Le Maroc équipe ses F-16 de missiles planeurs américains AGM-154C JSOW

Le Maroc continue de doter son armée d'équipements militaires de pointe grâce aux bonnes relations qu'il entretient avec les plus grandes puissances internationales.
En l'occurrence, les forces armées marocaines équiperont leurs avions F-16 de missiles planeurs AGM-154C JSOW en provenance des États-Unis.
Le Pentagone américain a approuvé la vente au royaume marocain de 40 de ces missiles téléguidés très précis, très adaptables et très efficaces. Selon plusieurs médias, dont Le 360, le contrat de vente de cet armement militaire est évalué à 250 millions de dollars et vise à accroître le potentiel militaire du Maroc, considéré comme « un important allié non membre de l'OTAN qui demeure une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique en Afrique du nord », selon le département américain de la défense.

Ce partenariat profite également à la politique étrangère des États-Unis en renforçant la sécurité dans une zone sensible comme l'Afrique du Nord et la région du Sahel.
L'AGM-154 Joint Standoff Weapon (JSOW) est une arme aéroportée développée par la société américaine Raytheon dans le cadre d'un projet commun entre l'US Navy et l'US Air Force visant à déployer une arme standardisée de moyenne portée à guidage de précision, spécifiquement conçue pour attaquer des cibles défendues au-delà de la portée de leurs défenses antiaériennes, augmentant ainsi la sécurité des avions d'attaque et minimisant leurs propres pertes. Ces missiles permettent aux chasseurs d'attaquer des cibles bien défendues de jour comme de nuit et dans des conditions météorologiques défavorables.
L'AGM-154C est équipé d'une ogive avancée à plusieurs étages et utilise le système de positionnement précis GPS (PPS) « qui offre une capacité plus précise que la version commerciale du GPS ». Il s'agit d'une arme qui, une fois lancée, a la capacité de se diriger de manière autonome vers sa cible.

Ce missile peut atteindre des cibles à moyenne portée, à des distances d'environ 22 kilomètres (largage à basse altitude) et jusqu'à plus de 120 kilomètres (largage à haute altitude). Tout en restant à bonne distance des systèmes de défense aérienne ennemis.
L'annonce de l'accord a été publiée dans la Gazette du gouvernement fédéral américain et a reçu le feu vert de l'Agence de coopération pour la sécurité de la défense (DSCA), une agence du ministère américain de la Défense chargée de l'assistance financière et technique, des transferts d'équipements de défense, ainsi que de la formation et des services aux pays alliés.
Le contrat de vente comprend également des missiles d'entraînement, des véhicules captifs et de vol libre, des conteneurs, un soutien à l'intégration et des essais, le développement de logiciels pour les programmes de vol d'armes opérationnelles, ainsi que des services de formation et de soutien logistique et technique de la part du gouvernement américain.
Le contrat de vente de ces missiles, soumis à l'approbation finale de la Chambre des représentants des États-Unis, permettra au Maroc de devenir le premier pays africain à acquérir ce type d'armement à guidage de précision.

Une coopération étroite entre le Maroc et les États-Unis
La coopération entre le Maroc et les États-Unis est intense. Les États-Unis considèrent le royaume marocain comme un allié indispensable au maintien de la sécurité dans les zones de conflit telles que l'Afrique du nord et le Sahel, où opèrent des bandes criminelles se livrant à toutes sortes d'activités illicites, telles que la traite des êtres humains, et des groupes terroristes extrémistes.
Les relations diplomatiques entre les deux pays sont très étroites, surtout depuis la décision de l'administration américaine en décembre 2020 de reconnaître la proposition du Maroc pour le Sahara occidental d'une large autonomie sous souveraineté marocaine comme le moyen le plus sérieux et le plus crédible de résoudre le différend sahraoui. Cette position a été maintenue au fil du temps par l'actuelle administration américaine de Joe Biden.

Cette décision est liée à l'adhésion du pays nord-africain aux fameux accords d'Abraham de septembre 2020, par lesquels plusieurs pays arabes ont établi des liens diplomatiques avec Israël en vue de pacifier le Moyen-Orient et de développer la région autant que possible sur le plan social et économique.
Depuis lors, les relations entre le Maroc et les États-Unis sont restées très fortes, avec d'importants accords militaires qui ont permis au royaume marocain d'accéder à une large gamme d'équipements militaires américains, les plus avancés au monde aujourd'hui, et ont donné lieu à d'importants exercices militaires conjoints tels que le célèbre African Lion, qui est le plus grand et le plus important exercice conjoint annuel du Commandement américain pour l'Afrique.