IPSA: una iniciativa pionera para la formación periodística en el Sáhara

Dans le cadre de la 1ère Rencontre médias et société, qui s'est tenue les 25 et 26 février à Laayoune, organisée par la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), diverses activités parallèles ont eu lieu. L'une des plus marquantes a sans doute été l'inauguration, par la délégation espagnole présente, de l'Institut de journalisme spécialisé dans la communication audiovisuelle (IPSA), une initiative pionnière dans la ville de Laayoune en particulier, et dans les provinces du sud du Maroc en général.
Au cours de la rencontre, en plus des actes protocolaires, un débat passionné et enthousiaste a été ouvert entre les étudiants et futurs journalistes sahraouis avec les invités espagnols qui, en réponse aux questions de l'assistance, ont mis à disposition leurs expériences sur le terrain, divers conseils et recommandations aux jeunes sur la carrière professionnelle qu'ils sont sur le point d'entamer, ainsi que les divers problèmes auxquels ils sont confrontés lorsqu'ils abordent la question du Sahara en Espagne en raison de la pensée unique installée depuis des décennies dans l'opinion publique espagnole.
La réunion a également été l'occasion de lancer la première émission de radio de l'IPSA, avec la participation des invités, et a également été l'occasion de signer un accord de partenariat et de coopération entre l'IPSA et l'Association de coopération Canaries-Maroc (ACAMA), afin d'établir une stratégie liée aux activités culturelles, intellectuelles et sociales d'intérêt mutuel, ainsi que la possibilité de créer à l'avenir un programme d'échange entre les îles Canaries et Laayoune pour les jeunes qui sont formés dans cette institution.
Parmi les personnes présentes, figuraient notamment des responsables de l'IPSA, dont Hammana Malainine. Également Rafael Esparza, président de l'ACAMA (Association de coopération entre les Canaries et le Maroc), Ibrahim Bahoush, président du Desert Press Club et membre du bureau exécutif du Syndicat national du journalisme marocain, ou encore Nabil Driouch, éditeur et expert en relations maroco-espagnoles, ainsi que toute la délégation espagnole.
Manuel Fernando Vidal, journaliste ayant une longue carrière aux Canaries, a salué les responsables de l'initiative, ainsi que les efforts du projet qui débute, ajoutant que le lancement de cet institut consolide la coopération entre les deux rives dans les domaines culturel et médiatique.
D'autre part, Ignacio Ortiz a parlé de la solitude que l'on ressent parfois lorsqu'on aborde la question du Sahara en Espagne, où toutes les informations circulent de manière unidirectionnelle. Une solitude qui, en revanche, est récompensée par la possibilité de s'exprimer dans ses articles sur la base de ce que l'on croit être la solution la meilleure et la plus juste à ce différend, par opposition à la déformation de la réalité qui prévaut en Espagne par rapport au Sahara. Pour Ortiz, c'est le mieux qu'ils puissent offrir aux futures générations de Sahraouis marocains qui aspirent à une solution durable et définitive dans le monde instable d'aujourd'hui.
La réunion s'est terminée par des témoignages de remerciements à la délégation espagnole, à travers l'intervention de Leila Ma'a Al-Ainin, journaliste experte de la radio régionale et l'une des journalistes locales historiques, qui à son tour a loué l'initiative lancée par l'Institut.
L'Institut IPSA dispose d'un large éventail de programmes de formation, aussi bien longs que courts, grâce auxquels les jeunes d'El Aaiun n'auront plus à parcourir des centaines de kilomètres pour se rendre dans d'autres villes afin d'acquérir cette formation. Cet événement a sans aucun doute été un autre pas en avant en termes de développement, dans ce cas dans le domaine de la formation professionnelle, parmi les nombreux qui ont eu lieu au fil des ans dans les villes du Sahara marocain, ainsi qu'un autre petit signe de la normalisation progressive des relations entre l'Espagne et le Maroc.