L'avenir de la Coupe d'Afrique des Nations en Algérie est incertain en raison du retrait de plusieurs pays

L'Algérie refuse d'ouvrir son espace aérien à l'équipe marocaine de la Coupe d'Afrique des Nations U17

PHOTO/AFP - Le président de la Confédération africaine de football (CAF) Patrice Motsepe

L'Algérie, pays hôte du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) 2023 U17, a rejeté la demande du Maroc d'ouvrir son espace aérien pour permettre à l'équipe nationale de football marocaine de se rendre dans le pays voisin par un vol direct de Royal Air Maroc (RAM). Lors de la conférence de presse, le président du comité d'organisation des manifestations sportives, Rachid Oukali, a déclaré : "Nous sommes uniquement tenus d'assurer le transport des équipes participantes sur le territoire national". Oukali a déclaré que toutes les dispositions relatives au voyage de l'équipe en Algérie, y compris les itinéraires de vol, relèvent de la seule responsabilité des pays concernés. "La plupart des pays africains qui viendront en Algérie auront des escales", a-t-il ajouté, expliquant qu'il n'était pas de la responsabilité du comité de fournir des vols directs aux équipes. 

La réponse d'Oukali intervient un jour après que le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, ait annoncé les conditions de la participation du Maroc au CHAN 2023. Lekjaa a déclaré que le Maroc ne jouerait pas à moins qu'un avion de Royal Air Maroc ne transporte l'équipe de Rabat, la capitale marocaine, à Constantine, dans le nord-est de l'Algérie, où l'équipe des "Lions de l'Atlas" jouerait ses matchs. Le tournoi se déroulera en Algérie entre le 13 janvier et le 4 février 2023, avec un total de 17 équipes participantes, dont le Sénégal, la Libye, la Côte d'Ivoire et le Ghana, entre autres. 

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Les relations entre l'Algérie et le Maroc ont été historiquement tendues en raison du soutien algérien au séparatisme dans la région du Sahara occidental, dans le sud du Maroc. Mais le différend diplomatique de longue date entre les deux pays a atteint un nouveau seuil en août de l'année dernière, après qu'Alger a annoncé sa décision de couper tous les liens avec Rabat, alors que la diplomatie marocaine a fait des progrès notables sur la question du Sahara occidental. Pour justifier sa décision de couper les liens avec le Maroc, l'Algérie a accusé le royaume de chercher à saper les intérêts algériens et à déstabiliser le pays. Alger a notamment accusé Rabat, sans preuves, d'être impliqué dans les incendies de forêt qui ont ravagé les régions du nord de l'Algérie l'année dernière. 

Le Maroc a démenti les "accusations infondées" de l'Algérie et a cherché à ouvrir le dialogue. Mais avec Alger qui a mis fin aux tentatives de Rabat, les relations restent tendues entre les deux voisins nord-africains. Nabil Andaloussi, président du Centre Maghrébin de Recherche et d'Etudes Stratégiques a considéré que le régime algérien ne fait pas de distinction dans son hostilité envers le Maroc entre le sport, la culture, la science et la politique, et après son initiative de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, cette hostilité est devenue une rubrique importante dans sa politique étrangère et intérieure, et chaque fois qu'une occasion se présente, il la réaffirme. 

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Le Maroc a récemment lié le sort de sa participation au tournoi à la condition qu'il accepte de transférer la délégation de l'équipe sur un vol spécial de la capitale Rabat à la ville algérienne de Constantine, qui a accueilli les matchs des champions en titre lors des deux dernières éditions. "La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a adressé une lettre à la Confédération africaine de football (CAF) concernant le respect des termes de la feuille de route pour l'organisation des championnats africains, notamment en ce qui concerne la facilitation des conditions des équipes participantes", a indiqué la fédération marocaine dans un communiqué à l'issue d'une réunion mardi. 

Les tensions sont vives suite aux désagréments subis par l'équipe alaouite et plusieurs pays ont pris position en faveur de Rabat. L'Égypte, la Tunisie, le Cameroun et l'Ouganda font partie des pays qui, malgré leurs excuses, ne participeront pas à ce qu'ils considèrent comme une compétition "entachée par l'Algérie". 

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