L'Alliance des États du Sahel soutient l'Initiative atlantique du Maroc pour le développement africain
Les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance du Sahel, qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont salué, lors de la quatrième Conférence internationale des Nations unies sur le financement du développement à Séville, le leadership du Maroc en faveur du développement durable en Afrique, soulignant tout particulièrement l'Initiative atlantique présentée par le roi Mohammed VI du Maroc.
Au cours de la conférence, les représentants du Sahel ont souligné l'importance stratégique de cette initiative marocaine, dont les objectifs sont les suivants : faciliter l'accès de toutes les économies de la région à l'océan Atlantique ; dynamiser le commerce régional ; promouvoir la coopération économique africaine par le développement et l'investissement dans les infrastructures ; et renforcer les chaînes d'approvisionnement afin que les exportations de produits à valeur ajoutée constituent le pilier économique de l'avenir proche pour les 14 nations reliées par l'Initiative atlantique marocaine.
Selon Mohsen Al-Nadwi, directeur général du Centre marocain d'études stratégiques et internationales, l'Initiative reflète la vision stratégique du Maroc visant à renforcer la coopération régionale, à consolider les blocs économiques africains et à positionner l'espace atlantique comme une identité géostratégique viable.
Al-Nadwi a souligné que le succès de l'Initiative atlantique « dépendra de la participation des pays du Sahel et de leur capacité à s'adapter à un nouvel ordre mondial fondé sur le multilatéralisme et la coopération Sud-Sud ».
Le Maroc, partenaire clé du développement et de l'intégration africaine
Le ministre des Affaires étrangères du Niger, Bakary Yawu Sangaré, a salué l'engagement du Maroc en faveur du renforcement de la coopération Sud-Sud en Afrique et son rôle clé dans l'accès logistique du Sahel aux activités économiques de l'Atlantique, ainsi que le soutien financier de Rabat aux projets d'investissement et de renforcement des capacités dans la région.
Pour sa part, le chef de l'État burkinabé, Kramoko Jean-Marie Traoré, a réaffirmé que « le Maroc est un acteur central de l'intégration africaine, en particulier en Afrique subsaharienne, grâce à des initiatives qui respectent la souveraineté et la dignité des pays partenaires ».
Il a ajouté que les premiers projets d'infrastructure dans la région et dans son pays ont été menés et financés par des institutions marocaines dirigées par l'actuel gouvernement marocain.
La Stratégie royale pour l'Atlantique, annoncée par le roi Mohammed VI dans son discours à l'occasion du 48e anniversaire de la Marche verte, propose plusieurs défis, dont le développement d'un réseau routier de plusieurs milliers de kilomètres qui reliera les pays du Sahel à l'océan Atlantique. Cette plateforme vise à faciliter le commerce, à réduire l'isolement géographique de la région et à promouvoir le développement économique durable.
Après leur retrait de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en janvier 2025, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont concentré leurs efforts sur la recherche d'alternatives viables susceptibles de contribuer à stimuler leur développement et à garantir leur sécurité, car l'un des principaux problèmes des pays de l'Alliance du Sahel est celui des attentats terroristes, puisqu'un décès sur trois lié à cette activité se produit sur leur territoire.
C'est pourquoi, dans ce contexte, l'Initiative atlantique du Maroc apparaît comme la meilleure opportunité stratégique pour transformer les économies locales, renforcer la stabilité régionale et améliorer les conditions de vie de millions d'Africains.
