Le Real Madrid s'incline en Ligue des champions : il lui a manqué de football et il a mis trop de cœur

L'épopée n'était présente que dans les tribunes du Bernabéu
Carlo Ancelotti en el partido entre el Arsenal y el Real Madrid de Champions League - PHOTO/REUTERS/DYLAN MARTÍNEZ
Carlo Ancelotti lors du match entre Arsenal et le Real Madrid en Ligue des champions - PHOTO/REUTERS/DYLAN MARTÍNEZ

Après ce qui s'est passé à Londres, personne ne s'attendait à un retour au football. Car le Real Madrid n'en a pas les moyens cette saison. Le robinet s'est tari et Ancelotti n'a pas su trouver un onze capable de jouer à quelque chose qui ressemble à ce qui a fait le champion d'Europe la saison dernière. Sans Kroos, rien ne semble fonctionner. Le plan de Ceballos était bon, mais il s'est blessé au pire moment et tout s'est effondré lors du match aller des quarts de finale. Ce 3-0 cachait bien plus que cela et le Bernabéu a pu voir un Real Madrid qui est mort avec tous les joueurs qui ont fait la gloire de l'entraîneur italien il y a un an.

Ce profil d'entraîneurs a ces naufrages. Ils sont capables de motiver une équipe pour transformer le Bernabéu en asile de fous, mais aussi de se rebeller contre leurs plans impossibles et de donner du temps de jeu à des joueurs comme Brahim à la 84e minute du match aller et à la 75e minute du match retour. Il n'y a pas d'autre stratégie que d'attendre que ceux qui ne sont plus l'ombre d'eux-mêmes il y a quelques mois tirent le chariot. 

Vinicius s'est enfermé dans son couloir et, face à Arsenal, s'est contenté de courir le long de la ligne de touche pour envoyer des ballons sans finisseurs ou pour forcer des corners. Le but était un acte de courage, comme celui de Benzema face à Donnarumma, Saliba ne s'attendait pas à la pression et le Brésilien a inscrit le 1-1 qui ne signifiait rien. 

Kylian Mbappé del Real Madrid con Vinicius Junior tras ser sustituido - REUTERS/ VIOLETA SANTOS MOURA
Kylian Mbappé, du Real Madrid, avec Vinicius Junior après avoir été remplacé - REUTERS/ VIOLETA SANTOS MOURA

Tout a commencé avec le Santiago Bernabéu transformé en une chaudière avec une ambiance redoutable pour l'adversaire. Mais le football manquait et tout le monde le savait. Soit il se passait quelque chose d'extraordinaire, soit il n'y avait rien à faire. Et cela s'est produit. Mais dans la surface blanche. Asencio a accroché Merino et l'arbitre a sifflé un penalty quelques minutes plus tard après consultation du VAR. Saka a tenté une sorte de Panenka, mais les longs bras de Courtois l'ont empêché. C'était un signe. Quelque chose pouvait fonctionner. Même s'il n'y avait ni football ni plan pour débloquer le match. 

Ce qui s'est passé quelques minutes plus tard est un désastre arbitral. Plus de cinq minutes de révision d'une accrochage (léger) sur Mbappé que le VAR n'a pas su gérer. La peur a paralysé les arbitres qui ont résolu le problème en signalant un hors-jeu de Rodrygo que seuls eux ont vu, mais qui leur a permis de s'en sortir. 

Madrid a enfermé Arsenal, mais la personnalité d'Odegaard, de Partey ou de Rice lui-même a empêché toute tempête parfaite de se déchaîner. À peine une averse sur Raya et une action bien ficelée qui a donné à Saliba l'occasion de se rattraper et de marquer le 1-0. 

Ancelotti a été critiqué pour ne pas avoir eu de plan décent pour remonter au score. Soit ça, soit il sait que ses joueurs ne sont pas au niveau. Mbappé a quitté le terrain blessé à la cheville après avoir mené la guerre tout seul et Rodrygo n'a pas été capable de se montrer dangereux dans la surface. Bellingham continue de courir à des kilomètres du but et Ceballos, Modric ou Brahim n'ont pas réussi à changer le visage de l'équipe en 20 minutes. 

El delantero francés del Real Madrid Kylian Mbappé abraza al entrenador italiano del Real Madrid, Carlo Ancelotti - REUTERS/ VIOLETA SANTOS MOURA
L'attaquant français du Real Madrid Kylian Mbappé embrasse l'entraîneur italien du Real Madrid, Carlo Ancelotti - REUTERS/ VIOLETA SANTOS MOURA

Arsenal a marqué le 1-2 à la fin et s'est qualifié pour les demi-finales avec tous les honneurs, où l'attend le PSG de Luis Enrique. Madrid a mis trop de cœur, mais pas une once de football. Il doit se battre pour la Liga tant qu'il le peut et, en chemin, disputer une finale de la Coupe du Roi contre le Barça, demi-finaliste de la Ligue des champions qui affrontera l'Inter Milan. 

La Coupe du monde des clubs est loin, alors que c'est un objectif important cette saison. Ancelotti n'est plus un catalyseur pour une équipe vaincue.