La Société saoudienne d’investissement dans le tourisme vise à faire du Royaume une destination incontournable

L’ASFAR : locomotive du tourisme en Arabie saoudite

Plan de diseño para las estructuras paralelas de 500 metros de altura, conocidas colectivamente como La Línea, en el corazón de la megaciudad NEOM del mar Rojo - PHOTO/NEOM
Plan de conception des structures parallèles de 500 mètres de haut, collectivement connues sous le nom de The Line, au cœur de la mégapole de la mer Rouge de NEOM - PHOTO/NEOM

En juillet dernier, le Fonds souverain d’Arabie saoudite (PIF) a créé la Société saoudienne d’investissement dans le tourisme (ASFAR) pour exploiter les opportunités du secteur touristique dans le royaume et établir des partenariats stratégiques avec des entreprises privées. L’ASFAR vise également à nouer des collaborations avec des Etats et des entreprises étrangères, comme la France, partenaire culturel historique de l’Arabie saoudite. 

  1. L’ASFAR compte faire de l’Arabie saoudite une destination incontournable
  2. La France, partenaire majeur du tourisme saoudien 

L’ASFAR compte faire de l’Arabie saoudite une destination incontournable

L’Arabie saoudite à un objectif clair : devenir un hub touristique mondial attirant 150 millions de visiteurs nationaux et internationaux par an d’ici 2030. Le lancement de la Société saoudienne d’investissement dans le tourisme (Saudi Tourism Investment Company – ASFAR) par le Fonds souverain du royaume (Public Investment Fund – PIF) en juillet dernier s’aligne sur cette stratégie globale. 

L’ASFAR a pour mission de promouvoir le tourisme en Arabie saoudite en investissant dans de nouveaux projets touristiques, en développant des destinations attrayantes et en comblant les lacunes de la chaîne de valeur du secteur grâce à de nouvelles expériences, services et offres. La société se consacre à l’essor d’écosystèmes touristiques qui exploitent pleinement le potentiel des régions les plus prometteuses. 

La Société a déjà investi dans huit destinations (AlAhsa, Dammam, Jouf, Taif, Yanbu, Khobar, Hail, AlBaha), et évalue d’autres opportunités à travers le royaume. « Nous souhaitons investir dans l’hébergement, les activités de divertissement, la restauration et le commerce de détail en fonction des spécificités propres à chaque ville », précise le PDG de l’ASFAR Dr Fahad Bin Mushayt.

Grâce à des investissements stratégiques avec ces acteurs, l’ASFAR se concentre sur la croissance des capitaux dans neuf sous-secteurs couvrant à la fois les chaînes de valeur et les chaînes d’approvisionnement : navettes et limousines, casual dining, opérations hôtelières, tour-opérateurs, blanchisserie, formation du personnel d’accueil, restauration, fournitures d’hôtel (OS&E), agences réceptives (DMC). 

L’ASFAR co-investit avec le secteur privé pour capitaliser sur le savoir-faire des leaders dans le domaine du tourisme, permettant ainsi d’améliorer l’expérience des visiteurs et de mettre en lumière toutes les destinations saoudiennes. Au-delà des villes, le mandat de l’ASFAR consiste à stimuler l’ensemble de la chaîne de valeur touristique pour qu’elle protège et développe les nombreux sites religieux, naturels et patrimoniaux qui font la richesse de l’Arabie saoudite. 

La France, partenaire majeur du tourisme saoudien 

L’Arabie saoudite collabore déjà avec un certain nombre de pays pour préserver son patrimoine historique. Ouvert en grand aux visiteurs étrangers de 49 pays depuis cinq ans, le royaume profite notamment de son partenariat avec la France via l’Agence française pour le développement d’AlUla, le site archéologique historique situé au nord-ouest du royaume et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO 

Si cette collaboration vise à protéger les trésors d’AlUlA, elle a également pour mission de développer et promouvoir la région en destination culturelle et touristique internationale. La mission est couronnée de succès, avec plus de 150 000 touristes visitant la région en 2022. C’est 63% de plus que l’objectif initial fixé par la RCU (Commission royale pour AlUlA). Le royaume prévoit d’accueillir plus de 380 000 visiteurs d’ici 2025. 

L’ouverture de l’Arabie saoudite au tourisme a marqué une étape importante dans le renforcement des relations entre l’Arabie saoudite et la France. Les liens ne cessent de s’étoffer depuis 2019, avec une volonté commune de développer le tourisme saoudien. Sans surprise, les entreprises françaises du secteur sont de plus en plus nombreuses à vouloir travailler dans le pays.

Parmi eux, le groupe Accor, qui a signé un partenariat avec le PIF pour développer 300 nouveaux hôtels en Arabie Saoudite, ou encore Air France, qui a augmenté la fréquence de ses vols vers le royaume. De plus en plus d'agences de voyages françaises proposent également des circuits pour découvrir l'Arabie Saoudite. Cet intérêt croissant peut aujourd'hui être illustré par des investissements aux côtés de l'ASFAR.

La simplification des procédures de visas et la diversification de l'offre touristique de l'Arabie saoudite devraient rapidement séduire un public plus large que les seuls pèlerins religieux. Randonnée, escalade, VTT, plongée sous-marine, ski... Il devrait y en avoir pour tous les goûts. Signe des temps, le célèbre guide de voyage français « Le Petit Futé » a publié son premier guide touristique dédié à l'Arabie Saoudite en ce début d'année 2023.

Le fait que l’Arabie saoudite prône un tourisme responsable est une autre carte dans sa manche pour convaincre les touristes français. Le royaume, autrefois synonyme de pétrole, trace désormais une nouvelle voie vers un avenir durable grâce à une série d’efforts remarquables en matière d’écotourisme. Son plan Vision 2030 suit une stratégie pour intensifier les efforts de durabilité à l’échelle nationale, développer des giga-projets écologiques (Neom, Red Sea Project…) ou encore lancer des campagnes massives de plantation d’arbres (Green Riyadh).