Le pays d'Afrique du Nord consolide sa dynamique économique

L'économie marocaine en plein essor

PHOTO/AFP - Esta fotografía, tomada el 28 de junio de 2019, muestra una vista de las grúas de contenedores en la terminal I del puerto de Tánger Med, en la ciudad septentrional de Tánger
PHOTO/AFP - Cette photo prise le 28 juin 2019 montre une vue des grues à conteneurs du terminal I du port de Tanger Med, dans la ville de Tanger (nord).

Le Maroc continue de jeter les bases d'une modernisation et d'un développement économiques solides, selon divers indicateurs.  

Depuis son accession au trône en 1999, le roi du Maroc Mohammed VI a clairement indiqué que le pays devait faire un pas en avant en termes de développement dans divers domaines, et les sphères économique et industrielle n'ont pas échappé à cette planification d'État.  

La préparation économique actuelle du Maroc est démontrée par les données de diverses institutions qui montrent la bonne santé des finances marocaines. L'année 2023 est également de bon augure pour les performances financières nationales. Dans ce sens, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a présenté un rapport dans lequel elle prévoit un taux de croissance de 3,1 % pour l'économie marocaine cette année, supérieur à celui des pays voisins tels que l'Algérie, qui a une prévision de croissance de 2,1 %, et la Tunisie, avec 2 %.

PHOTO/FILE - El rey de Marruecos, Mohamed VI
PHOTO/FILE - Le roi du Maroc Mohammed VI

La BERD s'est également jointe aux prévisions de la Banque mondiale (BM), puisque les deux entités estiment que le produit intérieur brut (PIB), la grandeur macroéconomique qui exprime la valeur monétaire de la production de biens et de services de la demande finale, aura un taux de croissance de 3,1 % au cours de 2023, dépassant de loin le chiffre de 2022, qui s'élevait à 2,1 %.  

En approfondissant ces prévisions, la BM prévoit également que d'ici 2024, le pays marocain connaîtra une croissance de 3,4 %, s'il continue à mettre en œuvre les réformes structurelles prévues pour améliorer la compétitivité.  

Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit également une croissance de l'économie marocaine de 3 %, un chiffre très positif qui serait même un peu plus élevé en 2024, selon les calculs de l'institution financière internationale. La BERD elle-même prévoit également un taux de croissance de 3,2 % pour l'économie marocaine en 2024.  

PHOTO/PIXABAY – Bandera de Marruecos
PHOTO/PIXABAY - Drapeau du Maroc

Les données similaires offertes par ces entités économiques prestigieuses coïncident dans les bonnes perspectives économiques du pays nord-africain, avec une croissance d'environ 3 %, ce qui, bien que peu excessif, invite à un optimisme remarquable, car il faut garder à l'esprit que les circonstances mondiales actuelles ne sont pas les meilleures, avec l'invasion russe de l'Ukraine, qui a entraîné une hausse des prix sur le marché de l'énergie et d'autres matières premières, et l'inflation elle-même, qui se fait sentir dans de nombreuses régions du monde. 

La croissance du PIB est très importante pour une économie, car elle est le reflet d'une activité économique accrue. Si l'activité économique reprend, le chômage tend à diminuer et, logiquement, le revenu par habitant augmente. Cela peut également conduire les agents économiques à être plus enclins à dépenser qu'à épargner. De plus, suite à une augmentation du PIB, les recettes fiscales de l'État ont tendance à augmenter, car l'État perçoit plus d'impôts et peut donc allouer ces montants à des postes de dépenses. Le PIB actuel du Maroc s'élève à 142,867 milliards de dollars en 2021, ce qui le place au 59ème rang mondial en termes de volume de PIB, et la tendance est à la hausse.  

PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ – Tánger
PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Tanger

Développement économique et industriel

Le gouvernement marocain, sous la direction du roi Mohammed VI, est clairement engagé dans le développement économique et industriel national. Malgré le ralentissement économique, le gouvernement marocain s'est engagé à mettre en œuvre des politiques visant à accroître les investissements publics et privés dans différents secteurs tels que les infrastructures, les zones rurales et l'éducation. Tout cela a été stimulé par un engagement important en faveur du développement industriel national, qui a été mis en évidence par la célébration à Casablanca de la Journée de l'industrie marocaine, un événement important qui a mis en lumière l'évolution industrielle et économique importante que connaît le royaume marocain. Lors de cet événement qui s'est tenu à Casablanca en avril, il a été souligné que l'industrie marocaine continue de décoller dans divers secteurs tels que l'automobile, le textile et l'agro-industrie. A titre d'exemple, on peut citer la success story de l'industrie aéronautique, qui compte aujourd'hui 140 entreprises opérant dans le secteur au Maroc, avec un grand développement, étant donné qu'il y a 20 ans, il n'y en avait que 4 ou 5. Ces 140 entreprises du secteur emploient directement et indirectement 20 000 personnes, comme l'a expliqué à Atalayar Karim Cheikh, président du Groupement marocain des industries aéronautiques et spatiales. Cheikh a également souligné que le Maroc est le premier pays d'Afrique en termes de développement technologique dans le secteur aéronautique.  

PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Karim Cheikh
PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Karim Cheikh

Le Maroc s'est résolument engagé dans l'innovation et l'investissement dans son industrie, en suivant le plan de revitalisation industrielle élaboré par l'État marocain, qui associe la collaboration entre les secteurs privé et public, ce qui porte ses fruits et a un impact favorable sur l'économie.  

Il existe actuellement au Maroc plusieurs secteurs stratégiques qui montrent la tendance nationale à la hausse, tels que l'aérospatiale, l'automobile, l'agro-industrie, la métallurgie et l'énergie, avec les récentes découvertes de gisements de gaz et de pétrole au Maroc gérés par des entreprises telles que Sound Energy et Chariot, qui pourraient donner un coup de fouet à l'approvisionnement énergétique du pays et à la création de richesse dans le pays.  

Comme l'a expliqué à Atalayar Mohammed Reda Lahmini, responsable de la Commission Innovation de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le roi Mohammed VI a fixé un objectif d'investissement de 550 milliards de dirhams d'ici à 2026 lors de l'ouverture des sessions du Parlement en octobre dernier, en vue de générer quelque 500 000 emplois.

PHOTO/FILE – Mohamed Reda Lahmini
PHOTO/FILE – Mohammed Reda Lahmini

La recherche d'investissements reste un défi majeur pour les autorités marocaines. Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Aziz Akhannouch travaille dans ce sens avec des mesures fiscales pour promouvoir l'investissement dans l'économie et l'industrie nationales, malgré le contexte international difficile actuel, marqué par la guerre en Ukraine et des problèmes tels que l'inflation. Pour Mohammed Reda Lahmini lui-même, "le cadre juridique et fiscal est l'un des facteurs clés de succès pour accompagner l'investisseur aujourd'hui, l'aspect fiscal est très important". La loi-cadre fiscale actuelle du gouvernement marocain vise à rendre le système fiscal marocain attractif, et la CGEM elle-même contribue activement avec le gouvernement à l'élaboration de la loi-cadre fiscale à travers les différentes lois de finances. 

AFP/FADEL SENNA - Los empleados de la fábrica trabajan en una línea de ensamblaje de automóviles en la planta de Renault-Nissan Tánger en Melloussa, al este de la ciudad portuaria de Tánger
AFP/FADEL SENNA - Des employés travaillent sur une chaîne de montage de voitures à l'usine Renault-Nissan de Tanger à Melloussa, à l'est de la ville portuaire de Tanger

La confiance des investisseurs dans le Maroc a également été renforcée par le retrait du pays de la liste grise du Groupe d'Action Financière (GAFI). Le Groupe d'action financière sur le blanchiment de capitaux (GAFI) a décidé à l'unanimité de retirer le pays d'Afrique du Nord de cette liste. Il s'agit là d'un appui solide qui démontre les bonnes performances du Maroc en matière de gouvernance financière et son importante lutte contre le blanchiment d'argent. La décision du GAFI renforce ainsi l'image et la position du Royaume dans les négociations avec les institutions financières internationales, ainsi que la confiance des investisseurs étrangers dans l'économie nationale. 

Le gouvernement a prévu des mesures visant à améliorer le climat d'investissement et à attirer les investissements étrangers, telles que des réductions d'impôts pour les nouveaux investisseurs, un financement accru pour le développement des énergies renouvelables, des mesures de libéralisation dans le secteur agricole, la réduction des subventions énergétiques, l'allègement de la réglementation pour les entreprises et la diversification de l'économie. 

PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ – Jornada de la Industria de Marruecos
PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Journée de l'industrie au Maroc

Création d'emplois

Le ministre marocain de l'Industrie, Ryad Mezzour, a souligné qu'au cours du mandat du gouvernement actuel, 100 000 emplois ont déjà été créés et que le pays est en bonne voie pour atteindre 400 000 emplois dans le secteur industriel, un objectif qui sera atteint grâce à la formation professionnelle, à la recherche et à l'innovation. Chakib Alj, président de la CGEM, a expliqué que tous les éléments qui composent le secteur privé sont mobilisés pour que l'industrie devienne l'avenir économique du pays. À cette fin, il a mis l'accent sur deux aspects principaux : l'investissement dans la R&D (le Maroc investit 0,8 % du PIB par rapport à d'autres pays du monde développé qui investissent 2,8 %) et l'intelligence artificielle. 

L'amélioration de la confiance des investisseurs contribue à l'amélioration économique du Maroc, tout comme les bonnes données du marché agricole et la modération de l'inflation. Il convient de noter que les exportations agricoles du Maroc vers l'Union européenne ont atteint 1,25 milliard d'euros en 2021. Le secteur de l'agriculture et de la pêche représentait 12 % du PIB marocain en 2021. Ce secteur a bénéficié du "Plan Maroc Vert" de 2008, qui a favorisé le développement des exploitations agricoles et l'intégration des petits agriculteurs dans les chaînes d'approvisionnement nationales et internationales. En dix ans, les investissements dans le secteur agricole ont atteint 104 milliards de dirhams (près de 10 milliards d'euros). Ce plan se poursuit avec le Plan Génération Verte pour la période 2020-2030, qui prévoit d'augmenter la production agricole, d'améliorer les revenus des agriculteurs marocains et même de réduire la consommation d'eau dans le secteur agricole. 

PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ – Casablanca, Marruecos
PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Casablanca, Maroc

Pour sa part, la Commission d'investissement du Maroc a approuvé 21 projets avec un budget de 7,6 milliards de dollars, avec l'intention que les projets prévus génèrent environ 5 800 opportunités d'emploi directes et créent environ 15 000 emplois indirects supplémentaires. Les projets sont largement concentrés dans le secteur industriel, avec une valeur de 5,3 milliards de dollars, soit près de 70 % du total des investissements. Le tourisme et les soins de santé représentent 8 % de ces investissements, derrière les projets de dessalement de l'eau de mer, qui représentent 14 % de ce budget. 

PHOTO/FILE – Aziz Akhannouch
PHOTO/FILE – Aziz Akhannouch

Création d'entreprises 

Un autre chiffre qui démontre la vigueur économique du Maroc est le nombre d'entreprises créées dans le Royaume. Au cours des trois premiers mois de l'année 2023, le nombre de nouvelles sociétés dans le pays d'Afrique du Nord a dépassé les 24 500, selon les données de l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC).

Dans le détail et toujours selon l'OMPIC, ce chiffre se répartit entre les personnes morales (16 357 entreprises) et les personnes physiques (8 187 entreprises). Par ailleurs, la classification sectorielle des entreprises créées est dominée par le secteur du commerce (37,03%), suivi du BTP et des activités immobilières (18,49%), des services divers (17,47%), des transports (8,18%), de l'industrie (6,95%), de l'hôtellerie et de la restauration (6,26%), du secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) (2,89%), de l'agriculture et de la pêche (1,70%) et des activités financières (1,02%). 

Ces nouvelles entreprises contribueront certainement à la création de richesses et d'emplois et à l'augmentation de la production de biens et de services dans ce pays d'Afrique du nord.

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