Jefe de Gobierno marroquí confirma que las maniobras con Estados Unidos incluyen el Sáhara
Le président du gouvernement marocain, Saad Eddihne El Otmani, a déclaré qu'une partie des manœuvres militaires entre son pays et les États-Unis, connues sous le nom de "African Lion 21" et l'une des plus importantes sur le continent africain, aura lieu "pour la première fois au Sahara occidental" à partir du 7 juin.
El Othmani a précisé dans un tweet qu'une partie de ces exercices se dérouleront dans la ville de Mahbes, à l'extrême nord-est du Sahara occidental, très proche de la frontière avec l'Algérie, ainsi que dans la ville sahraouie de Dakhla.
Pour El Othmani, c'est "l'aboutissement de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara", a-t-il déclaré sur son compte Twitter.
L'annonce d'El Othmani est importante car c'est le premier geste de la nouvelle administration américaine qui confirme la déclaration du précédent président, Donald Trump (2017-2021), de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara, après des mois de silence sur la question.
Consulté par l'ambassade des États-Unis à Rabat, un porte-parole s'est limité à préciser que les organisateurs d'African Lion 2021 "ont finalement décidé d'utiliser les sites proposés au début de la planification", faisant allusion au plan proposé par les Forces armées royales, qui ont proposé dès le début que le territoire du Sahara soit inclus à cette occasion.
El Othmani n'a pas donné de détails sur le type d'activités qui seront organisées dans la zone proche de Dakhla ou à Mahbés, une localité qui jouxte le mur de défense marocain et se trouve à 80 kilomètres à peine des camps de Tindouf, en territoire algérien et contrôlés par le Front Polisario.
En novembre dernier, le Polisario a rompu le cessez-le-feu de 1991 et a déclaré la guerre à Rabat.
Les organisateurs américains ont annoncé précédemment que les manœuvres African Lion seraient organisées entre le 7 et le 18 juin entre le Maroc, le Sénégal et la Tunisie avec la participation d'environ 4 000 soldats américains, en plus d'environ 5 000 soldats de l'armée marocaine, et d'autres soldats de Tunisie, du Sénégal, d'Italie, du Royaume-Uni, entre autres, ainsi que des observateurs de douze pays.
D'autre part, le journal espagnol El Pais a annoncé hier que l'Espagne ne participera pas à l'édition actuelle du Lion d'Afrique parce qu'elle inclut des zones du Sahara occidental, ce qui impliquerait une légitimation de la souveraineté marocaine sur l'ancienne colonie espagnole.
L'information d'El País a été largement reprise par les médias marocains et débattue dans les forums sur les réseaux sociaux, mais n'a pas mérité de réponse de la part du gouvernement espagnol ou marocain.
Le forum Far-Maroc, une page Facebook considérée comme proche des instances militaires, a estimé que la non-participation de l'Espagne à ces manœuvres "indique la volonté de l'Espagne d'élargir le cercle de la crise et de s'attaquer aux intérêts suprêmes du Maroc au Sahara".
Il a décrit l'attitude de l'Espagne comme "des actions imprudentes qui lui créeront un dilemme, dont le prix sera payé par les citoyens espagnols ordinaires, comme cela s'est produit lors de la crise de Perejil (en 2002)".
