Le CCG réaffirme son soutien au Sahara marocain

Le Maroc continue de renforcer sa position sur la question du Sahara au sein de la communauté internationale. La proposition d'autonomie sahraouie sous souveraineté marocaine fait de plus en plus d'adeptes et, à cette occasion, ce sont les pays du Golfe qui ont voulu montrer leur soutien au royaume alaouite en réitérant leur appui à l'occupation marocaine du Sahara. Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) l'ont fait dans une déclaration adressée à la réunion annuelle du Comité des 24 de l'ONU, lue par le représentant du Sultanat d'Oman au nom des Emirats arabes unis, de Bahreïn, du Koweït, du Qatar et de l'Arabie saoudite.

Dans ce texte, le CCG réitère "l'importance du partenariat stratégique spécial entre le Conseil et le Royaume du Maroc et la mise en œuvre du plan d'action conjoint". En outre, il précise "les positions du CCG et ses décisions constantes en faveur du Sahara marocain et de la préservation de la sécurité, de la stabilité et de l'intégrité territoriale du Maroc". Ils considèrent qu'il s'agit de la seule voie de résolution possible et espèrent mettre fin au différend historique, car ils y voient le seul moyen de rétablir la sécurité et la stabilité dans la région.
Ce point de vue fait de plus en plus d'adeptes. Et l'un des plus importants à l'horizon est Israël. Suite aux accords d'Abraham et au changement géopolitique qui en a résulté au Moyen-Orient, le Maroc a établi des relations fructueuses avec Tel-Aviv. C'est Tel Aviv qui semble sur le point de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara, comme l'a déjà fait son allié américain - précisément en échange de la reconnaissance d'Israël - et d'approfondir encore les liens qu'ils partagent. Ce bon sentiment n'est pas caché de part et d'autre et a même été clairement exprimé par le président de la Knesset, Amir Ohana, lors de sa dernière visite au Maroc.

Après avoir rencontré son homologue marocain, Talbi Alami, et le ministre des Affaires étrangères du Royaume, Nasser Bourita, Ohana a exprimé son désir de reconnaissance du statut marocain du Sahara : "Je l'ai dit auparavant et je le dis maintenant en tant que président de la Knesset très clairement : Israël devrait se diriger vers l'objectif de reconnaître le Sahara marocain, tout comme notre plus proche allié, les Etats-Unis, l'ont fait en signant les accords historiques d'Abraham". De plus, il ne laisse aucune place au débat, affirmant que "le Sahara est marocain", et qu'au sein de l'exécutif de son pays, "il y a actuellement des discussions sérieuses" sur une future reconnaissance.
Il s'agirait d'un geste décisif pour les relations au Moyen-Orient et au Maghreb. Israël est l'un des pays clés qui n'a pas encore reconnu la souveraineté marocaine et, au-delà des propos du chef de la Knesset, le développement des relations économiques entre les deux pays progresse très bien. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a augmenté de 150% par rapport aux chiffres de l'année dernière, ce qui favorise "l'avancement des relations israélo-marocaines" qui, selon Amir Ohana, "au niveau parlementaire, est une merveilleuse occasion de lier le passé et l'avenir, la tradition et le progrès, l'ancien et le nouveau".