Le Maroc prévoit d'atteindre 90 millions de passagers dans ses aéroports d'ici 2035

Les nouvelles perspectives de l'aviation civile marocaine seraient de 60 millions de voyageurs dans les aéroports du pays d'ici à 2030, et de 90 millions d'ici à 2035. L'objectif proposé est conforme au travail acharné du gouvernement marocain, qui recherche une expansion massive des aéroports dans le cadre de sa stratégie d'expansion de la connectivité aérienne.
Pour accélérer ce processus, le pays prévoit d'investir environ 42 milliards de Dh (4,2 milliards de dollars) dans des projets d'expansion aéroportuaire d'ici à 2030. Selon le ministre marocain du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, les investissements prévus visent à moderniser et à améliorer l'infrastructure des principaux aéroports du pays en augmentant leur capacité et leur efficacité, notamment ceux de Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Fès, Tétouan et Agadir.
Pour sa part, Kayouh a déclaré qu'en 2024, plus de 32 millions de passagers transiteront par les aéroports marocains, y compris les touristes étrangers et les voyageurs nationaux, contre 27 millions en 2023, dépassant de loin l'objectif précédent de 24 millions. Dans le segment du tourisme, le pays est désormais la destination africaine la plus visitée avec 17,5 millions de visiteurs, dépassant l'Égypte, qui a enregistré 15,7 millions de visiteurs l'année dernière.

De même, le ministre a mentionné les étapes clés qui continuent à renforcer la connectivité régionale grâce à des accords entre le ministère de l'Intérieur, le ministère de l'Économie et des Finances, les conseils régionaux et Royal Air Maroc (RAM). A cet égard, la compagnie nationale a signé un contrat avec le gouvernement pour l'acquisition de 200 avions, afin de jouer son rôle de principal fournisseur de trafic.
Selon le ministre, l'Etat s'est fortement engagé à renforcer le transport aérien national pour relier les 12 régions du Maroc en facilitant l'accès entre les villes et l'aéroport. En outre, pour réduire le coût des vols, un système de subvention a été mis en place pour offrir aux voyageurs des tarifs préférentiels.
Kayouh a indiqué que son ministère avait financé un tiers de l'aide financière allouée d'ici à 2024. Ainsi, le total des subventions a atteint 60 millions de dirhams (6 millions de dollars), permettant à plus de 2,28 millions de passagers d'être transportés par la RAM grâce à ces accords.

Par ailleurs, la compagnie aérienne privée Air Arabia a augmenté sa fréquence au Maroc, en ajoutant des liaisons entre Rabat et Agadir, ainsi qu'entre Agadir et les villes de Tanger et Fès, ce qui lui a permis de transporter environ 364 000 passagers sur ces lignes. Dans le cadre de son soutien à ces initiatives, le ministère a pris la décision d'investir 20 millions de dirhams (2 millions de dollars).
Les autorités ont fait leur devoir en facilitant la conclusion d'accords dans le cadre de la politique de ciel ouvert du Maroc. Un exemple clair est celui de Ryanair, compagnie aérienne irlandaise à bas prix, qui a lancé 14 vols sur 11 routes reliant neuf aéroports marocains à partir de mars 2024, couvrant les vols entre Marrakech et les villes de Fès et Tanger, et même Agadir avec plusieurs villes du nord et de l'est du pays.

Apparemment, l'une des motivations de ce projet serait la Coupe du monde de football de 2030, que le Maroc co-organise avec l'Espagne et le Portugal. Cela montre que le royaume marocain est très déterminé à devenir une plaque tournante internationale, offrant un transport aérien fluide aux milliers de fans de football qui assisteront à l'événement.
Il est clair que, grâce à des investissements continus dans le transport aérien national et international, le secteur des transports du Maroc est bien placé pour répondre à la demande croissante de connectivité aérienne, en garantissant l'accès des passagers à l'ensemble du pays.