La fille cadette du président Tebboune au cœur d’un énorme scandale

Il était considéré comme le plus fidèle du cercle proche du président Tebboune. Mohammed Bouakkaz, un fonctionnaire qui a servi loyalement, en qualité de chef du protocole, l’ex-premier ministre Abdelmalek Sellal, aujourd’hui en prison, et son successeur Abdelmadjid Tebboune, pour une éphémère période de trois mois, avant de se voir congédié par Ahmed Ouyahia, est appelé au lendemain de l’élection de Tebboune à la tête de l’Etat algérien à assumer les fonctions de conseiller auprès du président de la République chargé de la Direction générale du protocole. Jusqu’ici, tout se passe bien pour cet homme de confiance du chef de l’Etat, hormis quelques accrocs avec d’autres membres du cercle présidentiel, notamment le secrétaire particulier du président Amirouche Hamadache pour des futilités qui relèvent de la jalousie entre sbires.
Mercredi 5 juin, le ciel lui tombe sur la tête. Mohammed Bouakkaz est renvoyé daredare du siège de la présidence de la république sans ménagement. « « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a mis fin, ce jour, aux fonctions de M. Mohammed Bouakkaz, conseiller auprès du président de la République chargé de la Direction générale du protocole, pour fautes graves et manquement à la déontologie de la profession » Annonce un communiqué de la présidence de la république repris, comme de coutume, sans le moindre commentaire par les médias algériens. On ne prête nulle attention au motif du limogeage de ce proche du président. Pourtant le motif est très grave. « Fautes graves et manquement à la déontologie de la profession » lit-on dans le communiqué.
Qu’entend-on par fautes graves et manquement à la déontologie de la profession ? Et à quelle déontologie a manqué Mohamed Bouakkaz en matière de protocole ? Des relais médiatiques du régime en place dont certains se font passer pour des opposants et bénéficiant du statut de réfugié politique ont volé au secours de Tebboune pour avancer des motifs aussi ridicules qu’absurdes. Ils vont de fautes professionnelles commises lors du déplacement du président Tebboune à Khenchela dans l’Est du pays à… une relation amoureuse avec une fonctionnaire à la présidence. C’est ce dernier point qui est le nœud gordien de toute l’affaire.
Partis d’une enquête sur les relations de Bouakkaz avec Mme Farida Sellal, l’épouse de l’ex-premier ministre Abdelmalek Sellal, les enquêteurs de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure que dirige depuis une semaine, de manière officielle, le général Abdelkader Haddad alias Nacer El-Djen (le démon), ont débouché sur une relation plus sulfureuse qu’entretient Maha, la fille cadette du président de la république avec le chef du protocole de son papa.
Ainsi, l’on finit par comprendre que la faute grave invoquée comme motif de limogeage de Bouakkaz n’est rien d’autre que les services rendus à l’épouse de son ancien patron, Abdelmalek Sellal. Une preuve de fidélité sans plus. Mme Farida Sellal voyage beaucoup entre Alger- Istanbul et Dubaï. Elle a besoin des interventions de Mohammed Bouakkaz auprès des services de douanes aéroportuaires. Ses interventions exagérées ont fini par attirer l’attention de l’antenne de la DGSI de l’aéroport international d’Alger. Le déclenchement de l’enquête est facilité par les adversaires du directeur du protocole qui mènent tout droit à l’amourette qu’entretient Bouakkaz avec Maha la fille cadette du président. Certaines sources disent qu’elle serait enceinte de son soupirant. C’est ce qui a fait rentrer le président Tebboune dans une colère noire.

Implication de l’ambassadeur d’Algérie au Caire
Les choses ne vont pas s’arrêter là. L’onde de choc touchera l’ambassadeur d’Algérie au Caire. Hassan Rabehi qui venait à peine de remettre ses lettres de créances, le vendredi 7 janvier, au ministre égyptien des Affaires étrangères, est convoqué 24 heures plus tard, à Alger. Du jamais vu dans les annales de la diplomatie dans le monde.
Dès son arrivée à l’aéroport d’Alger, son passeport diplomatique lui est retiré ainsi que ses téléphones portables et son matériel informatique. Sans attendre le ministre des Affaires étrangères pour lui annoncer la nouvelle, il l’apprend des agents de la DGSI. Il est relevé de son poste et de l’aéroport on l’emmène tout droit au fameux centre principal opérationnel (CPO) de Benaknoun, sur les hauteurs d’Alger. Là, il sera soumis à un interrogatoire musclé sur sa relation avec l’affaire des amourettes de la fille du président et du directeur du protocole. Certaines sources indiquent qu’il serait en possession d’enregistrements vidéo compromettants pour Maha Tebboune.
Ainsi, Abdelmadjid Tebboune qui avait commencé son premier mandat avec le scandale de son fils Khaled impliqué dans des affaires de corruption pour lesquels il avait été placé en détention préventive durant plus d’une année, il aura à surmonter le scandale de sa fille cadette qui s’est répandue dans la rue publique comme une traînée de poudre.