergies renouvelables dans le nord du Maroc.

Je pense qu'il est très important que le Maroc se fasse connaître dans la Communauté valencienne et en Espagne. 

Surtout pour dépasser certains intérêts politiques qui se manifestent en ce moment...

C'est vrai. En fin de compte, nous, les hommes d'affaires, avons pour objectif de générer l'économie. Nous sommes là pour créer de l'emploi, pour produire des bénéfices pour les entreprises que nous représentons et tout ce qui nous entoure. La vérité, c'est qu'il s'agit d'une décoration, de sons, de quelque chose de superflu qui ne peut pas nous détourner de notre objectif.

<p>Juan Antonio Vidal, director gerente de la planta de InCom Group en Marruecos - PHOTO/ATALAYAR </p>
Juan Antonio Vidal, directeur général de l'usine du groupe InCom au Maroc - PHOTO/ATALAYAR 

Passons aux choses sérieuses : qu'est-ce que l'InCom Group, que faites-vous à Tanger ? Parlez-nous en. 

InCom Group est une entreprise multinationale dont le capital est à 100% valencien depuis 1995. La société mère est située à Elda, Alicante, et possède actuellement des filiales en Inde, au Royaume-Uni, en Pologne et, bien sûr, en Espagne, à Alicante et Albacete. 

La filiale que je représente est celle du Maroc. Notre objectif est de produire des "kits" pour faciliter la fabrication de pales d'éoliennes dans le secteur des énergies renouvelables. Nous sommes présents dans le monde entier et ce que nous faisons, c'est faciliter le travail de nos clients, les grandes multinationales du secteur des éoliennes.

Parce qu'en ce moment, en matière de technologie, le savoir-faire espagnol est très présent dans un secteur de pointe, dans les énergies renouvelables qui sont de plus en plus nécessaires. 

C'est vrai. Nous serions très surpris de connaître le degré d'implication des talents et des technologies appliquées depuis l'Espagne et par des Espagnols dans les grandes multinationales du secteur. Nous serions probablement très surpris de savoir que lorsque nous parlons d'éoliennes en Asie, en Europe ou en Amérique, il y a probablement ou certainement des talents espagnols impliqués dans ce développement technologique.

<p>Juan Antonio Vidal - PHOTO/ATALAYAR </p>
Juan Antonio Vidal - PHOTO/ATALAYAR 

Parlez-nous de la vie quotidienne à Tanger, que diriez-vous à un entrepreneur ou à quelqu'un qui a une idée et qui envisage de traverser le détroit de Gibraltar et de lancer ou de réaliser son projet ou son entreprise à Tanger ?

En l'occurrence, nous sommes situés dans une zone d'accélération industrielle à Tanger et la première chose à faire est de mettre les sacs à dos de côté. C'est-à-dire que ces peurs, ces vices que l'on pense trouver là-bas, on peut être surpris par ce que l'on peut trouver au Maroc. 

La deuxième chose, c'est l'implication. Outre la passion qu'il faut mettre dans toute activité commerciale, l'implication. Il faut être constamment présent dans ce projet. On ne peut pas gérer une filiale au Maroc à partir d'un siège en Espagne ou en Europe. Il faut être présent. À partir de là, avec de la passion, du dévouement et du professionnalisme, tout projet peut réussir.

Qu'en est-il de l'emploi local, de la formation, du niveau de formation des Marocains, et ce secteur s'améliore-t-il progressivement ?

Oui, nous en sommes un exemple. Nos accords permanents aussi bien avec les universités qu'avec les centres de formation professionnelle, certains d'entre eux, comme l'Institut Juan de la Cierva à Tétouan, qui est espagnol, nous permettent d'avoir un middle management et des cadres hautement qualifiés qui nous permettent vraiment de développer une activité professionnelle compétitive par rapport à n'importe quelle zone européenne ou nord-américaine. 

Pour finir, à un moment donné, quels sont vos objectifs à moyen ou long terme ? La question de la pale n'a pas grand-chose à voir avec la Coupe du monde, mais vous avez entendu lors de l'événement que l'organisation de la Coupe du monde Portugal-Espagne-Maroc 2030 est en train de stimuler considérablement la coopération entre les deux pays. 

En fait, il y a deux volets. D'une part, la consolidation de cette activité au Maroc, des kits de pales d'éoliennes. D'autre part, il s'agit d'étendre nos possibilités dans le domaine des composites pour le secteur ferroviaire, qui se développe clairement en vue de la Coupe du monde 2030, et de fournir des services de communication au Maroc. Nous devons saisir les opportunités.