Marruecos: actor clave para la Zona de Libre Comercio Continental Africana

Le Maroc peut servir de véritable levier pour la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) souhaitée avec plus d'un milliard de consommateurs, grâce aux secteurs qu'il couvre comme l'agriculture, les énergies renouvelables, la banque, les télécommunications, l'immobilier, etc. ...., selon le quotidien Les Inspirations Eco.

Carolina Freund, responsable mondiale du commerce, des investissements et de la compétitivité, a déclaré : "La création d'un marché unique à l'échelle du continent pour les biens et les services, les affaires et les investissements va remodeler les économies africaines. La mise en œuvre de l'AfCFTA serait une avancée majeure pour l'Afrique, montrant au monde que le continent est en train de devenir un leader dans la promotion du commerce mondial.

Le Maroc est le premier investisseur africain, caractérisé par des fondamentaux économiques solides, et cela signifie que la zone de libre-échange continentale africaine ne peut être opérationnelle que si l'Afrique dispose de grandes multinationales africaines qui fabriquent et exportent sur tout le continent. Selon le quotidien Inspiration Eco : "C'est le poids et la contribution de ces champions africains qui peuvent dynamiser le commerce intra-africain. Aujourd'hui, avec l'Afrique et l'Egypte, le Maroc est l'un des rares pays à disposer de grands groupes nationaux qui ont réussi à exporter en dehors de leur pays dans divers domaines".

L'infrastructure marocaine offre ainsi des avantages significatifs en termes de "logistique de distribution, de capacité à développer des centres de distribution, ainsi que des conseils logistiques de très haut niveau", ajoute Mohamed Benchaib, PDG de Bank of Africa Europe.

Selon les dernières estimations de la Commission économique pour l'Afrique, la zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) augmentera le commerce intra-africain d'environ 40 %, avec des avantages considérables pour le secteur des transports. Si elle est pleinement mise en œuvre, l'AfCFTA devrait accroître les flux de trafic.  Cependant, le conflit entre l'Ukraine et la Russie a déclenché une vague d'inflation qui a fait grimper les prix, notamment ceux des produits énergétiques. Les actions du gouvernement marocain ont également réagi dans ce sens. A travers le programme d'appui au transport, l'exécutif aide les transporteurs nationaux à maintenir l'approvisionnement du marché et la stabilité des prix des produits.

Les Inspirations Eco rappelle que "les exportations africaines sont davantage composées de matières premières, destinées à être transformées hors du continent, puis revendues sur les marchés africains avec une valeur ajoutée".

La zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) pourrait permettre aux pays africains de sortir 30 millions de personnes de l'extrême pauvreté. Dans tous les cas, le commerce intra-africain est plus diversifié que le commerce international, car ces exportations intra-africaines comprennent deux fois plus de produits transformés (40 %) que les exportations vers le reste du monde (20 %). Le Maroc ne dispose pas de revenus pétroliers, mais s'appuie sur ses atouts dans l'agroalimentaire, le tourisme, le textile et les phosphates, tout en se diversifiant dans de nouveaux secteurs.

Fitch Solutions note : " Nous sommes désormais plus optimistes quant aux exportations compte tenu des conditions économiques ", et la demande de produits automobiles marocains devrait augmenter de 7,6 % d'ici 2023. 

"En fait, nous pensons que la demande d'exportations manufacturières marocaines restera atone, comme l'indique la récente enquête sur l'industrie de Bank Al-Maghrib, qui a montré un net ralentissement des nouvelles commandes au second semestre 2022", indique Les Inspirations Eco.

Si les pays africains déplaçaient leur propre production et l'échangeaient entre eux, le niveau du commerce intra-africain augmenterait automatiquement.  Le Maroc a réussi à être leader dans de nombreux secteurs, grâce à la croissance économique qu'il a connue ces dernières années, et en ce sens, il peut même servir de locomotive.