Marruecos apuesta por el sector agrícola pese a la subida de los precios

Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, proposera un décret pour supprimer la TVA sur les produits phytosanitaires utilisés dans l'agriculture, les équipements utilisés pour la production de fruits et légumes et les animaux importés utilisés dans la production agricole. Ces mesures visent à sécuriser l'approvisionnement du pays en produits de base, à protéger le marché intérieur marocain et à freiner la hausse des prix dans le secteur agricole. Ainsi, les charges des producteurs agricoles seront allégées pour éviter qu'ils n'augmentent leurs prix ou n'abandonnent leur secteur d'activité.
Le coût de la production agricole a été sévèrement affecté par l'augmentation du coût des semences importées, des engrais et des produits phytosanitaires. L'inflation a atteint 6,6 % en 2022, principalement en raison des sécheresses répétées dans le pays et des difficultés d'approvisionnement de certains produits de base au niveau mondial. Toutefois, selon le Fonds monétaire international, l'inflation au Maroc en 2023 ralentira à 4,6 % et tombera à 2,8 % en 2024. Cette prévision est basée en partie sur les mesures prises par l'exécutif pour freiner l'inflation et les réformes de la loi fiscale en 2023.

Depuis l'année dernière, le gouvernement marocain a mis en place une série de mesures pour protéger le pouvoir d'achat de la population face à la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie. Les subventions accordées aux transports et aux produits de première nécessité ont permis de stabiliser les prix des biens et services en 2023. Par exemple, à partir de janvier 2023, la TVA sur les aliments importés pour le bétail a été supprimée afin de faire baisser les prix de la viande dans le pays. Bien que ces mesures aient augmenté les dépenses publiques à 2 % du PIB, de nouvelles mesures fiscales sont envisagées pour protéger la population la plus vulnérable des conséquences de l'inflation.
Le gouvernement prend toutes les mesures nécessaires pour éviter d'être affecté par la hausse des prix des matières premières et l'incertitude du marché. En avril, le FMI a accordé au Maroc un crédit flexible de 5 milliards de dollars sur deux ans. Selon la directrice adjointe du FMI, Antoinette Sayeh, ce prêt fournira au pays une assurance supplémentaire contre les risques extrêmes et est considéré comme une mesure de précaution. Le Maroc anticipe ainsi une éventuelle détérioration de l'économie mondiale ou une poursuite de l'inflation jusqu'en 2025.

Ce prêt intervient quelques mois après que le FMI a donné son feu vert aux mesures fiscales de la loi de finances 2023 proposée par le gouvernement marocain, qui vise notamment à réduire la dette à 70 % du PIB d'ici 2027.
Le Maroc s'est également engagé dans le secteur primaire depuis 2008 avec le lancement du Plan Vert 2008-2018, qui a donné un élan sans précédent au secteur agricole du pays. Avec la mise en œuvre de la stratégie Génération Green 2020-2030, l'objectif est de consolider les acquis du Plan Vert, de créer de nouveaux emplois et de moderniser le secteur. Un autre point clé de la stratégie est la création d'une classe moyenne agricole, où plus de 400 000 familles décident de choisir l'agriculture comme mode de vie, 690 000 familles sont consolidées dans ce secteur, trois millions d'agriculteurs sont subventionnés et les agriculteurs font partie d'organisations agricoles efficaces.

En outre, elle vise à dynamiser la jeunesse rurale et à développer le capital humain grâce à la formation de 150 000 jeunes.
En outre, la stratégie vise à soutenir le développement agricole à long terme. Ce plan ambitieux vise à augmenter la production agricole de 1,5 %, à doubler le PIB agricole et les exportations, à moderniser les canaux de distribution, à améliorer la qualité des produits et l'innovation, et à rendre l'agriculture plus résiliente et éco-efficace.
Par conséquent, l'élimination de la TVA sur certains produits agricoles contribuera à stabiliser le secteur agricole dans le pays, en encourageant à la fois la consommation intérieure et les exportations.