L'Espagne participe au financement et au codéveloppement de la grande usine de dessalement de Casablanca

L'entreprise espagnole Acciona participe au développement de cette infrastructure qui garantira l'approvisionnement durable en eau du Maroc 
Planta desaladora en Marruecos - PHOTO/ARCHIVO
Usine de dessalement au Maroc - PHOTO/ARCHIVO

La Compagnie des dessalinisateurs Al Baidaa (ADEC) a annoncé la clôture financière de l'ambitieux projet de la station de dessalement du Grand Casablanca, dont l'investissement total s'élève à 6,5 milliards de dirhams. 

Ce projet a été attribué à l'issue d'un appel d'offres dans le cadre d'un contrat de partenariat public-privé (PPP) avec l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE). Selon le communiqué publié par l'ADEC, l'usine s'inscrit dans la stratégie nationale de l'eau du Maroc et vise à répondre à la demande croissante en eau potable et agricole dans la région du Grand Casablanca. 

La future station de dessalement aura une capacité annuelle de 300 millions de mètres cubes et utilisera la technologie de l'osmose inverse. Elle sera entièrement alimentée par de l'énergie 100 % renouvelable, grâce à un parc éolien de 360 mégawatts situé à Bir Anzarane, développé par Green Of Africa Dakhla. 

Sur la production totale, 250 millions de m³ seront destinés à la consommation humaine et les 50 millions de m³ restants serviront à l'irrigation agricole, contribuant ainsi de manière significative au développement économique et social de la région. 

Les travaux de construction ont débuté le 1er avril 2024, financés initialement par les fonds propres des actionnaires d'ADEC. Selon les informations disponibles, les travaux avancent conformément au calendrier établi. 

Vista de la ciudad de Casablanca, Marruecos - <a  data-cke-saved-href="https://depositphotos.com/es/?/" href="https://depositphotos.com/es/?/">Depositphotos</a>
Vue de la ville de Casablanca, Maroc - Depositphotos

Le projet bénéficie d'un financement structuré sous la forme d'un « Project Finance », qui s'élève à 5,2 milliards de dirhams, apportés par des acteurs financiers nationaux et internationaux de premier plan. 

Parmi ceux-ci, il convient de mentionner les 320 millions d'euros provenant du Fonds pour l'internationalisation des entreprises (FIEM) du gouvernement espagnol et de la Société Générale (France), avec des garanties accordées par la CESCE (Espagne). À cela s'ajoutent 1,8 milliard de dirhams financés par des entités marocaines telles que Attijariwafa Bank, Banque Centrale Populaire et Bank of Africa. Cette solide architecture financière témoigne de la confiance du secteur financier dans un projet de grande envergure et à fort impact stratégique. 

Banco Attijariwafa en Marruecos - PHOTO/ATALAYAR
Attijariwafa Bank au Maroc - PHOTO/ATALAYAR

L'usine est co-développée par l'entreprise espagnole Acciona Agua, filiale du groupe Acciona, et Green Of Africa, une joint-venture formée par les groupes marocains AKWA Group et O Capital Group. 

Comme le conclut le communiqué officiel, la mise en service de l'usine de dessalement est prévue pour fin 2026.