Les autorités ont renforcé les mesures visant à endiguer les pénuries d'eau

Decisiones firmes en Marruecos ante la sequía más grave en tres décadas

photo_camera PHOTO/ARCHIVO - Les autorités marocaines ont renforcé les mesures visant à endiguer les pénuries d'eau

Le Maroc connaît la sécheresse la plus grave depuis trois décennies, c'est pourquoi le gouvernement a décidé de durcir les mesures initialement prises pour réduire les pénuries d'eau.  

Les nouvelles mesures comprennent la mise en œuvre de restrictions sur le débit de l'eau distribuée aux consommateurs, et l'interdiction d'irriguer les espaces verts et les terrains de golf avec de l'eau potable. 

Il est également interdit de laver les rues et les lieux publics avec de l'eau potable et d'extraire illégalement de l'eau des puits, des sources, des cours d'eau et des canaux de transport d'eau, en évitant l'utilisation d'eau potable pour le lavage des voitures ou des machines, ainsi que le remplissage des piscines publiques et privées, qui devra désormais être effectué sur une base annuelle par un système de recyclage.  

Afin de résoudre le problème de l'épuisement des eaux souterraines, l'une des principales causes de cette crise, le gouvernement explore différentes voies, tout en renforçant les mesures restrictives pour tenter d'enrayer cette pénurie, en accélérant différents projets qui permettraient de réduire les effets de cette sécheresse.

Marruecos sequía

Suivant cette ligne d'action, le ministère de l'équipement et de l'eau a lancé jeudi dernier une campagne de sensibilisation, dans le but de faire prendre conscience à la population de la situation problématique que traverse le pays. 

Par conséquent, le communiqué publié par le ministère souligne que : "Le Maroc est en état d'urgence en matière d'eau, car au moment où les ressources en eau diminuent, on sait que la courbe de consommation d'eau est plus élevée chez les usagers". Il a souligné la nécessité de "mettre fin à la pratique de toute forme de gaspillage de l'eau afin de préserver les ressources actuelles et d'assurer une distribution équitable de l'eau au profit de tous". 

Hamid Rachel, expert en environnement, a souligné la nécessité de gérer la demande et de tirer le meilleur parti de l'eau, notamment dans le secteur agricole. Pour cela, il a proposé différentes solutions telles que la réutilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation des espaces verts et la communication et la sensibilisation de la population afin de faire prendre conscience de l'importance de préserver les ressources en eau.

Marruecos sequía

Rachel a également voulu évaluer les mesures prises par le gouvernement marocain contre cette sécheresse, précisant que le programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation parvient à faire face à différents obstacles, notamment dans les grandes villes. 

Mais les politiciens ne sont pas satisfaits des mesures prises, qu'ils jugent insuffisantes. Ils estiment que la situation de l'eau nécessite un remaniement radical en raison du changement climatique.  

C'est pourquoi, lors du débat sur le plan du gouvernement, le président de la commission des infrastructures, de l'énergie, des minéraux et de l'environnement, Mohamed Malall, a déclaré : "Il y a eu des déséquilibres et des programmes défaillants ces dernières années, qu'il s'agisse de barrages ou d'installations hydrauliques et de programmes conjoints entre autorités, et le devoir est d'intervenir pour traiter ce qui peut l'être, surtout pour l'accélérer. 

Selon les députés, la situation exige de corriger les erreurs des plans marocains dans ce domaine, qui se sont accumulées depuis 15 ans et ont coûté très cher en eau.

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Selon Mbarek Sibai, chef du groupe parlementaire du Parti du mouvement populaire, le régime est allé jusqu'à doubler le coût de l'eau, en l'attribuant à des cultures destinées à être exportées dans leur intégralité, sans assurer un minimum d'autosuffisance et de sécurité alimentaire aux Marocains. 

Les observateurs estiment que cette critique est principalement due au fait que cette stratégie n'a pas tenu compte de l'épuisement des réserves d'eau, de l'élargissement de la base des retenues collinaires et de la formulation d'une politique de protection des sols et des ressources en eau, mesures qui auraient pu remédier à cette situation, aujourd'hui si grave. 

C'est pourquoi le chef de l'association Eco-Manarat pour le développement et le climat, Mustafa Benrami, a averti vendredi dernier que la situation était préoccupante en raison de l'impact du changement climatique sur l'eau. Il a regretté que le Maroc, malgré ses importantes ressources naturelles en eau, et en raison notamment de la surexploitation par le creusement aléatoire de puits, soit arrivé à cette situation dramatique.  

Mais la réalité est que les autorités marocaines ont déjà affecté plus d'un milliard de dollars au financement de mesures pertinentes visant à protéger le capital animal et végétal du Maroc, tout en cherchant à gérer efficacement la pénurie d'eau, à financer les opérations d'approvisionnement des marchés du blé et du fourrage et à réduire les charges financières pesant sur les agriculteurs.

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