Le Hezbollah tire des dizaines d'obus sur Israël après l'élimination d'un commandant de milice chiite

Abbas Ibrahim Hamza Hamadeh était responsable de la planification et de l'exécution d'attaques contre Israël, selon les FDI 
El humo se eleva durante el bombardeo israelí en la aldea de Khiam en el sur del Líbano, cerca de la frontera con Israel, en medio de tensiones transfronterizas mientras continúan los combates entre Israel y Hamás en la Franja de Gaza - AFP/ RABIH DAHER 
De la fumée s'élève lors d'un bombardement israélien dans le village de Khiam, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, dans un contexte de tensions transfrontalières alors que les combats se poursuivent entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza - AFP/ RABIH DAHER  ;
  1. L'armée israélienne reconnaît que le Hamas ne peut être éradiqué car il s'agit d'une "idéologie" 
  2. Seuls 50 otages israéliens seraient encore en vie, selon les États-Unis 

Les affrontements se poursuivent entre Israël et le Hezbollah, alors que les craintes d'une guerre ouverte aux conséquences dévastatrices pour les deux côtés de la frontière se font de plus en plus vives. Dans le nord d'Israël, les alarmes aériennes ont été réactivées après que le Hezbollah a lancé quelque 45 roquettes Katioucha en réponse à la mort d'Abbas Ibrahim Hamza Hamadeh dans la ville de Deir Kifa, au sud du Liban. 

Mapa de la zona fronteriza entre Líbano e Israel - AFP/AFP
Carte de la zone frontalière entre le Liban et Israël - AFP/AFP

Selon les FDI, Hamadeh était le commandant des opérations d'une unité régionale du Hezbollah basée dans la région de Jouaiyya. Il était également chargé de planifier et de mener des attaques contre Israël. 

Outre l'attaque de drone qui a permis d'éliminer ce commandant, les FDI ont annoncé que des avions de combat avaient détruit un lanceur de missiles sol-air du Hezbollah à Rihan, qui constituait une menace pour la force de zone.  

El 20 de julio de 2024, Hezbolá dijo haber disparado decenas de cohetes contra el norte de Israel en represalia por un ataque mortal en el sur de Líbano, un día después de un discurso del líder del grupo - AFP/HASSAN FNEICH
Le 20 juillet 2024, le Hezbollah a déclaré avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël en représailles à un attentat meurtrier dans le sud du Liban, au lendemain d'un discours du chef du groupe - AFP/HASSAN FNEICH

Cette annonce intervient le lendemain du jour où le chef du Hezbollah, Hasan Nasrallah, a menacé d'intensifier les attaques lors d'un discours télévisé et où les responsables militaires israéliens ont approuvé un "plan opérationnel" en vue d'une offensive au Liban. 

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah, soutenu par la République islamique d'Iran, a lancé des attaques quasi quotidiennes contre le nord d'Israël, poussant des milliers de citoyens à évacuer leurs maisons et à se réfugier dans d'autres régions du pays. Ces dernières semaines, la situation s'est considérablement aggravée après que la milice libanaise a intensifié son offensive et attaqué des zones éloignées de la frontière. 

Un soldado israelí en una casa que fue alcanzada por un cohete de Hezbolá en Kiryat Shmona, en el norte de Israel, cerca de la frontera con Líbano - AFP/MENAHEM KAHANA
Un soldat israélien devant une maison touchée par une roquette du Hezbollah à Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, près de la frontière libanaise - AFP/MENAHEM KAHANA

Selon un décompte du Times of Israel, les affrontements frontaliers ont causé la mort de 10 civils et de 15 soldats du côté israélien, tandis que le Hezbollah a annoncé la mort de 349 combattants. Des dizaines de civils, 63 membres d'autres groupes terroristes et un soldat libanais ont également été tués au Liban. 

Un cráter en el suelo de una casa que fue alcanzada por un cohete de Hezbolá en Kiryat Shmona, en el norte de Israel - AFP/MENAHEM KAHANA
Un cratère dans le sol d'une maison touchée par une roquette du Hezbollah à Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël - AFP/MENAHEM KAHANA

Alors que la tension monte à la frontière nord, Israël poursuit ses opérations militaires dans la bande de Gaza. Au cours des dernières heures, l'armée israélienne a annoncé la mort d'un commandant et d'un tireur d'élite de la force Nukhba du Hamas, accusé d'avoir participé à l'attentat du 7 octobre, lors d'une frappe aérienne dans la région de Beit Hanoun.  

Par ailleurs, une fois de plus, Israël accuse les groupes terroristes de Gaza d'utiliser des civils comme boucliers humains après avoir détruit une base utilisée par le Jihad islamique pour lancer des attaques à l'intérieur d'une zone humanitaire à Khan Younis. 

L'armée israélienne reconnaît que le Hamas ne peut être éradiqué car il s'agit d'une "idéologie" 

En revanche, huit mois et demi après le début de la guerre, le porte-parole des FDI, Daniel Hagari, a reconnu que l'éradication du Hamas de la bande de Gaza était une mission impossible, car "le Hamas est une idée, un parti".

"Le Hamas est enraciné dans le cœur des gens, et ceux qui pensent que nous pouvons éliminer le Hamas se trompent", a admis Hagari dans une interview accordée à une chaîne d'information israélienne. 

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a réagi à ces déclarations en rappelant que "l'un des objectifs de la guerre est la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas", faisant référence à la "victoire absolue" à laquelle le Premier ministre a si souvent fait référence.  

Dans une déclaration ultérieure, l'armée a précisé que le porte-parole faisait référence à la destruction du Hamas "en tant qu'idéologie et idée", soulignant la lutte "avec détermination et persistance" pour détruire les capacités militaires et l'infrastructure gouvernementale et organisationnelle du Hamas à Gaza. "Toute autre déclaration sort du contexte", conclut la note. 

Il s'agit du deuxième désaccord public entre les autorités militaires et l'exécutif de M. Netanyahu au cours de la semaine écoulée. Il y a quelques jours, les FDI ont annoncé une cessation quotidienne des hostilités de onze heures dans une zone du sud de Gaza afin de faciliter l'entrée de l'aide humanitaire, ce que le premier ministre a qualifié d'"inconcevable".

Selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, le nombre de morts dans l'enclave palestinienne dépasse désormais les 37 400 au cours de ces mois de guerre.  

L'armée israélienne a annoncé aujourd'hui la mort de deux réservistes, âgés de 25 et 27 ans, ce qui porte à 314 le nombre de morts depuis le début de l'invasion terrestre.  

Un niño palestino camina con un oso de peluche recuperado de entre los escombros de un edificio destruido tras un bombardeo israelí en Yan Yunis - AFP/EYAD BABA
Un garçon palestinien marche avec un ours en peluche récupéré dans les décombres d'un bâtiment détruit par un bombardement israélien à Yan Yunis - AFP/EYAD BABA

Seuls 50 otages israéliens seraient encore en vie, selon les États-Unis 

Outre la destruction des infrastructures du Hamas à Gaza, un autre objectif d'Israël dans le cadre de cette opération militaire est de secourir la centaine d'otages retenus à Gaza depuis le 7 octobre. 

À cet égard, selon des responsables américains s'appuyant sur des renseignements et des médiateurs dans les négociations sur les otages, seule une cinquantaine d'entre eux seraient encore en vie près de neuf mois plus tard, rapporte le Wall Street Journal.

Sur les quelque 250 personnes enlevées lors de l'attaque menée par le Hamas, 116 sont toujours en captivité, y compris celles qui auraient été tuées. Israël a officiellement confirmé que sur ces 116 personnes enlevées, 43 sont mortes en captivité.