Il se tiendra principalement en ligne en raison de la pandémie

L'Arabie Saoudite donne le coup d'envoi de la quatrième édition de ‘Davos dans le desert’

Foto de archivo/AFP - Centre de conférence du Roi Abd el-Aziz à Riyad, Arabie Saoudite

L'Arabie saoudite organise la quatrième édition de son forum international d'investissement de deux jours. Le "Davos du désert" se tiendra pour l'essentiel virtuellement en raison de la pandémie et réunira des dizaines de dirigeants mondiaux et de magnats du monde des affaires. 

La Future Investment Initiative (FII) a été lancée en 2017 par le prince héritier Mohammed Bin Salman et vise à attirer les investisseurs étrangers. Ainsi que la promotion d'un plan de diversification de l'économie du royaume saoudien, qui dépend fortement des exportations de pétrole. 

Le sommet, prévu en octobre dernier, se déroule dans un contexte de pandémie qui a frappé l'économie mondiale.

Les organisateurs ont annoncé que, pour cette quatrième édition du FII, près de 150 intervenants chercheront à présenter le pays comme une destination d'investissement dynamique et dynamique. 

Ils ont également déclaré que "le Jamaïcain Usain Bolt, huit fois médaillé d'or olympique (sprint), se joindra aux 100 invités qui participeront virtuellement depuis New York, Paris, Pékin et Mumbai et aux 50 autres qui assisteront en personne à Riyad". 

Parmi les participants au forum saoudien figurent David Solomon, directeur général de Goldman Sachs, Stephen Schwarzman, directeur général du fonds d'investissement Blackstone, Larry Fink, directeur général de la société de gestion d'actifs américaine Blackrock ou Laurent Fabius, en tant qu'ancien président de la COP2, et qui a conduit à l'accord de Paris sur le climat.

Bien que le texte évoque "travailler dans un monde post-COVID", il ne revient pas directement sur le thème prédominant des vaccins lors du forum suisse de Davos, face à l'impatience des Européens, aux retards des fabricants et aux exigences d'un accès équitable aux vaccins.

Yassir al-Rumayyan, président du Fonds d'investissement public (FIP) d'Arabie saoudite, a déclaré dans un communiqué que "il n'y a jamais eu de moment plus important pour les dirigeants, les investisseurs et les décideurs politiques de se réunir pour travailler à la revitalisation de l'économie mondiale."

Les éditions précédentes ont été marquées par une répression vicieuse de l'opposition à la montée du prince Mohammed. Un an après la première édition, les retombées de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi par des agents saoudiens à Istanbul ont incité une vague de chefs d'entreprise et de dirigeants politiques à se retirer à la dernière minute de la conférence sur papier glacé. La conférence a connu un nouveau départ en 2019, lorsque l'indignation mondiale concernant le meurtre s'est calmée.

Le forum est présenté comme un coming-out économique pour le pétro-État, qui cherche à se diversifier en s'éloignant de sa principale source de revenus que représente le pétrole brut. Les fonctionnaires sont également désireux de projeter les ambitions économiques du royaume.