Après plusieurs périodes de discussion au parlement, le projet de la nouvelle loi qui interdira l'accès aux médias aux personnes ayant une double nationalité a été approuvé

Le parlement algérien prévoit de certifier la nouvelle loi sur les médias malgré des amendements

PHOTO/FAROUK BATICHE - Photo d'archives du président algérien Abdelmadjid Tebboune s'exprime lors de sa cérémonie de prestation de serment, le 19 décembre 2019

Le gouvernement algérien d'Abdelmadjid Tebboune maintiendra les textes du projet de la nouvelle loi sur les médias malgré les critiques. Après de longs et intenses débats au sein de l'assemblée législative, la nouvelle loi sur les médias a été approuvée à la majorité malgré les amendements déposés par l'opposition. Les discussions sur la loi portent sur l'insertion de méthodes d'exclusion d'intervention dans les médias pour toute personne ayant une double nationalité, selon une déclaration publiée par le Conseil. De cette manière, le gouvernement cherche à s'assurer qu'il n'y a pas de capitaux étrangers dans les médias locaux qui pourraient conduire à la diffusion de nouvelles qui pourraient être considérées comme "inconfortables" pour Alger. 

Le communiqué ne précise pas combien des 462 membres ont voté en faveur de la loi, bien qu'elle ait obtenu la majorité. Selon l'avis publié après l'adoption de la loi, la commission aurait justifié la restriction imposée aux binationaux par le fait qu'elle "bloque les portes aux parties hostiles à l'Algérie qui attendent l'occasion d'investir les médias pour s'ingérer dans les affaires intérieures du pays, ce qui constituerait une menace pour la souveraineté nationale". La réforme de l'article 4 était l'une des corrections proposées par l'opposition qui a échoué en raison des pressions exercées par le gouvernement sur la commission parlementaire chargée d'approuver la loi. Ce chapitre établit la règle qui interdit aux binationaux de travailler dans les médias.

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L'obscurantisme avec lequel ils ont essayé d'annoncer ce qui s'est passé à l'intérieur de l'Assemblée populaire nationale est un signe clair que l'objectif de l'approbation de la loi est d'essayer de censurer le contenu qui est publié autant que possible. Dès l'entrée en vigueur de la loi, les personnes souhaitant s'établir dans les médias doivent remplir la condition de nationalité algérienne, qui est maintenue en exigeant qu'une personne possède un capital strictement national. La déclaration prévoit également que "les actionnaires, les associés et les personnes physiques ne doivent pas posséder ou détenir des fonds étrangers". 

Face à l'avalanche de critiques, le gouvernement précise dans sa communication que son refus d'adopter la loi n'est motivé que par la volonté de "préserver les constantes et les traits nationaux de l'identité algérienne et sa référence fondamentale à la religion islamique, à la langue nationale, à nos considérations et à notre culture à la lumière, ce qui nous oblige à prendre des mesures préventives pour écarter les croyances, les idées et les cultures impropres à la société algérienne". Après la fin de la "séance de la honte", telle que décrite par l'opposition, le principal parti d'opposition a tenu à préciser à la société algérienne que tous ses députés (65) sans exception avaient voté contre le projet de loi. 

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Le gouvernement affirme que la loi "corrigera les déséquilibres et les insuffisances des lois précédentes", comme l'a indiqué à la presse le ministre de l'Information, Mohamed Bouslimani, quelques instants après la fin de la séance plénière. Il a ajouté qu'il était "dans l'intérêt national de garantir une éthique de la communication libre et responsable". Cependant, l'opposition a précisé qu'une partie des critiques adressées au gouvernement central était basée sur le comportement autoritaire des partis au pouvoir, qui voulaient faire passer la loi unilatéralement et "ne pas impliquer les journalistes et les membres de l'Assemblée dans la consultation". 

De plus, selon Al-Arab, l'opposition a supplié la Chambre des représentants de faire partie des plans de Tebboune en abolissant tous les amendements qui avaient été proposés contre cette atrocité. Le gouvernement, dont le soutien populaire s'amenuise, a répondu à l'opposition en déclarant que le but de la loi "est de créer un système solide, responsable et crédible".

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