Les pénuries d'électricité affectent les entreprises en Iran, alors que le pays est confronté à une crise énergétique

L'activité commerciale en Iran vit dans l'ombre d'une longue liste de problèmes liés aux restrictions de l'embargo occidental. En outre, l'apparition du rationnement de l'électricité, l'inflation et la détérioration récurrente de la monnaie continuent d'affecter la vie des citoyens iraniens.
Le pays est confronté à une crise grave et notable de l'électricité qui a entraîné de nouvelles décisions gouvernementales pour lutter contre les pénuries de services, alors que le pays est confronté à une vague de froid. Dans le même temps, les centres commerciaux de la capitale iranienne, Téhéran, ont fermé leurs portes pour économiser l'énergie.
Dans ce cas, la position du gouvernement a été ferme à l'égard des commerçants, qui n'ont eu d'autre choix que de suivre les ordres. Selon Hamid Reza Rastegar, responsable de la Chambre de commerce, des sanctions pourraient même être prises, car « si les centres commerciaux ne respectent pas cette décision, ils seront fermés et l'approvisionnement en gaz et en électricité sera interrompu ».

Pour l'instant, ces restrictions ne sont appliquées qu'à Téhéran, où les magasins ont été fermés à huit heures du soir au lieu des dix heures habituelles, selon l'Agence de presse des étudiants iraniens (Iranian Students' News Agency).
Pendant ce temps, l'économie locale continue de s'effondrer, atteignant des niveaux excessivement bas par rapport au dollar. Selon le portail de suivi des taux de change Bonbast, le taux de change du dollar sur le marché local a considérablement augmenté ces derniers jours, passant de 741 500 à 756 000 rials, tandis que la vente du dollar a baissé d'environ 755 000 rials.
À leur tour, d'autres facteurs, tels que le retour de l'administration Trump et les tensions avec l'Occident sur le programme nucléaire de Téhéran, ont aggravé la situation actuelle.
La cause de la défaillance du réseau électrique iranien ne provient pas d'une pénurie de ressources, car le pays contient les deuxièmes plus grandes réserves de gaz naturel au monde et d'énormes réserves de pétrole, mais réside dans un déficit de financement et de modernisation des infrastructures causé par les sanctions occidentales.
Certains membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévoient la perspective d'un excédent mondial qui pourrait entraîner un nouveau ralentissement des coûts l'année prochaine, surtout après la chute de 15 % des prix du brut depuis la fin du mois de juin.
Pression sur la population et l'industrie
Les hauts responsables continuent à faire pression sur la population pour qu'elle réduise sa consommation d'électricité. Le président iranien Massoud Pezeshkian a ainsi déclaré à ses concitoyens : « Nous consommons deux à trois fois plus d'électricité que les pays européens ».
En raison du manque de gaz et de carburant dans le pays, les centrales électriques n'ont pas pu être approvisionnées et les restrictions se sont multipliées. Le gaz, quant à lui, reste vital pour l'industrie lourde et les installations chimiques iraniennes.
La principale cause de la baisse des niveaux de production est l'incapacité technologique du pays à fabriquer des stations de compression de gaz dans les champs, et si des solutions ne sont pas trouvées à temps, le champ de South Pars pourrait être victime d'une réduction importante, car ce champ gigantesque a besoin à lui seul de 20 stations de compression, dont la construction nécessite des investissements d'au moins 20 milliards de dollars.
Cette tentative d'enrayer la crise de l'électricité a mis en lumière l'ampleur des pressions économiques qui pèsent sur le pays, ainsi que l'incapacité du gouvernement à apporter des solutions viables à un service de base dont le public a besoin.
Le ministre du pétrole, Mohsen Pakinejad, a confirmé que l'Iran menait des « négociations préliminaires sur l'importation de gaz du Turkménistan » cet hiver, selon l'agence de presse iranienne SHANA.

Un avenir défavorable
Les autorités estiment qu'il y aura une pénurie de gaz d'au moins 260 millions de mètres cubes par jour cet hiver. Dans ce contexte, le ministère iranien de l'énergie a fait état d'une diminution d'environ 30 % de l'approvisionnement en gaz des installations industrielles cette année, par rapport à 2023. De même, les stocks de diesel sont tombés en dessous de 1,26 milliard de litres.
Cette chute des stocks d'hydrocarbures liquides n'est pas nouvelle, puisqu'elle avait déjà subi une baisse de 36 % par rapport aux niveaux de 2022.
Cette chute brutale des températures a affecté la vie de 85 millions de personnes en entravant la distribution d'énergie.
Mardi a marqué le troisième jour consécutif de fermeture des écoles et des bâtiments publics dans la capitale Téhéran et dans plus de 15 des 31 provinces du pays.
L'agence de presse officielle iranienne IRNA a fait état de la fermeture d'écoles et d'entités gouvernementales dans les provinces septentrionales de Gilan, Golestan et Ardabil. La même chose s'est produite dans la province d'Alborz, à l'ouest de la capitale Téhéran, et dans de nombreuses autres localités.
Le secrétaire de la Fédération des organisations de l'alimentation et de l'agriculture, Mohsen Naqashi, a confirmé que les fermetures contraignaient les usines des régions industrielles à fermer leurs portes. Il a ajouté que cette mesure pourrait entraîner des pertes d'emplois, car de nombreuses entreprises sont également confrontées à des pénuries de ressources et au fardeau de la bureaucratie gouvernementale.
Il ne fait aucun doute que les pénuries d'énergie et l'absence de réponse efficace de la part du gouvernement ont eu un impact significatif sur le pays, impact qui se fait encore sentir aujourd'hui. Les autorités continuent d'essayer de résoudre le problème par des restrictions qui paralysent l'activité économique du pays.