Israël se prépare à entrer dans Rafah et présente un "plan d'évacuation" pour les civils

Les Forces de défense israéliennes ont soumis au cabinet de guerre un plan d'évacuation de la population civile de Rafah en vue de l'opération militaire imminente dans la ville du sud de Gaza, considérée comme "le dernier bastion du Hamas".
Ce plan d'évacuation des civils des "zones de combat" prévoit également une "assistance humanitaire" à la bande de Gaza afin d'empêcher "les pillages qui ont eu lieu dans le nord et dans d'autres zones", selon un communiqué du bureau du Premier ministre.
Ce plan coïncide avec une interview accordée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à CBS News, dans laquelle il affirme qu'une fois l'offensive de Rafah lancée, les FDI seront "à quelques semaines d'une victoire totale".
Netanyahu a de nouveau défendu l'opération militaire à Rafah, malgré les avertissements et les critiques de la communauté internationale. "Nous avons déjà détruit 18 des 24 bataillons terroristes du Hamas, et quatre d'entre eux sont concentrés à Rafah. Nous ne pouvons pas abandonner le dernier bastion du Hamas, nous devons le faire", a-t-il déclaré.
Outre le "dernier bastion du Hamas", Rafah abrite 1,3 million d'habitants de Gaza qui ont fui les combats dans d'autres parties de l'enclave. En ce qui concerne les civils, Netanyahu a assuré que l'opération à Rafah commencerait "après avoir permis aux civils des zones de combat d'être évacués vers des zones sûres".
Le Premier ministre israélien a souligné les efforts déployés par Tsahal pour protéger les civils gazaouis alors que "le Hamas tente de les tenir en joue". "Nous les mettrons hors d'état de nuire", a-t-il ajouté.

Outre les milliers de personnes déplacées à Gaza, un grand nombre des otages israéliens enlevés par le Hamas le 7 octobre pourraient se trouver dans des tunnels sous Rafah, bien que l'on craigne également que certains aient été emmenés en Égypte.
À cet égard, de nouvelles négociations et discussions sont en cours pour parvenir à un cessez-le-feu qui inclurait la libération des otages encore détenus à Gaza. Toutefois, un éventuel accord de trêve n'empêchera pas Tsahal de lancer l'opération à Rafah, selon Netanyahou.
"Si nous parvenons à un accord, l'opération sera un peu retardée, mais elle aura lieu. S'il n'y a pas d'accord, nous la mènerons quand même", a-t-il souligné.
Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu gathered ministers after Israeli envoys returned from meeting US, Egyptian and Qatari mediators.
— Sky News (@SkyNews) February 26, 2024
He told CBS's Face The Nation that another pause in the fighting wasn't yet a done deal and Hamas needed to make further concessions. pic.twitter.com/8IeofPMmPi
Le week-end dernier, William Burns, directeur de la CIA, a tenu une réunion à Paris avec de hauts responsables israéliens, égyptiens et qataris au sujet d'un éventuel accord de cessez-le-feu. David Barnea, chef du Mossad, Ronen Bar, directeur du Shin Bet, Nitzan Alon, coordinateur des affaires d'otages, Oren Sefer, chef de la division des affaires stratégiques de Tsahal, Mohammed al-Thani, Premier ministre du Qatar, et Abbas Kamel, chef des services de renseignements égyptiens, ont assisté à cette réunion dans la capitale française.
À la suite de cette réunion, une délégation israélienne devrait se rendre au Qatar dans le courant de la semaine pour poursuivre les négociations, bien que la situation reste difficile en raison des exigences du Hamas, qui réclame un cessez-le-feu permanent et un retrait total des FDI de Gaza, ce qu'Israël a rejeté.
Endless hours, minutes and seconds.
— Bring Them Home Now (@bringhomenow) February 17, 2024
134 unbelievable, unbearable days.
When we see this number, we think about the specific person who are still there.
When we see their faces in the group picture, we look for our special person. Time is running out.
We can’t let this… pic.twitter.com/mgQqJgt3KK
Le groupe terroriste aurait également demandé la libération de prisonniers de sang palestiniens en échange de certains otages israéliens.
"Nous remporterons une victoire totale, ce qui est nécessaire pour assurer un avenir sûr à Israël, un avenir meilleur pour Gaza, un avenir meilleur pour le Moyen-Orient et un coup porté à l'axe terroriste de l'Iran", a réaffirmé Netanyahu, qui a conclu son interview en déclarant que l'intérêt d'Israël était également celui des États-Unis.