Le général Fattah al Burhan a dissous le gouvernement de transition le 25 octobre

Début des manifestations de masse contre le coup d'État militaire au Soudan

PHOTO/AFP - Des manifestants soudanais marchent sur la 60e rue dans la capitale Khartoum pour dénoncer les arrestations par l'armée, pendant la nuit, de membres du gouvernement soudanais, le 25 octobre 2021.

Les manifestations massives prévues pour ce samedi ont débuté à Khartoum contre le coup d'État militaire perpétré lundi dernier. Le service Internet a été interrompu et différents pays et organisations ont lancé un appel aux forces de sécurité pour qu'elles évitent la violence.

L'Association des professionnels soudanais (opposition) a indiqué sur son compte Facebook que les grandes marches ont démarré de différents quartiers de la capitale, avec une demi-heure d'avance sur l'horaire prévu, et se dirigent vers la zone centrale de Khartoum.

Ces grandes manifestations dans les rues de Khartoum s'étendent également à des dizaines de pays dans le monde, où elles devraient se rassembler dans différentes capitales, comme Washington, Madrid et Paris.

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Plusieurs pays, dont les États-Unis, ainsi que les Nations unies et l'Union européenne (UE) ont appelé les forces militaires et de sécurité à éviter toute violence à l'encontre des manifestants, qui réclament le retour d'un gouvernement civil après le soulèvement de lundi mené par le chef militaire, le général Abdelfatah al-Burhan.

La mission spéciale des Nations unies au Soudan a également appelé les manifestants à protester pacifiquement.

Les manifestants et les forces de sécurité s'affrontent depuis le jour du coup d'État militaire dans des affrontements qui ont fait au moins 11 morts et plus d'une centaine de blessés, selon des organisations d'opposition et Amnesty International.

PHOTO/AFP - Un manifestante sudanés con una bandera nacional camina junto a las barricadas instaladas por los manifestantes en una calle de la capital, Jartum, el 26 de octubre de 2021

Al Burhan a dissous les organes de transition et déclaré l'état d'urgence le 25 avril, après un mois de tensions entre les composantes militaires et civiles du gouvernement au sujet d'une tentative de coup d'État présumée le mois dernier.

L'exécutif a accusé des "vestiges" à la fois "à l'intérieur et à l'extérieur des forces armées" du régime de l'ancien dictateur Omar el-Béchir, au pouvoir pendant trois décennies jusqu'en avril 2019, d'avoir orchestré cette tentative, qui a suscité la colère des militaires.

Le premier ministre soudanais déchu, Abdullah Hamdok, a été arrêté lundi, mais a été libéré un jour plus tard et se trouve dans sa résidence.